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Samuel Paty : un ex-ministre sénégalais rend à la France sa légion d’honneur

Samuel Paty : un ex-ministre sénégalais rend à la France sa légion d’honneur

Les derniers propos de Macron suite au meurtre de Samuel Paty continuent de susciter des réactions dans le monde. La dernière en date est celle d’un ancien ministre et ambassadeur sénégalais. Il s’agit en effet de Amadou Tidiane Wone.

Dans une lettre ouverte qu’il a adressée à l’actuel locataire de l’Elysée, l’ancien officiel sénégalais a déploré l’attitude du dirigeant français dans cette affaire.

Pour “l’honneur du Prophète Mouhammad”

 Pour manifester son mécontentement face à la caricature du prophète et contre les propos d’Emmanuel Macron suite au meurtre de Samuel Paty, il annonce qu’il démissionne « de l’ordre de la légion d’honneur française et tiens à la disposition de l’Ambassade de France à Dakar les insignes et l’attestation y afférents ». Tout ceci pour  « l’honneur du Prophète Mouhammad ».

« Aujourd’hui, je ne me sens pas honoré de partager le même ordre que Samuel Paty pour des raisons profondes et sacrées. La défense de l’honneur du Prophète Mouhammad (PSL) passe, pour moi, bien avant la simple vanité d’une distinction temporelle », a-t-il martelé dans sa lettre ouverte qu’il a adressée à Emmanuel Macron. Il n’a pas manqué de critiquer le discours du président français qui serait à tout point de vue électoraliste.

Macron, accusé de tenir un discours électoraliste

« Les yeux rivés sur les enjeux de la politique intérieure française, notamment la récupération de l’électorat des extrêmes, vous procédez à une théâtralisation de la douleur compréhensible des familles des victimes, pour tenter d’en faire le ciment d’une légitimité populaire qui vous fait tant défaut. », a-t-il laissé lire. Notons que lors de la cérémonie d’hommage au professeur d’Histoire, Emmanuel Macron a réaffirmé que la France ne renoncera pas « aux caricatures ».

 

Commentaires

michel mirgan | 14/11/2020 - 13:50 :
Bien sûr , lors de l'assassinat des journalistes de Charlie -Hebdo ,de l'égorgement de deux femmes à Marseille suivant celle du père Hamel en Normandie ,du cinéaste Théo Van Gogh en Hollande et plus récemment dans une église à Nice ,de l'assassinat de 130 personnes au Bataclan il y a 5 ans ,du massacre de la Promenade des Anglais à Nice ,du poignardage de policiers à la Préfecture à Paris par un radicalisé et ,de l'enlèvement de 130 écolières nigérianes il Y a 3 ans par des djihadistes de Boko-Haram pour en faire des esclaves sexuelles ,des l'incendies réguliers d'églises chrétiennes en Egypte , et j'en oublie ,ce Monsieur n'a pas protesté....
Michel P. | 16/11/2020 - 08:33 :
1) "La défense de l’honneur du Prophète Mouhammad passe, pour moi, bien avant la simple vanité d’une distinction temporelle". C'est bien là qu'est le problème, dont l'intéressé tire logiquement la conséquence. 2) En France, les lois de la République (symbolisées ici par la Légion d'Honneur) prévalent sur les préceptes religieux (symbolisés ici par Mahomet). Mettre les seconds au-dessus des premières est ce que la France combat depuis longtemps, avec un aboutissement dans la loi de séparation de 1905. 3) Malheureusement, le monsieur ne renonce pas seulement à la vanité d'une médaille, il montre les muscles en invoquant deux milliards de croyants (ici croyant=musulman). 4) Les caricatures sont une tradition française. Parfois oeuvres d'art, parfois bêtes et méchantes. Elles n'épargnent aucun personnage. Les caricatures de Jésus ne soulèvent pas les chrétiens, même si certains les regrettent. Tandis que les caricatures de Mahomet dans un journal confidentiel provoquent des manifestations violentes et carrément des crimes. 5) Les caricatures ne sont qu'un prétexte. Beaucoup sont sous le coup d'une fatwa, sans avoir dessiné quoi que ce soit (le plus célèbre est Salman Rushdie). L'offense n'est pas de caricaturer, c'est d'être en marge de l'islam, tel que le conçoivent les intégristes.
Michel P. | 14/11/2020 - 15:14 :
Je connais personnellement une française, membre d'une ONG, qui a participé à l'installation de sanitaires dans un village mauritanien. On lui a fait visiter le village. A l'école, elle a eu l'imprudence de s'asseoir sur ce qui lui semblait un banc. En fait, c'était un écritoire. Dessus, avait été écrit un verset du Coran, à moitié effacé. La dame n'avait pas prêté une attention spéciale à ces traces de craie. Elle a eu bien tort. Qu'une mécréante, qu'une femme, pose ses fesses sur les traces d'un verset du Coran, même en toute ignorance, fut jugé insupportable par les autorités religieuses du village qui ont commencé protester sérieusement. Plus politique, le chef du village l'a exfiltrée. Mais échaudée, la dame n'est plus jamais retournée en Mauritanie.

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