Les nouveaux présidents de l'Assemblée de Corse, Gilles SIMEONI (exécutif) et Jean-Guy TALAMONI (assemblée), ont donc prononcé leurs discours d'investiture en langue corse, déclenchant la fureur de tout ce que la France compte comme jacobins et de nostalgiques de la colonisation. A l'"l'Algérie française" d'antan correspond, pour ces gens-là, "la Corse française" d'aujourd'hui. Sauf que l'histoire est en marche et qu'elle ne s'arrêtera pas au seuil de l'île de Beauté.
CORSICA (SIWEL) — Les nationalistes corses ont remporté les élections territoriales ce dimanche. Ni rose, ni bleu, la Corse vote corse. Ce sont les indépendantistes qui l'emportent et la victoire est historique. En effet, la liste "Per a Corsica" (Pour la Corse) l'a nettement emporté au second tour des régionales remportant 37% des voix contre 28,9% pour les divers gauche, 25,4% pour la droite et 8,7% pour le Front national.
Dans cette région, ce ne sera donc ni le PS, ni Les Républicains, ni le FN qui aura remporté l'élection. C'est le parti nationaliste Pè a Corsica qui est arrivé devant, avec 36,9%. Le candidat de gauche, Paul Giacobbi (Prima a Corsica) a obtenu 27,8%, celui de droite, José Rossi (Le Rassemblement) le talonne, avec 26,5% des suffrages. Le Front National, avec Christophe Canioni, termine quatrième et dernier, avec 8,8% des voix.
L'assemblée de l'île a adopté un statut de résidence permanente d'au moins cinq ans pour pouvoir y devenir propriétaire. Le statut doit encore passer au Parlement.
L'assemblée de Corse a décidé vendredi la condition d'une résidence permanente dans l'île depuis au moins cinq ans pour prétendre y acquérir un bien immobilier.