Ce qui s'est passé à Fort-de-France avant-hier soir et hier soir n'a pas de quoi surprendre. Le feu couve, en effet, depuis presque déjà deux ans dans une frange radicalisée de notre jeunesse, appuyée par des militants aguerris plus âgés et parfois débordée par des groupes non identifiés qui se livrent à des destructions de mobilier public ou des pillages de magasins.
Depuis un peu plus de deux ans, des manifestations secouent régulièrement la ville de Fort-de-France, se tenant en plein jour face au Palais de Justice le plus souvent et, à la tombée de la nuit, à travers le centre-ville et la place de La Savane.
C'est ainsi que la presse de Belem (Brésil) qualifiait S. Letchimy lorsqu'il était président de l'ex-Conseil Régional (avant 2015 donc) et se rendait dans cette ville où la collectivité avait installé une antenne afin de "développer les relations économiques entre nos deux pays " (sic) : o presidente da Martinica. En portugais dans le texte, s'il vous plaît ! Enfin, en brésilien...
Depuis la création de l'AAMK (Association des Amis de Montray Kréyol) afin de tenter de sauver notre site-Internet qui croule sous les dommages et intérêts infligés par Dame Justice suite à différents procès intentés par des membres de l'ex-CEREGMIA (révoqués de l'Université et radiés de la fonction publique il y aura bientôt 4 ans mais "présumés innocents"), un fort élan de solidarité s'est manifesté tant en Martinique qu'à travers divers pays puisque le miracle de l'Internet fait qu'un journal en ligne peut être lu de Basse-Pointe à Ouagadougou ou de Berlin à Montréal.
Ce vendredi matin, à 10h, l'AAMK (Association des Amis de Montray Kréyol) a tenu une conférence de presse à l'hôtel "L'Impératrice", à Fort-de-France à laquelle ont assisté Martinique La 1è, Radio-Caraïbes International, France-Antilles et le journal de l'AOP (Alliance Ouvrière et Paysanne). Une trentaine de membres de l'association étaient également présents.
Pendant toute la campagne électorale des territoriales, le PPM et ses alliés n'avaient eu de cesse de nous répéter que "la Martinique est à l'arrêt", que "Tout va mal", que "la Martinique est tombée au dernier rang des territoires d'Outremer juste avant Mayotte" et blablabla...
Aucun pays au monde n'est un paradis ni n'a un système politique parfait. Cuba n'en est pas un mais pointer du droit le "manque de démocratie", voire "la dictature communiste" dont souffrirait ce pays, relève soit d'une forme de légèreté indécente soit d'un mépris envers un peuple en lutte depuis plus de 60 ans contre un blocus injustifié infligé à la plus grande île de notre archipel par les Etats-Unis. Cela relève aussi d'un manque d'information ou d'une soumission à la désinformation orchestrée par la plupart des grands médias occidentaux.
"Il" ? Serge Letchimy que l'on voit sur la photo illustrant cet article aux côtés du nouveau président de l'Assemblée de la CTM, Lucien Saliber, lors de la séance inaugurale de la nouvelle mandature.
Les jours passent et se ressemblent pour le maire de Fort-de-France et son parti, le PPM. Le mot "déficit" fait, en effet, partie du langage courant dès que l'on songe à eux même s'il devrait être accompagné de l'adjectif "abyssal", hélas inconnu de Ti Sonson.
D'abord, on se frotte les yeux. On se dit que c'est un gag. Ou alors qu'on a rêvé. Mais non, ce n'est pas le cas : le maire de Fort-de-France, devenu également conseiller territorial, a été très officiellement nommé "président de la commission de la gouvernance et affaires financières et juridiques".
Y aurait-il enfin un réveil de la justice dans l'affaire du CEREGMIA qui a secoué l'Université des Antilles pendant quatre bonnes années et qui a vu la révocation à vie de trois enseignants de la Faculté de Droit et d'Economie du campus de Schoelcher.
Abo lis-li a pèdi éleksion-an, sé pa pou sa Chaben bat-ariè oben chapé kò'y kon an krab-sémafot. Okontrè ! I rété ka djoubaké kivédi ka travay red ba péyi-a ek pep Matinik.
Contrairement à ce que laisse croire Serge Letchimy après sa victoire aux élections territoriales, celle-ci n'a été obtenue que de justesse. En grande partie grâce à la prime de 11 sièges attribuée à la liste sortie en tête.
A écouter attentivement les déclarations et autres discours des différents candidats et de leurs colistiers au cours des élections territoriales qui viennent de s'achever, on note de curieux tics de langage. D'inquiétants tics devrait-on ajouter.
L'annonce de la disparition de Montray Kréyol a mis en joie, les fanatiques du balisier, les détourneurs de fonds universitaires, les souceurs de Békés (-Ubuntu) et autres rapaces du très glauque et capitalistique univers publicitaire, les francs-maçons avérés ou véreux. Même Ti Sonson a sauté comme un cabri parce qu'il trouve qu'on le cite trop souvent sur ce site. FAUSSE JOIE, LES GARS ! Vous êtes tombés dans le panneau à pieds joints. MONTRAY ja la, i ké rété ! comme dit la chanson. LOOOL !...
En tant que directeur de publication et donc responsable aux yeux de la loi du site MONTRAY KREYOL, j'ai pris la difficile décision d'arrêter provisoirement ce dernier.
Cet article ne se veut aucunement humoristique et la question posée nullement rhétorique non plus. Il s'agit de prendre au mot le chef du PPM, Serge Letchimy, et rien d'autre.
On pouvait le redouter et cela s'est, hélas, confirmé au soir de ce deuxième tour des élections territoriales : les Martiniquais ont remis en selle le PPM en lui donnant les clefs de la CTM.
Quel que soit les résultats du 2è tour des élections territoriales en ce soir du dimanche 27 juin, ni les députés S. Letchimy et JP. Nilor ni la sénatrice C. Conconne n'ont de souci à se faire : ils demeureront dans le paysage politique martiniquais.
Avec 4 listes présentes au second tour des élections territoriales, puisque personne n'a voulu s'allier avec personne, il y aura 4 groupes politiques à la CTM qui, de ce fait, risque de devenir ingouvernable en dépit de la prime de 11 siège attribuée à la liste qui sortira en tête.