C'est qui ces gens ? Réponse : des descendants de Vercingétorix, le fameux Gaulois. Bon, leurs ancêtres ne savaient ni lire ni écrire et heureusement que ce colonialiste de Jules César a franchi le Rubicon pour les civiliser. A tel point qu'il ne reste en tout et pour tout qu'un seul misérable mot gaulois dans la langue française : "silex". Heu...par contre, elle comporte pas moins de 700 d'origine mauresque (enfin, arabe quoi !). Putain ! Heureusement qu'ils les ont arrêtés à Poitiers et renvoyés au Bled. Thank you, Charles Martel. Sinon ça aurait été la cata : on serait carrément passés de 700 à 7.000.
Mais bon, remis de la colonisation romaine et devenu Gallo-Romains, puis Français, ils se sont mis à vouer un culte un peu païen au Livre et à la littérature au point que Lutèce (heu...pardon, c'est l'ancien nom gaulois remplacé par "Paris") se targue d'être la capitale de la très virtuelle République Mondiale des Lettres. Même que leurs présidents se targuent tous d'écrire des livres, enfin au moins un dans leur vie en tout cas, alors qu'un empereur comme Bokassa ou un affairiste comme Trump se sont toujours occupés de choses sérieuses.
Donc, rayi chien, mé di dan'y blan ! En France et en Navarre, le Livre compte.
Or, il semblerait...il se dit...enfin, il est de notoriété publique...ou plutôt c'est le cas depuis bientôt quatre siècles, les Martiniquais sont réputés être des Français. Enfin, n'exagérons pas ! Depuis 1848 seulement, ce qui fait tout de même un bon siècle trois-quarts. Des Français à part entière selon l'expression consacrée ! Même carte d'identité, même système scolaire, même Code civil, même Code pénal, même système politique, même religion, même langue (enfin, à part un affreux patois qui fait encore de la résistance alors qu'on essaie de l'éradiquer telle une mauvaise herbe), même monnaie. Même tout, quoi !
Or, question (embarrassante) : comment se fait-il que les Français martiniquais, en cette veille de confinement, ne se sont pas rués dans leurs librairies tout comme leurs compatriotes, les Français parisiens, les Français bourguignons, les Français poitevins, les Français vendéens, les Français provençaux et tutti quanti ? OUI, POURQUOI ? Comment cela est-il possible ? That is the question ! répond, perplexe de chez perplexe, Ti Sonson, l'Homo martinicanus.
Pourquoi, au lieu de se ruer dans les librairies, se sont-ils rués dans les...putain, la honte !, dans...dans...? Enfin, chez...chez... le Béké que pourtant ils affectent détester (cordialement toutefois, hormis certains activistes). C'est que, voyez-vous, cher lecteur étranger qui tombez par hasard sur cet article, il y a, en fait aussi des livres chez le Béké. Bel et bien des livres ! Oui, monsieur, des livres de pois rouges, de lentilles, de farine-France, de morue séchée, de pain etc...
C'est pas tout à fait pareil, dites-vous ? Non mais, quoi ! Les Anglais aiment les livres sterling, les Français les livres-papier et les Martiniquais les livres de pois rouge. Nous cassez donc pas les bonbons, OK ? Cherchez pas la p'tite bête ! Quoi ? Qu'est-ce que vous dites ? Que c'est la preuve par neuf que les Martiniquais ne sont pas des Français, enfin pas des vrais ? Non mais de quoi j'me mêle, hein ?
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