A la suite de la grosse faute de français d'un représentant des transporteurs en colère contre la CTM et son président, le désormais fameux "La Martinique va souffert !", on a vu de belles âmes monter au créneau et s'indigner qu'on mette le monsieur "à la fête", qu'on en fasse une chanson de carnaval et une décoration de bradjak. C'est pas de sa faute s'il ne sait pas parler français, on est des créolophones ! s'est indigné celui-ci. Ce qui importe, c'est ce qu'il a voulu dire, c''est le fond de sa pensée, pas la manière de le dire, a rétorqué celui-là. C'est parce qu'il parle plus souvent créole que français vu son métier, a rajouté tel autre.
Une quinze de juristes, pour la plupart professeurs d'Université, vient donc de publier une tribune prenant la défense de François FILLON en accusant le pouvoir et les médias de "coup d'état constitutionnel". Parmi ces grands défenseurs du candidat de la droite aux prochaines présidentielles, on ne sera pas étonné de trouver une certaine Anne-Marie LE POURHIET, qui fut enseignante sur le campus de Schoelcher au sein de l'ex-Université des Antilles.
La ministre de l'Outremer, Ericka BAREIGTS et Serge LETCHIMY peuvent pavoiser : leur loi sur "l'égalité réelle" est en passe d'être adoptée par le Sénat. Désormais, une fois qu'elle sera validée par l'Assemblée nationale, vous pourrez acheter les ailes de poulet locales au même prix que celles qui sont importées de France ou de Chine et si vous vivez dans l'Hexagone et qu'un de vos parents décède dans une de nos îles ensoleillées, vous pourrez obtenir une aide au voyage pour venir assister à ses obsèques. Sinon pour ce qui est de l'activité économique, il faudra attendre un "plan de convergence qui régira le partenariat entre l'Etat et chaque collectivité d'Outremer". On se demande si tous ces politiciens sont sérieux ou bien s'ils veulent juste lancer pour la énième fois de la poudre aux yeux aux populations dites ultramarines.
Ils ont occupé ou ils occupent toutes et tous un poste au plus haut niveau de l'Etat français, que ce soit avec le grade de ministre ou celui de secrétaire d'état. Ils sont toutes et tous socialistes ou en tout cas ont accepté de figurer dans un gouvernement socialiste, en l'occurrence celui de François Hollande. Ils sont donc co-responsables de ce qui se passe dans les banlieues françaises lesquelles ont été laissées à l'abandon en dépit des belles promesses présidentielles et ministérielles.
Nos arrière-grands-parents n'avaient pas demandé à être arrachés à l'Afrique (par les compagnies négrières) et à être déportés à la Martinique. Nos grands-parents n'avaient pas demandé non plus à être arrachés la Martinique (par le BUMIDOM) pour être déportés en France. Les conditions de vie de nos frères, sœurs, cousins etc. qui vivent et travaillent dans la prétendue "mère-patrie" sont déjà suffisamment difficiles pour que l'Etat français puisse se permettre de ne pas garantir leurs droits les plus élémentaires. L'un de ces droits est celui de manifester pacifiquement. Or, regardez la photo qui illustre cet article : on y voit clairement des policiers asperger des manifestants à l'aide de produits lacrymogènes, manifestants qui, l'instant d'avant, avaient fui les rues où cette même police les tabassait, pour se réfugier dans le métro.
Secrétaire d'état à la ville et donc chargée des banlieues et autres quartiers qualifiés de "difficiles" par le pouvoir français, Hellène GEOFFROY n'a pas dit un mot depuis l'affaire THEO, celle de ce jeune Noir qui a arrêté par la police et qui s'est vu enfoncer une matraque dans l'anus au point qu'aujourd'hui, il est obligé de porter une poche. En fait, cette Guadeloupéenne au service de la République française Une et Indivisible n'avait pas ouvert la bouche non plus lors de l'affaire Adama TRAORE qui avait vu, l'an dernier, un autre jeune Noir perdre la vie après avoir, lui aussi, été arrêté par la police. Quand on regarde bien, jamais elle ne s'est inquiétée des conditions de vie des habitants de ces "bantoustans", de ces "colonies intérieures" où sont parqués les descendants des immigrés africains, antillais et arabes, alors même que tout cela est censé être son boulot.
N'importe quel observateur un tant soit peu attentif de notre paysage politique martiniquais peut voir que l'on est à la veille d'une vaste recomposition. Pourquoi ? Pour une raison toute simple : les deux plus grands partis politiques de la Martinique, le PPM et le MIM, sont en crise. Plus exactement, ils sont tous deux secoués par une grave crise interne qui met en jeu leur existence même dans les années à venir. Leurs ténors auront beau entonner le chant de l'unité du parti et autres balivernes staliniennes dans le but de dissimuler à la population les dissensions qui les agitent, ces dernières éclatent au grand jour et se retrouvent dans les médias traditionnels, dans les médias numériques et sur les réseaux sociaux. Fini le temps où des apparatchiks pouvaient se permettre de confisquer la parole et interdire toute expression dissidente !
La notion de "gauche" n'a plus aucun sens à la Martinique. C'est juste un gadget, un "vèglaj" utilisé par le PPM et ses alliés d'EPMN ainsi que certains qui se proclament "souverainistes", pour gruger l'électeur. Le couillonner dans les grandes largeurs, quoi ! Car enfin, est-ce être de gauche que de soutenir Manuel VALLS comme l'a fait Serge LETCHIMY, président du PPM et du comité de soutien de celui-ci lors de la Primaire du parti socialiste ? La réponse est "NON" et cela pour au minimum trois raisons :
Voici une info qui ne fera pas sourire du tout les partisans acharnés de l'ex-président Barack OBAMA, "l'homme le plus cool du monde" si l'on en croit la négrosphère : son administration a déporté 2,5 millions d'étrangers soit plus qu'aucun président américain avant lui. Incroyable, mais vrai ! Invraisemblable, mais les chiffres sont là et bel et bien là ! Personne ne les a contestés.
Depuis que Manuel VALLS a été sèchement éliminé de la primaire du Parti socialiste ce dimanche 29 janvier avec seulement 41% des voix, ses affidés du PPM, Serge LETCHIMY, Camille CHAUVET et leur bande de bras cassés pédalent dans la choucroute. Après avoir apporté leur appui bruyant au défenseur des "Whites et Blancos", ces zélateurs de la Négritude, ne savent plus désormais à quel sein se vouer. Quand à AZEROT, dit Nestò Tonmbolo, on le dit effondré car le strapontin de secrétaire d'état aux portes ouvertes qui lui avait été promis s'est, hélas, trois fois hélas, envolé. Il faudra que la prochaine fois il choisisse mieux les personnes auxquelles il offrira ses habituelles bouteilles de rhum Saint-James.
Zorey yonn-dé moun dwet siflé adan dènié réinion lè-MIM la ki fini fet la davwè Alfred MARIE-JEANNE, "CHABEN" pou sa ki enmen'y, fè an plodari pou di kon sa 2 bagay ki pòtalan : dabò-pou-yonn, i ké pwopté parti-a, lè-MIM, kivédi i ké pwan séraj yonn-dé dirigonflis ki konpwann épi zafè G 20 yo a yo té ké pé shouté'y akwèdi an boul foutbol ; déziem bagay, i déklaré konmkwa i ké prézanté kò'y adan éleksion la-CTM ki pou fet an lanné 2020. Pou primié pwen an, tout moun sav sa CHABEN lé di. Sa anlè tout jounal. Sa anlè tout nich-twel. Sa anlè Fesbouk. Pa lapenn nonmen pèsonn ! Sé sé élektè-a, adan sé éleksion-an ki ka vini a, ki pou pwan reskonsabilité-yo ek fouté lé initil an razié. Es yo ké fè'y ? Es sé initil-tala ké érisi pwan lespri yo, kouyonnen yo an fwa ankò ? Sé sa nou ké wè adan yonn-dé mwa.
Le nouveau président étasunien l'avait martelé durant sa campagne et vient de le redire solennellement le jour de son intronisation à Washington. Sa ligne de conduite politique sera : "L'Amérique d'abord !". Fort bien ! Ce néo-isolationnisme arrange les pays du Sud et tous les peuples opprimés de la terre. Il faudra donc qu'à compter de ce vendredi 20 janvier minuit, les Etats-Unis commencent à prendre toutes les mesures pour se retirer d'Irak, d'Afghanistan et de tout le Moyen-Orient, qu'ils cessent d'appuyer l'entité sioniste appelée "Israël", qu'ils mettent fin à leurs manœuvres déstabilisatrices envers le régime de Nicolas MADURO au Venezuela, d'Evo MORALES en Bolivie et de Rafael CORREA en Equateur. Sans même parler de nombreux autres pays...
Aux Antilles et en Guyane, davantage que dans l'Hexagone, les petits délinquants, les voleurs de mobylette ou les braqueurs de supérette sont sévèrement punis alors que les voyous en col blanc, les élus mafieux et autres Békés magouilleurs passent le plus souvent au travers des mailles du filet de la justice. La raison ? De puissants réseaux occultes comme la franc-maçonnerie, le copinage entre élus (au-delà des affiliations idéologiques ou partisanes) chez les gens dits de couleur et la fraternité entre patrons békés.
Que les Français fixent comment ils veulent la date de la commémoration de l'esclavage, qu'est-ce qu'on en a à fiche ? Leurs ancêtres ont commis le péché, le crime, de l'esclavage durant trois siècles, et eux, leurs descendants, en bénéficient largement encore aujourd'hui. Que ces derniers se repentent ou fassent semblant de se repentir, c'est leur problème ! Qu’ils choisissent comme date le 31 février ou le 34 décembre, ça les regarde !
Il suffit de se rendre sur Internet, de taper "Manuel Valls, Blancos, Whies" pour tomber sur une vidéo datant de 2009 qui nous montre une scène ahurissante : une partie du conseil municipal de la ville d'Evry, avec son maire en tête, Manuel VALLS doncc, fait une visite sur un marché ouvert quand soudain, le premier édile (socialiste) s'écrie :
"Qu'on me mette quelques Blancos, quelques Whites, des Blancs, quoi ! Belle image de la ville d'Evry !"
Notre site-web, qui entrera très bientôt dans sa 10è année d'existence (MONTRAY KREYOL fut créé en février 2007), a toujours été en pointe sur la question du scandale du CEREGMIA parce qu'une université est chargée de former la jeunesse, l'élite même de cette dernière, et qu'il est inadmissible, scandaleux, que des enseignants détournent des sommes qui auraient pu servir à l'amélioration des conditions de travail de ladite jeunesse. 2 rapports de la Cour des comptes + 1 rapport du Sénat + 1 rapport de l'IGAENER ont mis à jour la disparition de plus de 12 millions d'euros dans les caisses de l'ex-Université des Antilles-Guyane, puis de l'actuelle Université des Antilles. Plainte a été déposée par les autorités universitaires ; une enquête administrative et une enquête judiciaire ont été diligentées ; 3 enseignants ont été sanctionnés administrativement (l'un a été révoqué ; les deux autres suspendus sans salaire pour plusieurs années) en attendant les sanctions judiciaires. Or, le rapport de l'IGANER, interdit de diffusion pour l'instant, liste 43 personnes qui ont bénéficié, à un niveau ou un autre, des largesses des trois dirigeants du CEREGMIA susnommés. Cela signifie que si la tumeur CEREGMIA a été enlevée (les 3 comparses), ses métastases (les 40 autres impliqués) sont toujours là, au sein de l'université et à tous les niveaux.
Aimé CESAIRE ne doit même plus se retourner dans sa tombe du cimetière La Joyaux tellement ses successeurs autoproclamés n'ont cessé, depuis sa mort, de trahir les idéaux qu'il a défendus tout au long de sa très longue existence. Vont-ils, à l'occasion de la prochaine élection présidentielle française, franchir le dernier tabou ? jeter bas la dernière digue ? Commettre l'ultime coup de Jarnac ? C'est la question que tout un chacun est en droit de se poser quand on voit l'empressement avec lequel Serge LETCHIMY, président du PPM, met en place le comité de soutien au candidat Manuel VALLS, celui qui réclamait, en 2009, "plus de Whites, plus de Blancos, plus de Blancs, quoi !" sur le marché de la ville d'Evry dont il était à l'époque le maire.
Lorsqu'un parti quitte le pouvoir, il laisse dans le même temps des dossiers en cours. A charge pour la nouvelle majorité de les reprendre et de les mener à bien ou pas. Cela s'appelle la continuité démocratique. Apparemment, des médiocres et des aigris du camp PPM/EPMN n'ont toujours pas compris cette règle pourtant élémentaire du fonctionnement des institutions politiques. Or, eux-mêmes, quand ils sont arrivés au pouvoir à l'ex-Conseil régional en janvier 2010, ils ont repris nombre de dossiers qu'avaient enclenché les Patriotes et sympathisants, à commencer par celui du TCSP.
En Martinique, comme partout ailleurs sur le territoire français, juges et procureur de la République se succèdent et à chaque nouvelle nomination, nous avons droit à la même sempiternelle conférence de presse accompagnée des mêmes propos rassurants et plein de fermeté à l'endroit de la seule chose qui semble préoccuper ceux qui sont chargés de rendre la justice : les actes de violence. On nous a répété dernièrement que la Martinique est la 5è région de France la plus violente, nos cousins de la Guyane et de la Guadeloupe, détenant respectivement la première et la deuxième place. Loin de nous l'idée de nier l'importance de la délinquance, des meurtres ou du trafic de drogue ainsi que la nécessité de les réprimer de la manière la plus ferme tout en cherchant à intervenir en amont. Car souvent un assassin ou une mule est une personne qui a eu une enfance difficile, sinon désastreuse, devant lequel toutes les portes se sont fermées et qui n'a trouvé d'autre solution que de se mettre hors la loi. Il est clair que le chômage massif qui frappe les jeunes Martiniquais est l'une des causes de la délinquance.