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Un témoignage sur les grandes migrations européennes à travers l’Amérique au début du XIXe siècle …

Marie-Noëlle RECOQUE DESFONTAINES
Un témoignage sur les grandes migrations européennes à travers l’Amérique au début du XIXe siècle …

Morris Birkbeck est né en Angleterre, en 1764, dans une famille de quakers (chrétiens dissidents) mais quoique très religieux, il s’oppose au rigorisme de sa confession d’origine. Fermier d’avant-garde, il se lance dans l’élevage de mouton mérinos. Progressiste, républicain et égalitariste, il n’accepte pas la discrimination dont il souffre sur le plan politique, notamment l’impossibilité de voter alors qu’il est contraint de payer taxes et impôts. En 1817, il prend la décision de changer de pays et de vie. Avec des parents et des amis, il se lance à l’aventure dans le Nouveau Monde. Pendant des mois, parti depuis la côte de Virginie, il voyage jusqu’au territoire de l’Illinois, où il se fixe en 1818.

Virginie, il voyage jusqu’au territoire de l’Illinois, où il se fixe en 1818.

 

L’auteur nous a laissé dans ce journal de voyage destiné aux autres candidats anglais au départ, un témoignage sur les grandes migrations européennes à travers l’Amérique au début du XIXè  siècle et sur la façon dont se fit l’acquisition des terres. Il décrit aussi et commente les mœurs sociales, religieuses, la vie quotidienne des citadins, des ruraux, des migrants déjà installés, des migrants en quête d’une terre sur laquelle s’établir. Le lecteur voyage avec ces derniers, à cheval, ou dans des chariots sillonnant les paysages variés de l’Amérique du Nord, forêts de chênes blancs, vastes prairies, marécages, montagnes et vallées. Il rencontre des Anglais, des Allemands, des Irlandais, des Français, des Canadiens, des Américains à savoir des Européens déjà implantés, mais aussi des autochtones Shawnee, Miami, Delaware, qui campent autour des villes où ils viennent vendre des peaux de bêtes.

 

Morris Birkbeck, s’il ressent pour l’Amérique une attirance irrésistible, n’en est pas pour autant aveugle au fléau représenté par l’esclavage, qu’il condamne sans équivoque. D’ailleurs, il est hors de question, pour lui, d’installer ses enfants dans un lieu où il serait pratiqué. Il explique : « L’esclavage, cette tache immonde qui règne toujours dans une grande partie des Etats-Unis, circonscrira également mon choix à des limites plus étroites. Car, si la liberté politique est précieuse au point que, pour l’obtenir, je renonce au confort d’une maison anglaise, cela ne doit pas être pour m’avilir l’âme et corrompre mes enfants par la pratique de l’esclavage. »

 

Abolitionniste convaincu, Morris Birkbeck (1864-1825) occupera par la suite des fonctions importantes dans le gouvernement de l’Illinois, qu’il contribuera à faire basculer dans le camp des anti-esclavagistes, grâce notamment à des articles écrits sous le pseudonyme de Jonathan Freeman.

 

A la fois proche et éloigné des westerns réalisés par Hollywood, ce texte  nous séduit par son évocation authentique d’une épopée qui a marqué l’histoire du continent nord américain mais aussi l’histoire mondiale.

 

 Marie-Noëlle RECOQUE DESFONTAINES

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