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RENCONTRE AUTOUR DU CREOLE ENTRE SEYCHELLOIS, MARTINIQUAIS, GUADELOUPEENS, DOMINIQUAIS ET SAINT-LUCIENS

RENCONTRE AUTOUR DU CREOLE ENTRE SEYCHELLOIS, MARTINIQUAIS, GUADELOUPEENS, DOMINIQUAIS ET SAINT-LUCIENS

   Cela faisait très longtemps, sans doute une vingtaine d'années, qu'en Martinique, des créolistes de plusieurs pays créolophones ne s'étaient réunis pour faire le bilan de leur action. L'occasion en a été donnée par la visite dans la Caraïbe de Mme Penda CHOPPY, directrice de l'INSTITUT CREOLE DES SEYCHELLES et de sa collaboratrice, Mme Lisa YOUNG, visite à leurs frais c'est-à-dire non subventionnée par une quelconque autorité martiniquaise.

   Ce jeudi 19 novembre donc a été organisée par la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (campus de Schoelcher), une journée d'études au cours de laquelle ont successivement pris la parole Mmes CHOPPY et YOUNG lesquelles ont expliqué leur projet de mise sur pied d'une Bibliothèque numérique créole au sein de l'Institut Créole des Seychelles, qui rassemblerait l'ensemble des études linguistiques et des ouvrages consacrés au créole de même que les ouvrages écrits en créole. Puis, Mme Paulette JNO-BAPTISTE, créoliste guadeloupéenne, a exposé ses travaux en didactique du créole depuis une trentaine d'années et les questions qui continuent à se poser dans ce domaine, en proposant des idées novatrices. La matinée s'est achevée avec l'intervention d'Hector POULLET, poète créolophone et premier initiateur du créole à l'école avec Sylviane TELCHID, cela en 1976 et au collège de Capesterre-Belle-Eau où malheureusement aujourd'hui la langue n'est plus enseignée. Raphaël CONFIANT, quant à lui, est intervenu pour évoquer la situation complexe de la Martinique où la question du créole jouit d'un très faible intérêt de la part des différentes instance politiques et où aucune politique linguistique sérieuse n'a encore été mise en place. De nombreuses questions ont été posées par le public composé en grande partie d'étudiants de Licence et Master de créole, mais aussi d'écrivains créolophones tels que Daniel BOUKMAN ou Judes DURANTY ou d'anthropologues spécialistes du monde créole tels que Gerry L'ETANG.

   L'après-midi, ce fut au tour de Gregory RABBESS de la Dominique et Jean-Pierre MARCIAN de Sainte-Lucie de faire part de la situation dans leurs pays respectifs. Pour RABBESS, le créole est à la fois en danger dans les jeunes générations qui lui préfèrent l'anglais jamaïcain ou l'anglais noir américain, mais aussi bénéficie d'un regain dû à la présence d'environ deux mille immigrés haïtiens. MARCIAN, pour sa part, a déploré les atermoiements des différents gouvernements de son pays quant à l'introduction du créole à l'école alors même que lui et d'autres créolistes ont produits des ouvrages pour l'enseignement du créole à l'école primaire.

   Enfin, Georges-Henri LEOTIN, président de l'association des écrivains créolophones, a fait un exposé sur l'état de la littérature en langue créole à la Martinique depuis les années 70 et les difficultés que rencontrent les auteurs pour se faire éditer d'une part et rencontrer leur public, de l'autre. Il a décliné la liste impressionnante de tous ceux (Joby Bernabé, Georges Mauvois, Raphaël Confiant, Daniel Boukman, Jean-Marc Rosier, Térez Léotin, Georges-Henri Léotin, Hughes Bartéléry, Romain Bellay, Jala, Roland Davidas etc...) qui se sont exprimé à l'écrit dans ce qui jadis était considéré comme un vulgaire patois.

   Enfin, Max BELAISE, qui était l'organisateur de cette journée fort réussie, a souhaité que les liens qui ont été rétablis en cette occasion ne se distendent pas comme dans les années 80 lorsque le rêve "Bannzil Kréyol" avait enflammé les esprits avant de se dissoudre quoique ledit rêve ait fait naître des choses très positives telles que la JOURNEE INTERNATIONALE DU CREOLE chaque 28 octobre, journée devenue semaine du créole, voire mois du créole dans certains pays créolophones...

 

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