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Version révisée et enrichie en novembre 2015

ADAGIO POUR LA DA - LES INDIENS DES ANTILLES DE HENRY SIDAMBAROM A AIME CESAIRE

Jean S. Sahaï
ADAGIO POUR LA DA - LES INDIENS DES ANTILLES  DE HENRY SIDAMBAROM A AIME CESAIRE

L'année 2013 est riche de commémorations : celles du 160ème anniversaire de l'arrivée des Indiens en Martinique, des 150 ans de la naissance de Henry Sidambarom et du Centenaire d'Aimé Césaire, Jean Samuel SAHAÏ les réunit en nous offrant ce beau livre : "Adagio pour la Da - Les Indiens des Antilles de Henry Sidambarom à Aimé Césaire." Voici quelques témoignages qui permettent d'en saisir la portée.

Version révisée et enrichie en novembre 2015.

Outre les rapports peu connus du célèbre poète Aimé Césaire avec l'engagisme indien aux Antilles et la langue tamoule, une bonne partie de l'ouvrage relate en détail la vie et l'action également tout aussi peu connues d'Henry Sidambarom, un rare citoyen éduqué né en 1863 de parents tamouls en Guadeloupe.

Henry Sidambarom mena une bataille juridique non-violente pendant près de 20 ans contre l'attitude du gouvernement français qui laissait sans nationalité et sans droits civiques les descendants d'engagés venus de l'Inde. Son action permit à tous ces travailleurs exploités dans l'outre-mer français depuis le milieu du 19ème siècle, après l'abolition de l'esclavage, d'être enfin reconnus comme citoyens français à part entière... en 1923.

Adagio pour la Da décrit aussi l'histoire et l'évolution récente de la situation des Indiens aux Antilles Françaises, à la Réunion et dans diverses îles de la Caraïbe depuis la période de l'engagisme, y compris des cas très différents comme ceux de Marie-Galante, la Guyane française, Trinidad & Tobago, la Jamaïque... ou de l'île de Sainte-Lucie. Cette ancienne colonie française puis britannique, fut la troisième île créolophone de la Caraïbe, avec la Guadeloupe et la Martinique, à avoir reçu des "coolies" engagés de l'Inde.

La version enrichie de Adagio pour la Da, publiée en Novembre 2015, contient en outre des informations sur la place réduite faite à la présence indienne dans la littérature antillaise, contrastant avec l'influence remarquable de la culture venue de l'Inde en milieu créole, et un important chapitre sur l'histoire récemment révélée des Indiens emmenés en Nouvelle-Calédonie. 

L'ouvrage est émaillé de billets et anecdotes qui en rendent la lecture attrayante, jamais austère pour le grand public!

Adagio pour la Da

The Indians of the French West Indies from Henry Sidambarom to Aimé Césaire : a neglected aspect of the post-colonial studies.

by J.S. Sahai.

The English version of the book should be out in 2016, to cope with the dire need for knowledge of French indian'tureship history.

The Martinique Négritude poet Aimé Césaire was born in the area of Martinique plantations that had the biggest number of Indians. He was raised as an infant by a lady caretaker of Indian origin who sang tamil songs to him, and he often mentioned it.

Besides endeavouring to decipher poet Aimé Césaire's relations with the indian indentureship in his West Indies island and with the Tamil language, a good part of the book narrates the little known life and action of Henry Sidambarom, a rare educated man born in 1863 in Guadeloupe, of Tamil parents.

Although he seemed to ignore the Indians in his work, Césaire didn't shun them. As the mayor of the city of Fort-de-France, he always had the electoral support of the destitute coolies descendents who lived in a nearby 'dépôt'. He was interested in learning Tamil, he even offered the author his Tamil-English Dictionary.

Sidambarom fought a non-violent battle with French Govt for 19 years. Subsequently, the descendents of indentured Indians in all French overseas territories were recognized as French citizens from 1904 onwards.

The book describes the history and evolution of the condition of Indians in the French West Indies, and various Caribbean islands since the indentureship period, as well as Reunion island, or New Caledonia.

With Guadeloupe and Martinique, Saint Lucia is the third creolophone island occupied by French settlers to have received indentured workers from India. 

English version of Adagio pour la Da is in the works ! 

jean@sahai.fr

Réactions

 

 

 

  • Plus qu’un récit et un devoir de mémoire, c’est un éveil à la conscience. Jean S. Sahaï forge la chaîne d’union fraternelle caribéenne et invite chaque maillon à s’insérer, pour autant qu’il se reconnaisse. Avec la retenue, la profondeur et la liberté d’esprit dûs à sa culture spirituelle, il nous pousse vers nous-mêmes, sur des pages qu’il a pris le temps d’écrire, pour nous, avec nous. C’est un cadeau rare, chez nos écrivains ou romanciers… Un «monument» pour ceux qui sont issus de Kala-Pani. – Rosine Maroudy, Cadre commercial IATA du transport aérien en Guyane Française.
  • Pourquoi Henri Sidambarom n’est-il pas mentionné dans l’histoire de la Guadeloupe, ni honoré comme Victor Schœlcher dont un musée porte le nom à Pointe-à-Pitre? Jean S. Sahaï confronte le regard porté sur les Indiens des îles avec les propos d’Aimé Césaire et tout ce que le poète de la Négritude doit au giron de sa Da tamoule. – Scarlett Jésus, Critique d’art, inspectrice honoraire de l’Education Nationale.
  • Et si Césaire avait rencontré Gandhi durant ses études? Jean S. Sahaï met son talent d’essayiste au service du désenclavement de la saga Indo-Antillaise. Celle-ci doit prendre place une fois pour toutes dans les études post-coloniales. Si l’Inde a récemment honoré les ancêtres engagés, à Calcutta et Pondichéry, nul doute qu’un tel ouvrage amènera une prise de conscience dans les îles, en France et au-delà. – Christelle Gourdine Mandjiny, entrepreneure guadeloupéenne basée à Pondichéry.
  • L’Indianité est une richesse partagée par tous aux Antilles. Mon bisaïeul Henry Sidambarom a œuvré pour l’intégration. C’est dans cette logique que la société guadeloupéenne s’est construite. De la mixité est né l’Antillais moderne. Le travail de Jean S. Sahaï est important pour notre génération. Il ouvrira les consciences. – Valencia Sidambarom, Clerc de notaire, de la 4ème génération de la famille Sidambarom en Guadeloupe.
  • Combien de temps faut-il attendre pour être de son pays? Dix ans, cinquante ans, cent ans? À jamais? À chacun de savoir qui il est et de se positionner comme tel! Henry Sidambarom l’a fait. Arrivés à des époques différentes, dans des conditions différentes, pour des raisons différentes, au bout du compte, Guadeloupéens nous sommes! Nous avons en commun les codes profonds qui font de nous ce peuple. L’écriture de Jean est fondamentale. C’est dans l’ouverture, dans la connaissance de chacun, que s’amorce la reconnaissance de notre unité. – Carole Venutolo-Legrix, Responsable au WTC de Jarry, Soprano lyrique, Guadeloupéenne d’origine italienne et libanaise.
  • Il a fallu que Jean S. Sahaï soit là, qu’il se décentre, pour tenir ce langage de vérité. En tant qu’Antillaise d’origine non-indienne, je constate que son propos nous dérange. Il nous fait prendre conscience que nous avons traité l’autre, venu faire le travail qui nous dévalorisait, comme un être méprisable, inférieur. Il nous amène avec brio à la prise de conscience que tout être est Homme, d’où qu’il vienne, que nous sommes tous venus d’ailleurs et que nous construisons ensemble notre devenir, quels que soient nos Kala Pani. – Marie-Fleur Molia, professeur des écoles, auteur de «Saturnin Molia, coureur cyliste à vie».
  • Cette belle étude, nous rappelle que la Da de Césaire était une Indienne et qu’elle lui chantait des comptines en tamoul, que la commune d’enfance de celui-ci est celle de la Martinique qui compte le plus d’Indo-Martiniquais, et que toute sa vie, Césaire s’est passionné pour la langue tamoule, l’une des plus vieilles de l’humanité, faut-il le rappeler. Oui, dans la Négritude de Césaire, il y a eu une part non négligeable d’Indianité. - Raphaël Confiant, Écrivain, professeur des universités (UAG).

* * *

Adagio pour la Da Les Indiens des Antilles de Henry Sidambarom à Aimé Césaire, Jean S. Sahaï • 2013 • ISBN 978-952-273-186-9 • Éd. Atramenta • 266 pages • 25 €.

* * *

Le livre sera lancé le 26 juin 2013, anniversaire d'Aimé Césaire, à la Bibliothèque du Moule en Guadeloupe, à 18h30. D'autres séances de signature sont prévues en Guadeloupe et en Martinique.

Il est possible de recevoir l'ouvrage dédicacé par l'auteur en le contactant par e-mail à l'adresse  <jean@sahai.fr

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