Accueil
Aimé CESAIRE
Frantz FANON
Paulette NARDAL
René MENIL
Edouard GLISSANT
Suzanne CESAIRE
Jean BERNABE
Guy CABORT MASSON
Vincent PLACOLY
Derek WALCOTT
Price MARS
Jacques ROUMAIN
Guy TIROLIEN
Jacques-Stephen ALEXIS
Sonny RUPAIRE
Georges GRATIANT
Marie VIEUX-CHAUVET
Léon-Gontran DAMAS
Firmin ANTENOR
Edouard Jacques MAUNICK
Saint-John PERSE
Maximilien LAROCHE
Aude-Emmanuelle HOAREAU
Georges MAUVOIS
Marcel MANVILLE
Daniel HONORE
Alain ANSELIN
Jacques COURSIL

Terre Sainte Swimwear : la marque péi qui fait l'éloge des courbes

Terre Sainte Swimwear : la marque péi qui fait l'éloge des courbes

COMMERCE. La révolution "Body positive" est en marche. La marque réunionnaise "Terre Sainte swimwear", née il y a quelques semaines, propose des maillots sexy et glamour de la taille 34 au 48, dans un doux lycra italien fabriqué à partir de filets de pêche recyclés. What else '

"Je n'ai jamais été aussi ronde qu'aujourd'hui, et pourtant je n'ai jamais porté autant de maillots de bain !" À‡a sort comme un cri du cœ“ur. Anaïs Dubard a 29 ans et pendant des années, elle n'a plus fréquenté la plage à cause de ses complexes. "J'ai grandi à Terre-Sainte. Et de mes 12 ans à mes 20 ans, je ne me suis plus baigné, parce que je n'arrivais plus à me mettre en maillot", raconte-t-elle autour d'un Perrier tranche, sur le front de mer de Saint-Pierre.

À 20 ans, un BTS de commerce international en poche, Anaïs s'est envolée pour Paris, où elle s'est inscrite en Bachelor de Fashion Business à l'ISEM.

"À cette époque, je revenais à La Réunion pour les vacances, et j'ai commencé à retourner à la plage. Entre-temps, j'avais fait un travail sur moi-même, et puis je trouvais ça dommage de me priver de la mer alors que je n'étais là que pour 15 jours..."

Après avoir fait des piges pour plusieurs magazines dont Style à La Réunion, Anaïs retourne en métropole pour travailler dans l'événementiel. Fin 2016, elle profite d'un licenciement économique pour sauter le pas : elle décide de s'installer sur son île et de lancer son entreprise.

L'idée de départ : créer le maillot dont elle a toujours rêvé, et le décliner dans toutes les tailles, tout en faisant passer le message qu'on peut être belle et bien dans sa peau du 34 au 48. "En tant que petite fille et plus tard en tant que jeune fille, j'ai été conditionnée par le fait que pour plaire, il fallait être mince... Aujourd'hui, je veux dire à toutes les filles : reprenez confiance en vous !"

Entre la création formelle de l'entreprise, début janvier 2017, et la vente des premiers maillots, il s'est écoulé un an et demi, et la jeune entrepreneuse, très perfectionniste, est loin d'avoir chômé. Elle a d'abord déniché le matériau de ses rêves: un lycra labelisé "Econyl", fabriqué en Italie à base de filets de pêche et de sacs en plastique. "Un tissu très doux, très résistant, qui supporte bien le chlore, la crème solaire et même le passage en machine".

Ensuite il a fallu trouver l'usine de fabrication. Anaïs en a visité 5, en tout, à Maurice, avant de choisir "la plus petite de toutes, dirigée par une femme qui a tout de suite compris le projet". Pourquoi Maurice ' Pour pouvoir contrôler la production facilement et limiter l'empreinte carbone des maillots.

"Il n'a pas été facile de trouver des fabricants prêts à nous suivre dans les grandes tailles, parce que tout de suite, au-delà du 44, ce n'est plus du tout la même histoire en terme de patron, de maintien..."

Aujourd'hui, la jeune Réunionnaise propose une première collection "vitaminée", avec des modèles une et deux pièces très échancrés sur les fesses, "pour le côté glamour", disponibles en 5 couleurs, du "baba figue" au "nude Maïdo" en passant par un orange "Fournaise", et un vert "belouve".

À l'image de la marque, les photos de la collection sont une ode à la diversité : on y croise des rondes, des minces, une femme enceinte, des coupes afro, des yeux bridés, des peaux métissées.

Béatrice Velna est une de ses modèles. L'institutrice de 46 ans promeut la "beauté ronde" sur les réseaux sociaux à travers sa page "Béa ronde et positive", et elle a déjà un bon millier de followers.

"Je fais 1m55 pour une taille 44, avec une poitrine un peu hors normes, puisque je fais du 100 F. Avant, j'achetais des maillots sur Internet. C'était cher et souvent moche dans ma taille...", raconte-t-elle. "Ce qui m'a plu chez Anaïs : on peut acheter du bonnet A au bonnet F, et en plus c'est écolo !" Pour l'instant, les maillots "Terre Sainte", qui valent une centaine d'euros/ pièce, sont disponibles uniquement lors de ventes privées.

Pour connaître la prochaine vente, rendez-vous sur les réseaux sociaux, où la marque est déjà très active.

Connexion utilisateur

CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam.