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CATASTROPHE AÉRIENNE. AF 212, UN CRASH CLASSÉ SECRET-DÉFENSE

Rosa Moussaoui
CATASTROPHE AÉRIENNE. AF 212, UN CRASH CLASSÉ SECRET-DÉFENSE

Le 3 décembre 1969, un Boeing d’Air France s’abîme en mer, peu après son décollage de Caracas. À son bord, des dirigeants communistes antillais, Euvremont Gène et Dolor Banidol. Le rapport du BEA, qui conclut à la présence d’un engin explosif, n’a jamais été rendu public.

Il est 19 h 03. Sur la piste de l’aéroport de Maiquetía, à une dizaine de kilomètres au nord de Caracas, le Boeing 707 « Château de Kerjean », immatriculé F-BHSZ, prend son envol vers un ciel sans nuage. Destination : Paris, via Pointe-à-Pitre, à 1 h 10 de vol, puis Lisbonne. À son bord : 21 membres d’équipage et 41 passagers. Parti de Santiago du Chili, le vol AF 212 a déjà fait escale à Lima, Guayaquil et Bogota. L’étape vénézuélienne, ce 3 décembre 1969, sera la dernière : à peine plus de deux minutes après le décollage, à 3 000 pieds d’altitude, l’avion décroche et sombre dans la mer des Caraïbes. Les équipes de secours immédiatement dépêchées sur les lieux de la catastrophe ne retrouveront aucun survivant. La version officielle fait état d’une « perte de contrôle » et conclut à l’accident. Sylvie Yrissou n’y a jamais cru. Son père, Maurice Yrissou, mécanicien d’Air France, est mort dans le crash, à 40 ans. Au mois de juillet 1970, elle se rend sur les lieux du drame, avec sa mère. « Les villageois de la Guaira, témoins de la catastrophe, faisaient tous état d’une explosion de l’appareil en vol », se souvient-elle. Elle est alors âgée de 16 ans. Depuis un demi-siècle, elle accumule documents et témoignages, arpente les archives, exige la vérité. Elle en est convaincue : « Ce crash n’est pas dû à une erreur humaine, mais à un attentat ».

Nitrocellulose et nitroglycérine sur les débris de l’avion

Jamais publié, le rapport du Bureau enquêtes-accidents (BEA), classé « confidentiel », lui donne raison. Dans ce document daté du 27 janvier 1971, l’ingénieur en chef de l’armement Remy Courtonne et l’ingénieur en chef des études et techniques d’armement Jean Grossetete font état d’analyses chimiques approfondies ayant mis en évidence la présence de nitrocellulose et de nitroglycérine, des composants de la dynamite, sur les débris de l’avion rapatriés en France. Leur diagnostic est sans appel : « On est obligé d’admettre qu’un engin explosif à base de dynamite a été déposé dans le puits de train » gauche de l’avion. Dans une lettre à l’attaché militaire de l’ambassade de France au Vénézuela portant le sceau du secret-défense, Courtonne décrit encore des « traces nitrées pouvant provenir d’un explosif du genre dynamite », en évoquant « l’hypothèse d’un acte de malveillance ».

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