C’est ce rendez-vous semestriel et bien rodé que nous a offert ce vendredi, du mois de mai, l’Association Obidjoul Convivial « soirée Jazz à Bellevue »
Avant l'éruption du volcan de la Montagne Pelée qui détruisit la ville de Saint-Pierre, le quartier du Centre formait, avec le quartier du Mouillage et la ville basse. Celle-ci peuplée par les classes moyennes et populaires, était aussi un haut lieu de la culture à Saint-Pierre et le siège de la vie politique de la ville. Le quartier des Trois Ponts contenait, le Pont Roche, le Pont de la rivière la Roxelane, et le Pont des Ursulines, qui menait jusqu'au Théâtre. Lors de cette éruption, l'explosion de la Montagne Pelée a détruit la plupart des ouvrages d'art de la ville qui reliaient les différents quartiers au centre ville. La route des ''Trois Ponts'' a donné son nom au Quartier des Trois Ponts,
Jeudi 22 mars, le bourg de Case Pilote était en mouvement pour la soirée littéraire et la présentation de l’ouvrage « Le TALISMAN DE LA PRESIDENTE » de Corinne Mencé-Caster, auteur mais surtout ex-présidente de l’Université des Antilles-Guyane.
Les intempéries des mois d’aout et septembre derniers ont ravagés les îles de l’Arc caribéen et en ont épargné d’autres. Nous fûmes de ceux là, Dieu merci !
La Martinique a perdu 21000 habitants en 5 ans , c’est la situation actuelle de notre île selon l’INSEE et sa synthèse démographique. Si cette révélation m’a attristée, le chiffre ne m’a pas surprise outre mesure.
J’aime lire ! J’aime particulièrement le genre littéraire du roman, distinct de tout autre écrit, car il renvoie à l’extraordinaire des situations et des personnages. Alors, bien évidemment en découvrant le roman de Corinne MENCE-CASTER que j’ai lu une première fois d’une traite, j’ai été contente de trouver une belle écriture. Je dois dire que je n’en attendais pas moins d’une universitaire qui de surcroît a été présidente de l’Université des Antilles. Ce dernier élément met en place une proximité dont on ne peut se départir lorsqu’on est soi-même originaire de ce pays Martinique.
Mon cœur bruissait de générosités emphatiques et j’arrivais lisse dans ce pays qui est mien.
(Aimé Césaire Cahier de retour au pays natal)
A la fin des années 80, une journaliste très en vue sur RFO Martinique, avait repris à son compte le titre de « Neg'Zagonal» pour illustrer un documentaire. Je me souviens que j’avais été blessée de cette épithète, car c’était selon moi, pour nos compatriotes des Dom, une humiliation, la moquerie d’une douleur demeurée cachée, une traîtrise supplémentaire de la mère patrie à l’égard de ses enfants au-delà des mers. En lisant le roman « Je me revois grimper les escaliers » de Patricia Norca, le titre me parut quelque peu énigmatique, puis à mesure que je rentrais dans le cœur du récit, j’eus l’impression d’une longue plainte, une nécessité de l’auteure de se faire entendre quarante ans plus tard, celle d’une époque laborieuse des antillais expatriés dans la France dite métropolitaine.
Se montrer au monde ! L’idée m’est venue cette semaine alors que je descendais en ville. Le chantier du Lycée Schœlcher avait dégagé l’horizon et depuis le morne Abélard, Foyal s’annonçait bruissant, sous un ciel d’un bleu intense, sur les quais, trois paquebots remplis de visiteurs d’un jour, stationnaient au large. Et cette ville mienne, que les poètes disent plate et menteusement souriante, m’est apparue au contraire, furieusement belle. Aussi me disais-je, de quelle énergie et quelle détermination nous manquent t-il pour se montrer au monde
Autrefois et pour le bonheur du plus grand nombre, à la Martinique, les producteurs de spectacles, organisaient des scènes ou des concerts l’après midi qui s’appelaient « Téat Katwè ». A mon sens, la formule devrait revenir dans nos habitudes, car elle permet à ceux qui souhaitent participer à la vie culturelle de la Martinique d’être présent dans les salles. Hier après-midi, au Grand Carbet du Sermac , le SDAM (Syndicat des Artistes Martiniquais) producteur, proposait un spectacle « Chéché et Mé ki sa nou lé » , que les protagonistes Hugues Charlec et Sarah Corinne Emmanuel ont intitulé « Théâtre Musical ».
Avec la rentrée, vinrent les activités de SPM à Bellevue. Entendez Scènes Populaires de Martinique, un concept nouveau à Fort de France, pour une scène nouvelle, pour l’émergence de sang neuf au service du théâtre et de l’expression artistique. Un nouvel espace de Culture à la disposition des troupes, pour les répétitions, pour des stages, pour des séminaires, pour des conférences, tout ça, en résonance avec la chose artistique. Un lieu enfin que nous espérons pouvoir réhabiliter en véritable salle de spectacles pour la création.
Mi bel plézi ! Nou té fè lentéresan jou tala , anlè plas Bertin Senpiè. Dikté kréyol té an direk latélévizion . Pou gloriyé lang kréyol, Habdaphaï yon dé pli gran artis pent lakaraïb, té fè an bel afich ba dikté kréyol.
A première vue, le titre de mon propos peut paraître provocateur, mais l'est-il réellement ? Et suis-je plus querelleuse que certains de nos journalistes et leurs éditoriaux ?
La Martinique et son peuple qui marche tête en bas.
Si ma grand-mère était encore de ce monde elle dirait « Yo fè zot mal ! Sé an moun qui fè zot an méchansté ! » La Mémoire de Martinique ?...Connaît pas ! Nous sommes des êtres surgis de nulle part. Pas étonnant qu'après avoir été élue nouvellement sénatrice la semaine passée, l'une de nous annonce la bouche en cœur « Nous sommes un peuple très jeune, nous n'avons que 170 ans ! » Et ta sœur, elle a combien d'années d’ignorance et de paresse ?
Nous y sommes « Scènes Populaires de Martinique » (SPM) Une association culturelle que nous formulions de nos vœux, vient de voir le jour et comme toute création artistique, la chose ne fut pas aisée. La première à nous épauler, c’est la Paroisse de Bellevue ainsi que le Diocèse de Martinique avec la mise à disposition du Foyer de Bellevue. Sis dans les jardins de la paroisse, l'ancien Foyer de Bellevue devint le lieu de résidence du CMAC Le Centre Martiniquais d'Animation Culturelle, dirigé par madame Fanny Augiac, de 1971 à 1996. Une localisation qui dura jusqu'à la construction de l’Atrium unique, dans l'arc caribéen, vœu de Aimé Césaire qui aimait tant le théâtre.
Il est à noter que dans cette salle, la direction, n'a jamais vraiment permis une action populaire, ni une scène populaire de Martinique.
Jou tala, Roz lévé bonè-bon maten, zétwal ki té nan siel té fini pati, pétèt menm , à lèla, soukounian té dérô toujou. Roz soti laka'y li, têt li shajé épi an tréy lésiv , lenj patronn li. Lé twapon té adan an nouèsè toujou, mé ou té ka santi jou téja paré pou lévé. Tout zibié ki té nan pié bwa, té ja ka shanté. Mé zot ja konnêt la Nati , san an sel ti réyon soley, ou pé pa wè piès éclèwsisman
Après m'avoir jeté un regard torve, c'est cette réponse laconique que me faisait mon père, lorsque je disais mon choix sur certains sujets ou pour des décisions que je prenais et qui souvent ne manquaient pas de me trahir
On les nomme Harvey, Irma, José, Katia et même Maria , Ils partent tous des côtes africaines, traversent l'Atlantique et se décuplent au contact des eaux chaudes de la mer des Caraibes. Les ouragans de cette saison n'y vont pas de vents morts. Déchaînés dans une trajectoire dévastatrice depuis l'île du Cap vert, jusque dans le Nord américain, ils traversent l'océan, ravagent les terres, trucident les gens, de vrais terroristes !