Accueil
Aimé CESAIRE
Frantz FANON
Paulette NARDAL
René MENIL
Edouard GLISSANT
Suzanne CESAIRE
Jean BERNABE
Guy CABORT MASSON
Vincent PLACOLY
Derek WALCOTT
Price MARS
Jacques ROUMAIN
Guy TIROLIEN
Jacques-Stephen ALEXIS
Sonny RUPAIRE
Georges GRATIANT
Marie VIEUX-CHAUVET
Léon-Gontran DAMAS
Firmin ANTENOR
Edouard Jacques MAUNICK
Saint-John PERSE
Maximilien LAROCHE
Aude-Emmanuelle HOAREAU
Georges MAUVOIS
Marcel MANVILLE
Daniel HONORE
Alain ANSELIN
Jacques COURSIL

A lire (ou à relire) avant le 1er tour des élections territoriales

A lire (ou à relire) avant le 1er tour des élections territoriales

   Au-delà de la campagne électorale, de ses meetings, voitures-sonos, débats-radio ou débats-télé et autres post-Facebook, ingrédients indispensables à l'exercice de la "démocratie", il importe que le citoyen avisé se penche sur des analyses un tant soit peu fouillées.

   Rien de vaut le livre en pareil cas ! Et s'il y a bien un domaine dans lequel les Martiniquais ne sont pas du tout assimilés, c'est celui du livre politique. En effet, dans l'Hexagone, toute femme ou tout homme politique qui se respecte se doit de publier un ou des ouvrages expliquant son positionnement ou son action politique ou en fait le bilan si jamais il décide de revenir à la vie civile. De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Hollande, Sarkozy, Valls, Edouard Philippe, Alain Juppé, Fabius, Mélenchon et tant d'autres se sont livrés à cet exercice qui laisse des traces bien plus durables que les discours sur les tréteaux électoraux ou les débats télévisés.

   En Martinique, rien de tel ! Hormis Victor sablé (qui fut député) ou Edouard Delépine (qui fut maire), on est bien peine de trouver des ouvrages de la plume de nos politiques qui, pour quelques-uns, préfèrent explorer notre histoire comme Camille Darsières (qui fut président de Région) lequel se pencha sur le fameux député socialiste du début du 20è siècle, Joseph Lagrosillière, celui qui promut l'idée du "bout de chemin avec l'Usine" autrement dit d'une sorte d'alliance de classes au sein de notre société martiniquaise. Très rarement certains se risquent à écrire leur biographie tel Pierre Samot (qui fut député-maire), ouvrage préfacé par Raphaël Confiant. 

   Le bilan du livre politique, tant celui écrit par les politiques eux-mêmes que par nos analystes politiques ou politologues est donc bien maigre. Il en résulte un effacement progressif, puis un oubli définitif, de maintes personnalités qui ont marqué notre vie politique tels Emile Maurice (droite, qui fut président du Conseil général) ou Casimir Branglidor (gauche, qui fut maire). Leur destin est de finir en noms de rue ou de bâtiment public qui ne diront plus rien à personne au fil du temps. Même Google ne peut rien pour eux ! Tapez par exemple "Casimir Branglidor" sur ce moteur de recherches, vous constaterez que les vingt premières pages (chacune contenant une trentaine de liens) ne mentionnent que des commerces, restaurants, bâtiments publics etc... sis "avenue Casimir-Branglidor". Si vous avez le courage d'aller au-delà de ces vingt pages, vous ne trouverez guère que des bribes sur celui qui fut tout de même le leader de la Fédération martiniquaise du Parti Socialiste au début des années 80 et qui accueillit Pierre Mauroy, premier ministre et socialiste lui aussi, lorsqu'à la même époque, il vint en visite officielle chez nous.

    Le livre politique, qu'il émane d'un politique ou d'un politologue, est par conséquent indispensable à l'exercice de la "démocratie" dont nous avons parlé plus haut, les guillemets signifiant qu'en pays dominé, ce beau terme est rarement à la hauteur de ce qu'il signifie ou représente. Ces livres constituent une base de réflexion pour le citoyen mais aussi l'électeur afin qu'ils ne se laisse pas berner par les candidats qui promettent monts et merveilles, comme ce pont suspendu par-dessus la baie des Flamands entre Fort-de-France et Trois-Ilets dont ils savent pertinemment qu'ils ne verront jamais le jour ou si, par miracle, ils se réalisaient, ne changeraient rien aux problèmes qui affectent notre Martinique.

   A la veille du 1er tour des élections territoriales, étant donné que le sortant est le président de la CTM et son équipe (remaniée en GRAN SANBLE POU MATINIK), qu'il est logiquement dans le collimateur de tous les autres candidats puisque c'était lui qui était au pouvoir, on ne peut que conseiller aux électeurs et électrices la lecture de deux ouvrages co-écrits par Louis BOUTRIN et Raphaël CONFIANT :

 

   . Alfred Marie-Jeanne. Une traversée verticale du siècle (Caraibéditions, 2015). 

 

   . Décembre 2015. Une nouvelle page dans l'histoire de la Martinique (Caraibéditions, 2016).

 

   Le premier est une biographie politique (et non personnelle ou privée) du leader du MIM depuis la création de son parti en 1971 jusqu'à 2012. Loin d'être une hagiographie, ce livre explore toutes les facettes de cette bête politique qu'est CHABEN, s'appuyant sur une étude précise de ses discours en tant que maire, député et président de l'ex-Région ainsi que sur les rares textes publiés par son parti qui a toujours privilégié l'oralité (cf. RLDM) par rapport à l'écriture.   

   Le second analyse la victoire du GRAN SANBLE POU BA PEYI-A AN CHANS en décembre 2015 aux toutes premières élections territoriales. On y trouvera des informations sur le G20 (groupe informel qui chercha à évincer Alfred MARIE-JEANNE), sur B-N. AZEROT et Claude LISE, sur les tractations ayant abouti au soir du premier tour à une alliance de gestion entre le GRAN SANBLE d'une part, et BA PEYI-A AN CHANS de l'autre, conduit par Yan MONPLAISIR, sur l'effondrement au deuxième tour du PPM/EPMN qui disposait pourtant de 9 points d'avance sur le GRAN SANBLE et bien d'autres éléments permettant une juste compréhension de ce qui s'est passé en décembre 2015.

   Bonne lecture !

Connexion utilisateur

CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam.