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Un pays qui marche tête en bas...

Un pays qui marche tête en bas...

   Il n'est pas besoin de faire de grandes phrases pour expliquer pourquoi ce pays, qu'Aimé CESAIRE appelait "le plus petit canton de l'univers", marche tête en bas au grand écœurement d'une fraction grandissante de Martiniquais, surtout les jeunes, qui n'hésitent pas à s'exiler volontairement. Il suffit juste d'aligner quelques exemples qui démontrent que l'ex-île aux fleurs est gangrenée par l'irresponsabilité, la corruption, le clientélisme, le népotisme, la démagogie et la magouille maçonnique :

 

   . CHLORDECONE : 20.000 hectares de terres agricoles ont été irréversiblement polluées par un dangereux pesticide que les gros planteurs békés ont fait déverser en toute connaissance de cause dans les bananeraies. Résultat : un empoisonnement non seulement des sols, mais aussi des nappes phréatiques, des rivières et des rivages (au large desquels la pêche est désormais interdite). Mais surtout une explosion des cancers de la prostate, des maladies d'Alzheimer et de Parkinson ainsi que des maladies congénitales. Le chlordécone a une durée de vie de 120 ans dans les sols. Silence-radio de tous ceux qui prétendent défendre "le peuple martiniquais" et "la classe ouvrière".

 

   . CEREGMIA : une bande de mafieux déguisés en chercheurs en économie a pillé durant deux décennies les fonds européens alloués à l'ex-Université des Antilles-Guyane à hauteur de 10 à 14 millions d'euros (les investigations judiciaires sont encore en cours). Cela a été dénoncé par 2 rapports de la Cour des comptes, 1 du Sénat et 1 de l'IGAENER et les trois chefs du CEREGMIA (sur les 43 impliqués) ont été pour l'un, révoqué de l'enseignement, pour les deux autres suspendus sans salaire pour plusieurs années. Sanction universitaire ou plus exactement administrative, mais la justice pénale, elle, traîne les pieds pendant que l'Université des Antilles rembourse 750.00 euros par an jusqu'en...2021 pour boucher le trou creusé par ces voyous en col blanc. Les quelques 5.000 étudiants Martiniquais sont directement impactés par ce remboursement qui aurait dû servir à l'amélioration de leurs conditions de travail. Croyez-vous que les grands écolos-souverainistes, les syndicalistes trotskystes et autres militants du PPM ouvrent leur bouche ? Aucunement ! Là, encore : silence-radio. Pire : le PPM n'a cessé publiquement de soutenir le CEREGMIA au cours des quatre dernières années.

 

   . LA "WEST CARIBBEAN AIRWAYS" : le 16 août 2005, 160 Martiniquais trouvent la mort, au Venezuela, dans le crash d'un avion-poubelle appartenant à une compagnie colombienne, la West Caribbean Airlines, dirigée par des généraux mafieux colombiens. Très vite, il apparaît que l'Aviation Civile Française a autorisé ledit avion à atterrir et à décoller de l'aéroport du Lamentin des dizaines de fois alors que de toute évidence, elle aurait dû lui interdire notre espace aérien. De plus, pour des raisons sans doute diplomatiques, les autorités françaises n'ont montré aucun zèle pour amener leurs alter ego colombiens à prendre leurs responsabilités et donc à traduire en justice les propriétaires de la West Caribbean. Aucun émoi chez nos grands défenseurs du peuple, hormis une participation hypocrite aux commémorations annuelles du crash organisées par une association des parents des victimes.

 

   . TOTEMS DU "GRAND SAINT-PIERRE" : tout le monde connaît ces poteaux fichés à l'entrée de Saint-Pierre, juste après le tunnel du Carbet, qui sont en quelque sorte l'emblème du "Grand Saint-Pierre", projet pharaonique de l'ex-Conseil régional quand Serge LETCHIMY, président du PPM, le dirigeait. A l'époque, tout ce beau monde avait affirmé qu'ils avaient coûté un peu plus de 350.000 euros, ce qui est totalement faux. En fait, ils ont coûté le double soit 700.00 euros et qui a réglé la facture ? Le Parc Naturel Régional de la Martinique, toujours pendant l'ère LETCHIMY !!! Question : pourquoi une somme aussi faramineuse versée aux artistes qui ont conçu lesdits totems (qui aujourd'hui sont rongés par les termites, ce qui oblige le PNM à payer une société 3.000 euros par mois pour lutter contre eux) et surtout pourquoi est-ce le PNM, organisme dédié à l'environnement, qui règle la facture d'une réalisation...culturelle ? Ou en tout cas à vocation culturelle. Et bien entendu silence radio des écolos-machins, des syndicalistes défenseurs de la classe ouvrière.

 

   . LIQUIDATION DE LA COMPAGNIE AERIENNE AVA : des Martiniquais courageux décident de lancer une petite compagnie aérienne dans le but de faciliter les voyages à travers la Caraïbe. S'appuyant sur leurs fonds propres, ils embauchent une dizaine de personnes et ont le temps de transporter 12.000 passagers jusqu'à ce que commencent les difficultés. Pour réussir leur pari, il leur faut absolument faire l'acquisition d'un deuxième avion. ils cherchent alors des investisseurs privés et n'en trouvent...AUCUN. Aucune des "grandes fortunes françaises de la Martinique", régulièrement citées par le magazine "CAPITAL", n'a voulu prendre ce risque en bon féodaux békés qu'ils sont (et non "en capitalistes" comme le ressassent sottement nos syndicalistes). Un capitaliste prend des risque tandis un féodal vit d'une situation de rente et chez nous, de rente coloniale. Résultat : la compagnie AVA est purement et simplement liquidée. Evidemment, personne dans le bruyant landernau politico-syndical local n'a pipé mot.

 

   . INSUBORDINATIONS REPETEES DU DIRECTEUR DU PARC NATUREL :  lorsqu'une nouvelle majorité arrive au pouvoir, quel que soit le pays du monde, elle remplace aussitôt les directeurs des institutions et des organismes importants. Cela s'appelle couramment "la chasse aux sorcières". Au Parc Naturel de la Martinique (PNM), le nouveau président et conseiller exécutif territorial, Louis BOUTRIN, s'y est refusé et a même immédiatement donné délégation de signature au directeur de cet organisme. Loin d'y voir une marque de confiance, ce dernier y a perçu une forme de faiblesse et s'est mis à multiplier les actes d'insubordination, refusant ainsi de mettre en œuvre des décisions qui ont été pourtant votées par les élus du peuple à savoir les conseillers qui siègent à la CTM. La rupture du pacte de confiance habituel entre président et directeur étant dès lors rompue, le premier a décidé de licencier le second dont il s'avère que son salaire mensuel s'élève à 7.500 euros soit plus de 10 fois le SMIG et qu'en plus, l'ex-Conseil Régional lui avait curieusement attribué quelques jours avant les élections territoriales de décembre 2015 une prime de 1.700 euros mensuels, ce qui fait que cette seule prime est supérieure au salaire de...50% des employés du PNM. Aussitôt nos écolos souverainistes, PPMistes et autres syndicalistes trotskystes sont bruyamment montés au créneau, accusant L. BOUTRIN d'être un dictateur et exigeant sa démission. Ils ont en outre bloqué l'entrée de deux des quatre sites que compte le PNM. Sans commentaires...

 

   . MAIRIE DU MARIN : la Cour des comptes a récemment enjoint à la municipalité du Marin dont le premier édile est Rodolphe DESIRE du PPM, de mettre fin au sursalaire de 80% d'un collaborateur de son cabinet, sursalaire par rapport aux salaires des employés de ladite mairie. Cela n'avait jusque-là jamais gêné les grands défenseurs de "la classe ouvrière" alors que chacun connaît les salaires plus que modestes des employés en question et surtout la situation d'extrême-précarité dans laquelle vivent beaucoup d'entre eux qui, comme à la mairie de Schœlcher, attendent d'être titularisés depuis plus d'une dizaine d'années.

 

   On pourrait multiplier à l'envie les exemples qui montrent et démontrent que la Martinique a touché le fond et que plus aucune valeur, plus aucune éthique n'y a cours. C'est le règne de magouille généralisée et de l'inutilité de bon nombre de politiciens, surtout nos parlementaires qui n'ont comme seul et unique projet, comme seule et unique ambition pour notre pays que d'aller "enfoncer les portes ministérielles" à Paris pour quémander des aides et encore des aides au Papa Blanc.

   Pendant, ce temps, la Barbade, plus petite et moins peuplée que la Martinique, est, tranquillement, dans la 52è année de son indépendance...

Commentaires

Véyative | 13/10/2017 - 16:25 :
Vous avez oublié un gros dossier qui va exploser tôt ou tard: le TCSP! Une chose est sûre, on marche sur la tête et en plus on va droit au mur. Et ceux qui ose penser ou dire le contraire sont pris à parti.

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