Sans doute ne se concentrera-t-on que sur ceux provoqués par le covid-19. Les pro-vaccin pour dire que c'est grâce au Pfizer ou au Moderna que le nombre de décès n'aura pas été finalement aussi important qu'on le redoutait ; les anti-vaccin pour clamer que le covid-19 n'était qu'un enfumage visant à imposer une dictature sanitaire.
Mais personne ne songera à toutes celles et tous ceux qui auront été les victimes collatérales de ce virus : les malades atteints de maladies graves dont les interventions ont été déprogrammées en urgence pour faire place aux personnes atteintes du covid. Ces centaines de personnes en Martinique, dizaine de milliers en France, centaines de milliers aux Etats-Unis et en Chine atteintes de cancers, en attente de greffes de rein ou de coeur etc... Pas besoin d'être médecin pour savoir que quand ce type d'opération est programmé autrement dit que quand une date a été retenue pour la faire, ce n'est pas par hasard ni au petit bonheur la chance. C'est parce que l'état du malade nécessite une intervention urgente. Or, comme on n'en a plus que pour le covid depuis un an et demi, ça déprogramme à tours de bras. Dans l'indifférence générale...
Et surtout, personne ne pointera du doigt ni ne demandera des comptes aux premiers responsables de ces déprogrammations en cascade à savoir celles et ceux à cause desquels on est passé, en Martinique par exemple, de 60 cas per semaine début juillet, à 1.000 cas dans la deuxième semaine de ce mois et maintenant, dans cette troisième semaine à 2.200 cas. Ces fêtards invétérés, ces réfractaires à la distanciation sociale, ces opposants au port du masque et ces anti-vaccin, ceux qui voient du colonialisme ou de la dictature partout (sans se demander si une gifle infligée à Poutine ou à Xi Jiping aurait valu à son auteur seulement trois mois de prison).
Evidemment, si vous n'avez pas un parent dont le traitement du cancer, l'opération cardiaque ou la greffe de rein a été déprogrammée, vous vous en ficherez !
P.S. Qui demanda aux syndicats hospitaliers d'être un tant soit peu cohérents ? En effet, si vacciner c'est exercer une dictature sanitaire, si le vaccin n'a aucune efficacité, s'il est même dangereux à cause de l'Arn-messager, pourquoi accepter, voire mettre en oeuvre des déprogrammations d'actes médicaux urgents pour faire place aux soi-disant malades du covid ? Votre premier geste de rébellion aurait dû avoir été le refus de toute déprogrammation ! En bonne logique en tout cas...
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