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CE QUI SE PASSE A GAZA EST INACCEPTABLE !

  CE QUI SE PASSE A GAZA EST INACCEPTABLE !

Trois mois après la guerre scélérate menée par Israël contre la bande de Gaza, guerre au cours de laquelle, rappelons-le des écoles de l’Onu, des hôpitaux, des ministères, des maisons d’habitation et même des cimetières furent bombardés, parfois à l’aide d’armes, telles que le phosphore blanc, interdites par toutes les conventions internationales, guerre qui provoqua la mort de 1.500 civils et en blessa 5.000, cela en un mois seulement (décembre 2008), rien n’a changé.

Absolument rien n’a changé !

Les mêmes causes qui avaient provoqué la guerre sont toujours là et les grandes puissances, à commencer par les Etats-Unis, il est vrai gouvernés par des sionistes, se fichent royalement du sort des 1,5 million de Palestiniens parqués dans ce bantoustan de 350Km2 soit le tiers de la Martinique.

Quelles sont ces causes ?

Simples : Israël impose un blocus féroce à la bande de Gaza depuis que le Hamas y a été élu. Faut-il rappeler que ce parti a gagné des élections organisées selon les règles « démocratiques » occidentales ? Que pendant le scrutin, puis le dépouillement, des centaines d’observateurs de l’ONU veillaient au grain ? Et de fait, au soir de la victoire du Hamas, bien que furieux, aucun gouvernement occidental ne pondit le moindre communiqué dénonçant ces élections comme ayant été truquées. Mais dès le lendemain, Israël ferma le point de passage qui relie Gaza au monde extérieur et se mit à étrangler la population palestinienne.

En toute bonne fois, quelqu’un de pas très au fait de ce conflit pourra se demander : mais pourquoi Gaza n’importe-t-il pas (et n’exporte-t-il pas car il y a tout de même une modeste production d’huile d’olives) par la voie maritime ou aérienne ? Il doit bien y avoir un port et un aéroport à Gaza, non ? Cher honnête homme, sache que le blocus israélien ne s’exerce pas seulement par terre, mais aussi par mer et par air. L’aéroport de Gaza a été au moins dix fois pilonné par les chasseurs-bombardiers israéliens (chasseurs de fabrication U.S. évidemment) et n’est plus qu’un champ de ruines avec d’énormes excavations tous les cinq mètres. Quant à l’espace maritime de Gaza, il est entièrement bloqué par la marine israélienne qui bombarde sans sommation tout navire qui tente d’entrer ou de sortir de ce qui reste du port. Cette marine tire parfois sur de simples pêcheurs palestiniens qui se trouvent à bord de barques parce qu’elle estime qu’ils se sont aventurés trop loin en haute mer !

Cela fait des années que la population de Gaza est ainsi prise à la gorge.

Et c’est pour cela qu’exaspérés, des militants palestiniens ont décidé de harceler le sud de l’entité sioniste à l’aide de roquettes de fabrication artisanale dites « Quassam ». Ces armes, non téléguidées et n’ayant au mieux qu’une portée de vingt kilomètres, rataient quatre fois sur cinq leurs cibles et s’écrasaient dans le désert. Cette inefficacité n’était pas grave aux yeux des groupes de résistance car elle avait un double but : d’abord, rappeler à la communauté internationale l’existence de Gaza (et de fait au moindre toit de maison israélienne atteint, on voyait accourir les medias occidentaux et pleuvoir les dénonciations vertueuses) ; ensuite, empêcher Israël, au moins dans sa partie sud, de dormir sur ses deux oreilles. A aucun moment, ces tirs de roquettes artisanales, qui ont duré dix ans, avant l’agression de décembre 2008, n’ont menacé Israël ou mis sa sécurité en danger. Les chefs militaires israéliens et les experts occidentaux le savent très bien. Tout ce discours est du cinéma pour justifier les bombardements à répétition des Israéliens ou justifier leurs guerres-éclair.

Trois mois après la guerre de décembre, la situation des Gazaouites a encore empiré. Voici ce qu’écrit le correspondant du journal « LE MONDE » dans son édition du 24 avril dernier (p. 2) :

« En raison de la dégradation de la situation, John Ging, directeur de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, a lancé, le 3 avril, un appel pour la réouverture des frontières estimant que « les quantités qu’Israël laisse entrer sont absolument et totalement inadaptées. ». « Cela a un effet particulièrement dévastateur sur l’état physique et sur l’état d’esprit de la population », avait-il ajouté. »

De fait, le compte rendu de l’UNRWA nous apprend que 132.000 personnes n’ont toujours pas accès à l’eau courante suite à la destruction des canalisations après les bombardements israéliens et que les diarrhées et hépatites virales on considérablement augmenté au cours des quatorze premières semaines de l’année 2009. Et le correspondant du « MONDE » de préciser :

« De surcroît, les matériaux de construction, le ciment, le fer, les pièces détachées ne peuvent toujours pas pénétrer dans la bande de Gaza. Ce qui signifie qu’après trois semaines de bombardements, les choses sont restées en l’état, qu’aucune reconstruction n’a pu être entreprise, que les sans-abri vivent toujours sous des tentes. Quatre mille maisons ont été détruites et des milliers d’autres endommagées. On estime à environ 120.000 le nombre de personnes directement affectées par les destructions massives. L’activité économique est totalement paralysée. »

Si c’est « LE MONDE » qui le dit, on veut bien le croire !

Et tout ça n’émeut évidemment en rien Washington, Paris, Londres ou Bruxelles. Pour dire la vérité crue : ils s’en foutent ! Ce qui les émeut, c’est le sort éminemment terrible de la journaliste irano-américaine Roxana Saberi « injustement condamnée en Iran pour espionnage au profit des Etats-Unis ». On nous refait le même tapage médiatique que pour Ingrid Betancourt ou les 6 infirmières bulgares emprisonnées en Lybie. C’est connu : l’otage occidental ou assimilé (franco-colombienne ou irano-américaine) vaut des milliers d’otages non-occidentaux. On va pleurer sur le sort de 6 infirmières bulgares, mais ignorer le sort des 12.000 prisonniers-otages palestiniens dans les geôles israéliennes (parmi les quels 30% de mineurs !). On va pétitionner pour la seule et unique Roxana Saberi sans rien faire pour empêcher le génocide de dizaines de milliers de Tamouls au nord du Sri-Lanka. Et ils appellent ça respecter « les droits de l’homme » !

Qu’on le sache donc, la situation à Gaza est explosive. Elle ne peut plus durer très longtemps. Que le monde dit « civilisé », indéfectible soutien d’Israël, ne vienne pas pleurnicher lorsque la riposte viendra !

Car elle viendra…

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