Par un des hasards dont l’édition n’est même pas l’organisatrice, deux femmes qu’on soupçonne de préférer la littérature à la paraphrase jouent en cette fin d’année, pour notre plus grand plaisir, à l’écriture exquise.
Texte de Dominique Berthet, prononcé le 15 décembre 2020 lors de la présentation de l’exposition de Marvin Fabien, Caribbean bodies: of shining fragments, à la galerie la Véranda, Tropiques Atrium, Fort-de-France. Marvin Fabien est décédé le 26 novembre 2020, après avoir supervisé à distance chaque étape de l’installation de cette exposition.
Afin de faire pièce à toutes les spéculations, il convient de s'interroger en tout cas sur la corrélation entre production locale, secteur bancaire et coût du travail en Martinique et Guadeloupe.
M. Le Président du Conseil exécutif de la CTM, je vous ai interpellé, par courrier le 4 novembre 2016 sur la situation de la lecture publique en Martinique, mais particulièrement sur la nécessité d’une réorganisation totale de la Bibliothèque Schœlcher.
Maurice, mon ami, mon frère de lettres et de l’être, ta gentillesse, ta douceur, ta finesse, ta délicatesse, ta discrétion, ton érudition, ta modestie, ta disponibilité, ton amour pour les animaux comme pour les humains, toujours prêt à aider ceux qui en ont besoin et à rendre service juste pour le plaisir et la beauté du geste, comme tout cela va me manquer désormais !
Le président du conseil régional Ary Chalus a présenté ce jeudi un plan de relance de 500 millions d'euros sur deux ans. Objectif : répondre aux attentes des acteurs économiques les plus touchés par la pandémie tout en convainquant les autres des vertus de la solidarité du conseil régional. Dans la morosité pandémique actuelle, il est utile de rappeler le rôle primordial que joue la bonne santé de l’économie dans la prospérité d’une collectivité. On le voit bien aujourd’hui avec les mesures sanitaires liées au Covid-19 qui, pour légitimes qu’elles puissent être, ralentissent voire bloquent des pans entiers de l’activité économique. Les conséquences sont souvent dramatiques pour certains secteurs, comme l’hôtellerie-restauration et l’événementiel.
Croissance, production locale, commerce extérieur, emplois industriels, niveau scolaire : une rupture nette est intervenue en 2013-2014. Jusqu’à cette date, la Martinique faisait jeu égal avec la moyenne de la zone Outre-mer, voire mieux.
L’idée fait son chemin qu’il faille faire un sort à la langue de bois et que l’homme politique doive désigner les choses par leurs noms. Si le vieux monde médiatico-politique tolère encore ce langage et s’accommode de demi-vérités, comme pour laisser à l’homme de pouvoir une porte de sortie, les jeunes sont fermés à cette connivence et n’hésitent pas à le pousser dans ses derniers retranchements. Depuis ce vendredi 4 décembre 2020 où il s’est adressé aux jeunes par un canal bien particulier, Emmanuel Macron fait les frais de cette intransigeance juvénile. Cependant n’était-ce pas finalement le vœu du président de la république de livrer son opinion, en une manière de coming out, par le biais des jeunes ? Car malgré les réactions syndicales, les déclarations que lui ont arrachées ces jeunes seraient sans doute plus mal reçues si elles avaient été proférées dans des circonstances plus ordinaires et moins chaudes.
La rencontre entre le président de la République Valéry Giscard d’Estaing et le maire de Fort-de-France Aimé Césaire prévue lors de la visite présidentielle de décembre 1974 en Martinique, était annoncée comme un moment de solennité où le député-maire reviendrait sur l’autonomie. Ce serait en quelque sorte la réponse du maire au succès qu’avait rencontré le président dans l’après-midi sur la place de la Savane. Il était attendu un duel de haut niveau intellectuel entre le champion martiniquais et le président de la république. De sorte que l’annulation de la rencontre a été perçue par certains comme une dérobade de la part du président de la République. On ne connaîtra pas le contenu des projets de discours respectifs prévus par les illustres intervenants. Mais on attendait plutôt la survenue de rapports apaisés. VGE, qui avait déjà pris quelques mesures libérales au plan national, voulait semble-t-il rompre la glace avec les DOM.
Nul doute que le bal n’est pas fini. Les violons ne sont pas encore rangés dans leurs étuis… mais déjà il convient de commenter le déferlement de menaces lancées par le Procureur de la République, à l’audience du Tribunal Correctionnel du 9 novembre dernier puis réitérés, le 12 du même mois, sur RCI contre la défense de Keisah NUISSIER.
Suite à un débat télévisé sur la bavure policière dont a été victime le martiniquais Michel ZECLER, j’ai fait quelque part état de la réflexion suivante : « Quand sur un plateau de télévision, le journaliste animateur déclare une demi-douzaine de fois qu'il ne comprend pas pourquoi Michel ZECLER a été traité de la sorte par les policiers, que tout le monde, et sans doute lui-même, tient la réponse au bout de la langue ... et que personne ne répond : "PARCE QU'IL EST NOIR", je le regrette, CE SILENCE EST RACISTE ».
La crise du Covid-19 fera inévitablement plonger l'économie martiniquaise et guadeloupéenne en récession en 2020. Les premiers indicateurs disponibles – hausse des inscriptions au chômage ou au chômage partiel – témoignent déjà d'un ralentissement inédit de l'activité, et qui devrait s’aggraver en 2021.
En Martinique et Guadeloupe, la problématique de la dette et des déficits, on connaît déjà à travers la situation financière très dégradée des collectivités locales.
Stasnilas Cazelles, vous n’êtes pas préfet du département de la Drôme, mais préfet de la Région Martinique. Et en grand commis obéissant et zélé de l’Etat, vous vous avez tenu à rétablir l’autorité compétente du ministre de l’Agriculture, en sollicitant le rejet judiciaire de l’arrêté antipesticide du maire du Prêcheur.
On n'entend jamais rouspéter les bébés contre le chlordécone et autres pesticides ; pas tellement non plus certains gros fonctionnaires venus du Nord-Est et qui gèrent nos affaires...
A l'heure où la pandémie ne cesse de nous mettre à l'épreuve, on oublie parfois la crise intellectuelle qu’une Martinique, voire dans une moindre mesure, une Guadeloupe mal à l’aise est en train de subir. L’intérêt des intellectuels pour le fonctionnement de l’économie et pour la prospective ( AU SENS DE PENSER LA MUTATION DU FUTUR ) , s’est dissout en France et s’est révélé mort né aux Antilles . On n'entend pas les économistes de l'université des Antilles. Pourquoi sont-t-ils muets sur les grands sujets économiques inhérents à la Martinique et à la Guadeloupe ?
La Guadeloupe et la Martinique ont entamé depuis les années 1970 un mouvement de vieillissement aussi massif que rapide et les choses vont aujourd'hui en s'accélérant.
Jean-Baptiste Rosemond de Beauvallon (1819-1903) naît, en 1819 dans une famille blanche, en Guadeloupe. Il y est élevé (contrairement à de nombreux blancs-pays envoyés très jeunes en France). Il fait ses études à Paris, où il fréquente Alexandre Dumas et Honoré de Balzac, il devient journaliste, notamment en tant que rédacteur en chef de la Revue coloniale. En France, il souffre de voir critiquer les blancs créoles dans le cadre des débats ayant pour thème l’esclavage.