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Venezuela : les mensonges éhontés de la presse occidentale

Venezuela : les mensonges éhontés de la presse occidentale

    Regardez attentivement la photo qui illustre cet article ! Il s'agit d'une des innombrables queues de votants, Noirs, Blancs, Métis, Indiens et Musulmans mêlés, de l'Afrique du Sud postapartheid lors des premières élections démocratiques de 1994 qui ont vu la victoire de l'ANC et l'élection à la présidence de la République de Nelson MANDELA qui sortait de 27 ans de prison. Que n'avait-on pas dit ? Combien d'articles alarmistes n'avaient pas publié la presse occidentale ? De talk-shows encore plus alarmistes n'avaient pas diffusés les grandes chaînes de télévision comme CNN ?

   Motif de ces craintes : les Noirs allaient massacrer les Blancs parce que ces derniers leur ont fait subir plus d'un demi-siècle d'apartheid féroce ponctué par des révoltes matées dans le sang et des emprisonnements de masse. Ou alors si les Noirs ne les massacraient pas, ils les expulseraient du pays une fois les élections achevées comme les Pieds-noirs l'avaient été de l'Algérie indépendante en 1962.

   Résultat des courses : zéro Blanc tué pendant le scrutin et zéro expulsion de la communauté blanche vingt-trois ans plus tard, en 2017 donc. Les grands médias occidentaux se sont-ils excusés ? Ont-ils fait mea culpa pour avoir diffusé ces fantasmes délirants ? AUCUNEMENT !

   La presse occidentale, toujours prompte à donner des leçons d'objectivité aux médias de monde entier, ne se trompe jamais, n'est-ce pas ? Elle ne manipule jamais l'opinion comme son alter ego des vulgaires dictatures du Tiers-monde, n'est-ce pas ? Sa parole est d'Evangile, n'est-ce pas ?

   Eh bien, c'est cette même presse qui diffuse à longueur de colonnes et d'antenne les mensonges les plus éhontés sur le Venezuela depuis l'élection de Hugo CHAVEZ, mais surtout depuis celle de Nicolas MADURO. Pourtant la situation est simple: une minorité de Békés, descendants directs des conquistadors espagnols, qui avait toujours dirigé le pays depuis l'indépendance au XIXe siècle n'a pas supporté de perdre le pouvoir face à la majorité blanche-pauvre, métisse, amérindienne et noire. Hugo CHAVEZ était ainsi régulièrement traité de "mono" (singe" en espagnol) dans la presse d'opposition tenue par la bourgeoisie et Nicolas MADURO de "chauffeur de bus analphabète". Cette minorité békée a joui de moyens considérables grâce au pétrole à une époque où le cours du baril de pétrole était pourtant au plus haut et n'a jamais rien fait ni pour soulager la misère des masses populaires ni pour bâtir une économie productive non entièrement dépendante du même pétrole. Des prédateurs exactement comme leurs cousins békés de la Martinique !

   Et quand le peuple, dont 80% vivait dans des bidonvilles, se révoltait, cette minorité faisait l'armée tirer dans le tas : 3.000 morts à Caracas le 27 février 1989 sous la présidence de Carlos Andres PEREZ, massacre connu sous le nom de "caracazo" en espagnol.

   La grande presse occidentale n'a jamais dénoncé ces gens comme étant des assassins...

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