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Un élu condamné à de la prison ferme reçu à l'Élysée

in "L'EXPRESS" (1er juin 2018)
Un élu condamné à de la prison ferme reçu à l'Élysée

   Des consignes auraient été données à la police aux frontières pour laisser passer Léon Bertrand, maire LR de Saint-Laurent-du-Maroni, venu assister au lancement de la Mission Patrimoine. 

   Condamné pour corruption en 2017, Léon Bertrand, accompagné de son épouse, a traversé sans encombre l'Atlantique pour venir assister au lancement de l'opération Mission Patrimoine à l'Élysée, jeudi soir. Le maire de Saint-Laurent-du-Maroni (Guadeloupe) faisait partie des dizaines d'élus conviés sous les ors de la République pour présenter ce dispositif. 269 sites, dont 18 prioritaires, vont bénéficier de l'argent retiré de la vente des lotos et tickets à gratter bientôt disponibles. Parmi eux : la maison du receveur des douanes de Saint-Laurent-du-Maroni. 

   Selon les informations de BFM Paris, l'élu, condamné l'an dernier à trois ans de prison ferme par la cour d'appel de Basse-Terre pour "corruption passive" et "favoritisme" dans la passation d'un marché public et placé sous mandat de dépôt, n'a eu aucun problème à entrer en métropole. Et pour cause : la police aux frontières de l'aéroport d'Orly avait reçu la consigne du parquet de Créteil de ne pas faire de zèle avec l'édile.  

   Inscription au fichier des personnes recherchées

   En théorie, lors du contrôle des passeports, son cas aurait dû être signalé à la police aux frontières. Sous le coup d'un mandat de dépôt délivré lors de l'audience à laquelle il ne s'est pas présenté, Léon Bertrand avait été automatiquement inscrit au fichier des personnes recherchées. Jamais transformé en mandat d'arrêt, ce qui aurait pu permettre d'appréhender le maire, le mandat de dépôt permettait à Léon Bertrand d'être libre de ses mouvements en Guyane mais pas en métropole.  

   "En l'absence de mandat d'arrêt, on interpelle l'individu, et l'on avise le tribunal qui a prononcé la condamnation pour connaître les suites à donner", raconte dans Le Parisien un officier de la police aux frontières interrogé. Mais dans le cas du maire de Saint-Laurent-du-Maroni, les agents de la police aux frontières ont dû laisser passer. Une pratique vraisemblablement assez fréquente, notamment "pour des people en délicatesse avec le fisc", confie l'officier de police. 

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