En finira-t-on jamais un jour avec le feuilleton de l’ex-UAG ? Quand donc les universitaires de nos pays se décideront-ils à se consacrer à la tâche pour laquelle ils sont rémunérés, c’est-à-dire former notre jeunesse et faire de la recherche ? Après une année de terribles soubresauts marqués par la scission de la Guyane et le scandale du CEREGMIA, qui, rappelons-le concerne les trois pays puisque ce groupe de recherches compte des membres dans chacun d’eux, après des centaines de mails, de tracts, d’affiches et de tags injurieux ou diffamatoires à l’encontre de la présidente, Corinne Mence-Caster et ses principaux collaborateurs, on s’attendrait, en effet, à une rentrée apaisée.
C’est ce qu’en tout cas, attendent fortement les étudiants et leurs parents qui ont fait confiance à l'établissement en maintenant au beau fixe le niveau des inscriptions. Or, il semblerait qu’il n’en soit rien.
Pourquoi ?
Il se dit que des personnes qui étaient opposées à l’UA et voulaient trois universités, en particulier en Guadeloupe, n’ont cessé de s’agiter pour contrecarrer la volonté du Ministère de créer deux universités et non pas trois micro-structures. Il se dit aussi que le CEREGMIA, qui vient de recevoir un magistral camouflet suit au rejet de sa demande d’annulation de la suspension de ses deux principaux dirigeants, Fred Célimène et Kinvi Logossah, est également à la manœuvre, pour sauver sa direction bicéphale, lourdement menacée.
Le but de tous ces gens demeure exactement le même : déchouquer par tous les moyens la présidente de l’Université pour l’empêcher de poursuivre l’assainissement commencé et la consolidation financière de l’établissement.
Il est vrai qu’au lendemain même de l’élection démocratique de cette dernière, les mauvais perdants ont mis en route la machine infernale qui devait aboutir à la situation que l’on connaît aujourd’hui. Or, en dépit de ces turbulences, C. Mencé-Caster a réussi l’exploit de faire passer à une université tripolaire, plus difficile à gérer qu’une université monopolaire, le difficile cap des RCE. Les enseignants et les administratifs ont toujours été régulièrement payés et l’EDF ou la SME n’ont pas eu à couper l’électricité et l’eau comme cela s’est passé dans certaines universités hexagonales pourtant monopolaires. Les cours et examens se sont déroulés normalement en dépit des grèves qui ont éclaté sur les différents pôles. Jamais un président d’université n’avait subi autant d’attaques injustes et surtout haineuses que Corinne Mencé-Caster ! Et cela continue apparemment. Le motif : pour certains, elle a eu l’immense tort de gagner des élections démocratiques, de ne pas être une personne de compromission, de défendre le principe de l’autonomie des universités, d’être une adepte de la transparence, en osant soulever le vieux problème du CEREGMIA et des millions de fonds européens envolés ; pour d’autres, elle a le grand tort d’être une Martiniquaise : pour d’autres enfin, celui d’être une femme.
En dépit de toutes ces avanies, de cette volonté farouche de la faire tomber, C. Mencé-Caster et son équipe ont tenu bon.
En cette nouvelle rentrée universitaire où ses adversaires se préparent déjà à de mauvais coup, nous sommes très nombreux à leur demander de garder intacte leur détermination !
Lorsque la démocratie universitaire est menacée, c’est toute la démocratie qui est menacée !
Lorsqu’une femme est attaquée avec une si forte misogynie, c’est l’égalité hommes-femmes qui est en péril !
Lorsque, sous une forme ou une autre, on se range du côté de la corruption, c’est la crédibilité de nos institutions qui est en jeu !
Lorsqu’on évoque des arguments, tels que l’origine des personnes élues, la fraternité entre peuples recule et la Caraïbe meurt !
Une université est un lieu de formation et de recherches, au service de nos populations, de notre jeunesse et de nos pays :
Matnik-Gwadloup, ansanm-ansanm !
Attendons-nous donc à ce que lundi matin, 1er septembre 2014, jour de rentrée universitaire, les adversaires de la présidente fassent un coup d'éclat ! Un mauvais coup plutôt…