Décidément nous sommes des Français entièrement à part pour reprendre une expression qui avait connu un certain succès en son temps. En effet, en France, on met à pied, on sanctionne, pour 40.000 euros de taxi alorts qu'aux Antilles, pour 10 millions d'euros détournés, c'est motus et bouche cousue...
En ce début 2016, La1ere.fr a proposé à six écrivains antillais de formuler leurs souhaits et leurs réflexions sur l'année écoulée. Ils nous ont répondu. Voici leurs paroles en toute liberté : Mérine Céco, Raphaël Confiant, Gerty Dambury, Suzanne Dracius, Dominique Lancastre et Ernest Pépin.
Deux ans avant son élection, le futur président de la République enseignait l’économie à Sciences Po. Me ANTOINE VEY, qui a ouvert l'antenne parisienne du cabinet d'Éric Dupond-Moretti, se souvient de ces cours très particuliers. Article publié dans le numéro de décembre 2015 de « Vanity Fair ».
Of all the mantles that have been foisted on Toni Morrison’s shoulders, the heaviest has to be “the conscience of America”. It’s both absurd-sounding and true. For almost half a century her subject has been racial prejudice in the United States, a story that she has told and retold with a steadiness of rage and compassion. Her latest novel, God Help the Child, is her 11th and when I arrive at her apartment in Tribeca, Lower Manhattan, America’s Conscience is having her eyebrows drawn on. “For the photographer,” she explains with a chuckle.
par Pierre Barthélémy www.passeurdesciences.blog.lemonde.fr
Lundi, 28 Décembre, 2015 - 22:14
Il y a quelque chose de pourri au royaume de la science. Coup sur coup, trois noms de l'édition scientifique ont été contraints de retirer plusieurs études qu'ils avaient publiées. Dans les trois cas, la fraude était intervenue au cours du processus de relecture et de validation des articles par les pairs (le peer review, selon la terminologie anglaise), c'est-à-dire au cœur-même de la machinerie scientifique.
L'amusant dans l'article de ce journal de Macôn, petite ville de province française, c'est la naïve ignorance de son auteur qui semble ne pas savoir que cela fait bientôt 4 siècles - depuis 1492 et Christophe Colomb - que des Européens quittent tout ce qu'ils possèdent sur le Vieux Continent pour venir s'installer dans le Nouveau Monde. Mais le plus comique est que nos deux émigrants semblent ne pas le savoir non plus...
par Houria Bouteldja, membre du PIR http://indigenes-republique.fr/
Samedi, 26 Décembre, 2015 - 20:40
Cette intervention a d’abord été lue au 7ème Congrès international des recherches féministes dans la francophonie, à Montréal le 26 août 2015, puis à l’université Paris 8, le 24 novembre 2015 et enfin à l’université du Havre le 30 novembre 2015 dans le cadre du colloque : « Luttes coloniales et décoloniales dans la France d’hier et d ‘aujourd’hui ».
Le soir de Noël, au moment de la messe de minuit, des bénévoles de confession musulmanes protègent les croyants de confession chrétienne contre d'éventuelles attaques. Cela s'est passé le 24 décembre 2015 à la cathédrale de Lens, en France...
Les années passent et le livre papier se porte toujours aussi bien. La liseuse, le « e-book », ne lui fait pas d'ombre, ni en France, ni aux Etats-Unis ou la percée du livre numérique semblait pourtant irrésistible.
Le marché du livre imprimé est en progression cette année en France, se félicite Mathieu de Montchalin, président du Syndicat de la librairie française (SLF). Sur un an, les ventes de livres papier ont en effet progressé de 2,3 % dans notre pays. Le livre numérique représente, lui, à peine 6 % du marché du livre en France. Et rien n'indique qu'il pourrait prendre de l'ampleur
Grosse polémique autour de la première juge voilée afro américaine de New York. En effet, Carolyn Walker-Diallo a prêté serment sur le Coran de respecter la Constitution américaine et la vidéo de son serment a engendré de nombreux commentaires islamophobes.
L'importance du vote pour Marine Le Pen accable et surprend. On cherche des explications. Le personnel politique y va de sa sociologie portative : la France des gens d'en bas, des provinciaux égarés, des ouvriers, des sous-éduqués, effrayée par la mondialisation, le recul du pouvoir d'achat, la déstructuration des territoires, la présence à leurs portes d'étranges étrangers, veut se replier sur le nationalisme et la xénophobie.
« Le paradoxe, c’est qu’on taxe certains groupes ethniques de communautarisme alors qu’on ne leur laisse pas de véritables moyens d’accéder à certaines sphères socio-économiques. Ils ont beau subir de multiples discriminations à l’école ou au travail depuis des décennies, leur capacité à se défendre est très limité. Les émeutes d’octobre 2005 illustrent l’impasse dans laquelle se trouve le système français qui proclame d’un côté une égalité théorique et qui de l’autre échoue à imposer une réelle égalité des chances. »
L'héroïne de ce nouveau livre détonne dans la galerie des personnages qui peuplent la " Comédie créole " de Raphaël Confiant. Commencé il y a un quart de siècle, ce projet littéraire, qui consiste à traduire de manière romanesque la trajectoire historique du peuple martiniquais, depuis l'abolition de l'esclavage, en 1848, jusqu'à nos jours, a toujours accordé une large place à l'expérience collective. De l'émigration des travailleurs d'Inde du Sud, au milieu du XIXe siècle, dans La Panse du chacal (Mercure de France, 2004), aux Martiniquais partis se battre pour la France dans les tranchées (Le Bataillon créole, Mercure de France, 2013), ces romans sont nourris de l'histoire officielle et de la mémoire populaire.
Karim Benzema s'est donc mis dans de beaux draps, ceux de Mathieu Valbuena, avec son intervention dans le "chantage à la sextape" de ce dernier. L'affaire fait immanquablement grand bruit, alimentée par de multiples fuites dont le sens aura d'abord été contradictoire, avant d'accabler – selon l'expression consacrée – l'attaquant du Real Madrid.
C’est la question qu’on pourrait poser aux têtes de listes de l’élection de la CTM. Dès les années 1980, spectateur des soirées électorales télévisées, j’avais été intrigué par les cris d’orfraie émis à l’occasion des premiers succès électoraux du Front national.
La vidéo ci-après est tout ce qu'il y a de plus banal aux Etats-Unis : un policier blanc frappant un Noir après l'avoir menotté. Toutes les semaines un Noir est abattu par la police aux Etats-Unis, police qui a bien mérité son surnom de BLUE-KLUX-KLAN. Des Noirs, l'Occident en tue depuis 400 ans et ça n'émeut personne. Pas même les Noirs semble-t-il ! Le bilan de l'esclavage des Africains aux Amériques est pourtant lourd : près de 150 millions de morts. Il n'y a que les Amérindiens à avoir subi et à continuer à subir un sort aussi atroce, mais eux au moins, ils résistent, ils refusent de courber l'échine et préfèrent crever à petit feu plutôt que de devenir des singes en cravate. Quant aux Arabes, on peut toujours les vouer aux gémonies, les traiter de terroristes ou de barbares, eux aussi refusent la domination occidentale. Le Noir, lui, brandit des pancartes "JE SUIS CHARLIE" alors qu'en réalité, le "ie" de Charlie le concernant, devrait être "ot" ou bien pleurniche "Black lives matter"...
Face aux attentats et à l'horreur, le poète et écrivain Patrick Chamoiseau refuse « l'illusion de la valeur armée qui se fait guillotine, de l'injuste et de la vengeance comme seules voies respirables » car « la vengeance ne reste qu'un épisode du crime originel ».
Le chemin diplomatique entre la Scandinavie et l’Afrique est pavé de bonnes intentions. Il constitue, malgré de nombreuses embûches, une des voies prioritaires de l’aide au développement. Parmi les pays qui s’investissent sur la scène humanitaire, la Suède et la Norvège figurent comme les plus volontaristes. Un sacerdoce qui traduit le progressisme des sociétés du nord de l'Europe et leur inclination à agir sur les territoires africains les plus instables.
"Vous vous êtes mis vous-même dans une trappe obscure. Et je crois deviner que vous commencez à comprendre que là où vous êtes, ça sent le moisi, et pire encore."
A la fin 2009, le philosophe Alain Badiou avait accepté pour la première fois de débattre avec Alain Finkielkraut. Un dialogue publié dans "l’Obs", et qui fut à l’origine d’un livre paru l’année suivante: «l’Explication. Conversation avec Aude Lancelin» (éditions Lignes, 2010). Aujourd’hui il refuse ses invitations et s’en explique dans un courrier rendu public.