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TOUS LES PAYS DE LA CARAIBE ACCEPTENT LE TERME "CREOLE" SAUF LES DERNIERS COLONISES DE LA PLANETE !

TOUS LES PAYS DE LA CARAIBE ACCEPTENT LE TERME "CREOLE" SAUF LES DERNIERS COLONISES DE LA PLANETE !

   Ce serait à mourir de rire si ce n'était pas grotesque.

   Un quarteron d'hurluberlus a entrepris, en Martinique,  de diaboliser le terme "créole" au motif qu'il serait synonyme d'"asservissement". Ils assiègent littéralement l'Internet du Blanc et le Whatsap du Blanc de posts dénonciateurs et de vidéos vengeresses tout en s'infiltrant dans des conférences qui traitent de la langue et de la culture créoles pour y mettre le bordel.

   Sauf que la Dominique, pays indépendant a été l'initiateur de la Jounen Kréyol Entènasional fêtée de 28 octobre de chaque année et que son festival de musique créole, le World Creole Music Festival vient de fêter avec succès sa 9è édition.

   Sauf qu'Haïti, pays indépendant depuis 1804 (deuxième pays indépendant de tout le continent américain après les USA) a créé son Akadémi Kréyol Ayisien qui réalise un important travail de normalisation et d'aménagement linguistique.

   Sauf que Sainte-Lucie, pays indépendant, a tenu à traduire son hymne national, originellement en anglais, en langue créole et fête sa Simenn Kréyol depuis bientôt une douzaine d'années, tout en envisageant de créer un Département de Creole studies dans son université.

   Sauf qu'à Trinidad, pays indépendant où le créole était la langue majoritaire durant tout le 19è siècle et le début du 20è et où ne subsistent que quelques villages créolophones, on célèbre la Jounen Kwéyol dans les villages de Paramin, Maraval et Morne Coco. Trinidad qui vient d'ailleurs d'attribuer l'une de ses médailles les plus prestigieuses au créoliste Lawrence CARRINGTON pour ses éminents travaux. Trinidad où à l'Université des West-Indies, les Creoles studies existent depuis des années.

   Sauf qu'à Grenade où le créole était aussi majoritaire au 19è siècle et n'est pratiquement plus parlé, de gros efforts sont déployés pour enseigner la langue dans certaines écoles primaires afin de sauver ce que les Grenadiens appellent leur Creole heritage, l'essentiel de leurs chansons traditionnels étant dans cette langue.

   En clair, aucun pays indépendant de la Caraïbe n'a de problème à utiliser le terme "créole".

   Il est donc risible de constater que ce rejet n'existe que dans cette dernière colonie française qu'est la Martinique car en Guadeloupe, on fête le Mwa Kréyol sans aucun problème, sans compter qu'en Guyane, les Noirs et métis, autres que les Bonis et les Saramakas, se sont toujours auto-désignés comme étant des "Créoles".

   Quel est donc le problème à la Martinique ?

   Il est simple : le délire noiriste a remplacé toute réflexion sur la complexité de notre société née dans le fracas de l'Histoire. Cette entreprise de crétinisation est menée par des gens qui lorsqu'ils sont avocats, plaident en français en s'appuyant sur le Code Civil et le Code pénal français, qui lorsqu'ils sont enseignants enseignent sans sourciller l'imparfait du subjonctif français, qu'ils lorsqu'ils sont postiers veillent à ce que les clients remplissent correctement les formulaires français etc...etc...

   Cette mascarade a assez duré ! Il est temps de réagir contre cette entreprise d'auto-dénigrement, de rejet de cette langue et de cette culture que nos ancêtres ont patiemment bâtis dans l'effroi et la brutalité de l'esclavage, chose qui leur a permis peu à peu de se ré-humaniser tout seuls sans attendre le 22 mai 1848. Ils ont, certes, été contraints d'abandonner leur Africanité mais ils ne sont pas tombés dans la Francité pour autant. Ils ont inventé, difficultueusement, leur propre voie, leur propre chemin : la Créolité.

   Les noiristes martiniquais prétendraient-ils donner des leçons aux pays indépendants de notre Caraïbe qui, eux, valorisent tout ce qui est créole ? De quel droit, l'un des derniers peuples colonisés de la planète s'autoriserait-il pareille forfanterie ?

   En fait, toutes ces macaqueries ne sont qu'une diversion visant à occulter le seul combat sérieux qui puisse exister en Martinique : celui visant à conquérir notre souveraineté nationale... 

   Car si notre origine est en Afrique, notre adresse est en Amérique.

   Et définitivement...

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