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Quand la mer brûle

Mourad Yellès (INALCO)
Quand la mer brûle

« Le vrai passage a lieu au milieu. Quelque sens que la nage décide, le sol gît à des dizaines ou centaines de mètres sous le ventre ou des kilomètres derrière et devant. Voici le voyageur seul. Il faut traverser pour apprendre la solitude. Elle se reconnaît à l’évanouissement des références. (...) Le corps qui traverse apprend certes un second monde, celui vers lequel il se dirige, où l’on parle une autre langue, mais il s’initie surtout à un troisième, par où il transite. » Michel Serres.

Quand la mer brûle...
Flambeurs, passeurs, métisseurs d’imaginaires transméditerranéens

 
 
Texte_arabe_Mourad_Yelles
Dahmane El Harrachi, Yâ Rayâh  [2]
 
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

Rimbaud, Le Bateau ivre
 
 
 
« Quand la mer brûle »[1]. Cette métaphore baroque en initiale de mon propos peut surprendre. En réalité, elle n’est pas de moi. Ceux et celles qui l’ont inventé n’ont pas de noms ni même de visages. Et pourtant ils et elles sont des millions. Des millions de vies en transit. Des millions de mémoires pleines de larmes, de souffrances, de violences et d’espoirs.
 
Je veux parler ici de ces multitudes de destinées voguant au gré des courants et des vents de l’histoire. C’est d’innombrables traversées humaines dont je veux parler ici ce soir. Innombrables et uniques. Car c’est toujours la même traversée. Hasardeuse et fabuleuse à la fois. Celle de tous les émigrés, exilés, transfuges, déserteurs, résistants, réfugiés, proscrits, déportés, transbordés, expatriés, mendiants du pain ou de l’amour, quêteurs de savoir ou d’absolu, passeurs de rêves ou d’utopies. Il m’importe et il me plaît d’évoquer ici leur étrange et magnifique et terrible ballet. Car c’est maintenant pour moi, pour nous, l’heure des « bûchers devant la mer » ‑ pour reprendre ici la belle métaphore d’Albert Camus à la fin de son Petit guide des villes sans passé.[3]
 
Les bûchers dont je veux parler s’allument chaque nuit comme une immense guirlande tout au long des côtes maghrébines. Ce sont les milliers de bivouacs des ḥarrâga maghrébins. Dans le lexique médiatique, le ḥarrâg (حرّاڨ) – singulier de ḥarrâga ‑ désigne un « candidat à l’émigration clandestine » (comme s’il s’agissait d’un concours !). Mais dans la langue maghrébine vernaculaire – d’où dérive cette appellation -, c’est bien plus que cela. Au sens littéral, le ḥarrâg est un incendiaire. Mais je lui préfère le terme de flambeur. En français, ce mot implique non seulement l’idée de brûler en émettant de la lumière ‑ nous verrons dans un instant de quelle clarté il peut s’agir -, mais également celle d’un risque pris avec panache, d’une forme d’audace extrême, folle pour tout dire. Comme à la fameuse roulette russe, où l’on met en jeu sa propre vie.
 
 
Revenons à notre ḥarrâg. Que brûle-t-il au juste ? Beaucoup de choses. Et d’abord, ses documents d’état-civil. Pour ne pas être reconnu ou identifié. Il s’agit là, à vrai dire, d’une précaution élémentaire que connaissent tous les ḥarrâga. Pourtant, sans qu’il s’en rende nécessairement compte, ce geste est lourd de significations et de conséquences. En effet, au moment où il met le feu à sa carte d’identité ou à son passeport, le ḥarrâg devient un « sans papier », un apatride, un citoyen du monde. Par cet acte libérateur autant qu’illégal, il s’affranchit aussi de la pesanteur des affiliations, des appartenances, des obédiences, des allégeances. Il ressemble alors à ce nageur du « tiers-état » que nous décrit si bien le philosophe Michel Serres lorsqu’il évoque la figure du nageur métis :
 
« Le vrai passage a lieu au milieu. Quelque sens que la nage décide, le sol gît à des dizaines ou centaines de mètres sous le ventre ou des kilomètres derrière et devant. Voici le voyageur seul. Il faut traverser pour apprendre la solitude. Elle se reconnaît à l’évanouissement des références. (...) Le corps qui traverse apprend certes un second monde, celui vers lequel il se dirige, où l’on parle une autre langue, mais il s’initie surtout à un troisième, par où il transite.[4] »
 
 
Mais il serait bien trop simpliste de penser que cet évènement fondateur de la trajectoire du ḥarrâg se prépare dans la joie et l’allégresse. Avant le départ, il y a ce moment terrible. Alors que le crépuscule froid de décembre envahit lentement cette plage d’Afrique du Nord – ce peut être Tanger, Oran, Bejaïa ou Tunis ‑ un homme s’apprête à quitter sa terre et son passé. Peut-être pour la vie. Les flammes qui achèvent de consumer son identité de papier dévorent en même temps une part essentielle de sa mémoire. Mais c’est le prix à payer pour inventer de nouveaux rêves et la lumière de ce mini-bûcher éclaire ainsi les ténèbres de la traversée à venir.
 
 
Car le flambeur d’identités est nécessairement un brûleur de routes. Entendre par là ces voies de garage où l’on attend sagement la mort. Mais aussi les autostrades et autres itinéraires balisées où s’engouffrent les foules placides et disciplinées à l’occasion des grandes transhumances estivales. Sous le regard vigilant des radars et autres Bisons futés[5], elles traversent à vitesse réglementée les paysages et les cultures comme autant de décors prêt-à-porter. Du sourire d’un chat à la fenêtre d’un petit village de l’Algarve, des couleurs mystiques de Grenade au lever du jour, du mystère poétique d’un crépuscule d’été à Fès, de la gravité solaire des ruines de Tipaza ou des ombres grandioses de Carthage, ces multitudes pressées n’auront retenu que le prix de la carte postale avant le prochain péage.
 
 
Quant à notre ḥarrâg, avec la première vague qui l’emporte vers le large, dans les remous du moteur ou de la rame qui le tirent déjà hors de lui-même, il efface un à un tous les repères connus. Il incendie les « anciens parapets » d’un réel « périmé » ‑ comme il l’appelle avec humour. Il le laisse désormais derrière. Ce faisant, il rature et corrige le vieux portulan sur lequel on avait tenté de lui enseigner un certain ordre du monde. Il inaugure à ses risques et périls de nouvelles trajectoires et, avec elles, une nouvelle conscience du voyage. Mais de quel voyage s’agit-il là ? Voyage vers l’Autre certes, vers l’Ailleurs, mais qui ne saurait se concevoir sans un déplacement de soi à soi – les deux termes n’étant évidemment équivalents ni dans le temps ni dans l’espace. Lorsque les chemins de l’enfance ont brûlé dans la nuit du départ, on sait que l’on a perdu, sans doute pour toujours, le fil d’Ariane qui nous reliait au centre de nous-mêmes. Désormais, les boussoles n’indiquent plus un seul Nord : il faut assumer le décentrement. C’est là la conséquence la plus évidente du dé-part.
 
 
Mais avant, nous allions oublier l’essentiel. Le ḥarrâg, lui, ne l’a pas oublié. Car il faut revenir à un autre moment crucial. A la veille. À cette veillée du grand embarquement. C’est dans un café miteux, dans une gargote mal famée où l’on avale le dernier repas chaud, c’est dans le petit square à l’abri du vent où l’on partage la dernière cigarette. Alors l’Ancien, celui que la mer a déjà rejeté si souvent que son âme s’est comme évaporée avec les embruns, celui que les policiers ont déjà reconduit tant de fois menottes aux poignets jusqu’à la passerelle de l’avion ou du bateau du retour, celui-là se met à parler.
 
Il raconte à voix basse et les autres l’écoutent. Il se remémore en même temps qu’il déroule la trame de son histoire. De sa fable. Et les autres le suivent dans ses péripéties, dans chaque détail de sa geste héroïque : comment était la mer ce jour-là, comment était la barque, combien ils avaient d’essence, pourquoi ils ont dérivé, quand les plus jeunes ont commencé à vomir et à être malade, où il a fallu se débarrasser des cadavres, comment il a bu sa propre urine, comment la peau gonfle et se dessèche sous l’effet du sel et du vent, comment un matin la côte est apparue. Et comment... Et où... Et pourquoi...
 
 
Toute la nuit, jusqu’à l’épuisement, la voix du récitant dévidera ainsi le fil du récit fondateur. Et dans l’ardeur douloureuse et flamboyante des métaphores nomades, dans leurs têtes pleines d’étoiles et dans leurs muscles bandés, les ḥarrâga rassemblés auront déjà entamé leur course braconnière. À l’écoute des exploits de l’Ancien, ils auront été, eux aussi, confrontés aux caprices cruels et éternels de cette même « mer vineuse » que décrivait, il y a de cela des siècles, un autre ḥarrâg en perdition :
 
« Nous venions de quitter l’île, et nulle autre terre n’apparaissait, mais seulement le ciel et la mer, quand le fils de Cronos plaça une nuée noirâtre au-dessus de la nef creuse ; et la mer en fut obscurcie. Le vaisseau ne courut pas longtemps ; aussitôt vint en sifflant Zéphyr, qui tourbillonnait en tempête ; la violence du vent brisa les étais du mât, l’un et l’autre ; le mat tomba en arrière, et tous les agrès furent précipités dans la sentine. Le mât en tombant sur la poupe, fendit le crâne du pilote, lui fracassa tous les os de la tête, et lui, pareil à un plongeur, tomba du gaillard, et son âme vaillante quitta ses ossements. En même temps, Zeus tonna et lança sa foudre sur la nef. Frappée par la foudre de Zeus, elle tournoya tout entière sur elle-même, s’emplit d’une fumée de soufre, et mes gens tombèrent du vaisseau. Semblables à des corneilles, ils étaient emportés par les flots autour de la nef noire et le dieu les priva du retour.[6] »
 
 
 
Le retour. Il n’en est effectivement plus question pour celui qui brûle ses vaisseaux. À quoi bon ? Pourquoi s’exposer, comme Ulysse à la terrible épreuve des miroirs et des chiens ? De toute façon, celui qui s’en retourne n’est que le fantôme de celui qui est parti. Et d’ailleurs Ithaque n’est plus dans Ithaque ... C’est ce que nous rappelle le poète algérien Habib Tengour à la fin de son beau roman, L’Épreuve de l’Arc :
 
« Ulysse acheva son exil en faisant un grand feu de joie sur l’agora et des feux de bengale sur le Nérite et sur tous les points culminants de Céphallénie et de Zacynthos. Il rassembla le peuple mais il aurait fallu plus qu’une flambée de broussailles, et autre chose, pour qu’Ithaque fût électrisée de fond en comble, et lui-même étincelant comme au moment du départ pour Ilion.[7] »
 
 
En réalité, tout s’est joué au large. En quelques jours d’enfer, au fond de cette patera ou de ce boti[8] de fortune, fragile asile à la dérive pour une petite troupe de Sindbad(s) en déroute. À ce propos, il faudrait sans doute oser un parallèle. Celui que nous suggère un passage central de Poétique de la Relation d’Édouard Glissant. Dans un chapitre intitulé « La barque ouverte », il ressuscite la figure de l’un parmi les millions de déportés anonymes de la Traite négrière. Le poète antillais revit alors l’expérience cruciale :
 
« (…) quand tu tombes dans le ventre de la barque. Une barque, selon ta poétique, n’a pas de ventre, une barque n’engloutit pas, ne dévore pas, une barque se dirige à plein ciel. Le ventre de cette barque-ci te dissout, te précipite dans un non-monde où tu cries. Cette barque est une matrice, le gouffre-matrice. Génératrice de ta clameur. Productrice aussi de toute unanimité à venir. Car si tu es seul dans cette souffrance, tu partages l’inconnu avec quelques-uns, que tu ne connais pas encore. Cette barque est ta matrice, un moule, qui t’expulse pourtant. Enceinte d’autant de morts que de vivants en sursis.[9] »
 
 
Cette magnifique allégorie de la « barque-matrice » est-elle transposable dans le cas du ḥarrâg ? Sans doute serait-ce là faire preuve de quelque outrance. Car l’exilé n’est certes pas un transbordé, forcé contraint par la violence du marchand d’esclaves d’embarquer sur le navire négrier. Et pourtant ... Ne peut-on pas considérer que le « brûleur des mers » est lui aussi une sorte d’esclave des temps moderne, obligés pour des raisons multiples (à commencer par l’économique) à quitter son pays pour aller travailler dans les nouveaux territoires – pour ne pas parler de domaines ‑ de la Traite mondialisé. Mais si nous filons la métaphore de Glissant, nous serons à notre tour amenés à conclure que ce qui s’est constitué là, dans ce bout de bois flottant au cœur de la Méditerranée, dans ce creuset d’humanité ballotté par les houles, entre des hommes que rien ne destinait à partager ce destin extraordinaire, relève bien aussi de l’inouï. Comme dans une tragédie grecque, c’est aussi un peu du sort de la planète qui se déroule sur la barque des ḥarrâga, perdue au milieu des brumes et des rafales. Du coup, nous pouvons dire maintenant que cette expérience du gouffre est la chose du monde la mieux échangée.
 
Pour nous, pour nous sans exception, et quand même nous maintiendrions l’écart, le gouffre est aussi projection, et perspective d’inconnu. Par-delà son abîme, nous jouons sur l’inconnu. Nous prenons parti pour ce jeu du monde, pour les Indes renouvelées vers lesquelles nous hélons, pour cette Relation de tempêtes et de calmes profonds où honorer nos barques.[10]
 
 
 
Cette réalité de la métamorphose par laquelle le « flambeur » se transforme de manière radicale et violente en un « passeur » implique donc la perte des repères originels (topologiques, identitaires) mais surtout l’ouverture aux grandes marées de la fable métisse et aux « logiques traversières » qu’évoque Michel De Certeau[11] et qui mobilisent une nouvelle posture intellectuelle, une nouvelle langue, un nouvel imaginaire.
 
 
S’il est certain que les conséquences de l’entreprise de colonisation menée par l’Occident à partir de la Renaissance ont ouvert la voie aux processus de globalisation culturelle auxquels nous assistons aujourd’hui, on ne peut ignorer que la Méditerranée a toujours connu ces courants d’échanges et de syncrétismes. En réalité, du cosmopolitisme hellénistique et de l'impérialisme romain au colonialisme français, anglais, espagnol ou portugais, en passant par les croisades chrétiennes et les futuhât (conquêtes) musulmanes, les rivalités économiques et politiques de la Course, (etc.), le patrimoine commun méditerranéen s'est constitué autant par l'épée que par la plume, par la guerre que par le négoce (au sens large du terme), par l'amour que par le viol. Qu'il s'agisse de peinture, de littérature, d'architecture, de pratiques mystiques, musicales ou même culinaires, il est avéré que nous devons les plus belles réalisations culturelles de notre région à des créateurs qui ont pour noms Empédocle, Mani, Plotin, Augustin, Apulée, Térence, Avicenne, Ziryâb[12], Maimonide, Ibn Arabî, Cervantès, Ibn Khaldoun, Dante, les génies du baroque, Rimbaud, Picasso, Albert Camus, Antonio Lobo Antunes, Jacques Berque, Henri Corbin, Mohammed Dib, Le Clézio et tant d’autres passeurs-métisseurs qui ont tous été confrontés, à un moment ou à un autre de leur vie et/ou dans leurs œuvres, à des situations d’échange, de mélange et de violence (politique, idéologique, esthétique, etc.).
 
 
C'est encore le cas aujourd'hui pour ces nouveaux flambeurs-métisseurs transméditerranéens que sont les ḥarrâga et leurs frères en errance, transfuges d’une mondialisation qui les conduit chaque jour et par milliers à braver la mort en brûlant la mer. Si certains sociologues n'hésitent pas à voir en eux de véritables « fourmis civilisatrices »[13], c'est sans aucun doute par ce que ces jeunes gens n'hésitent pas, comme leurs illustre devanciers de l'antiquité ou du Moyen Age, à brûler les frontières. Sur leur frêle esquif à la merci des flots, ils participent ainsi - dans la douleur et l'urgence - à inventer les nouvelles fictions identitaires de ce troisième millénaire et ils décident ainsi de prendre leur part (toute leur part) dans le grand ballet de la globalisation et des métissages planétaires.
 
 
Mourad Yelles, professeur des universités émérite en littératures maghrébines et comparées à l’Inalco.
Membre du Lacnad.
 
 
Notes 

[1] Ce texte est une version remaniée d’une intervention lors de la table ronde « Périples, langages de l’exil » dans le cadre du cycle « Non lieux de l’exil / Migrations » (Inalco) en partenariat avec le Centre Pompidou (BPI - 6 juin 2016).
[2] « Ô toi qui t’en vas, sais-tu pour quelle destination ? / Tu pars, mais tu finiras bien par revenir / Combien d’inconscients s’en sont repentis avant toi et moi ». (Extrait d’une célèbre chanson du grand chanteur et parolier algérien Dahmane El-Harrachi (1926-1980). Elle a été reprise et adaptée par de nombreux artistes maghrébins et européens).
[3]. « N’allez pas là-bas si vous vous sentez le cœur tiède, et si votre âme est une bête pauvre ! Mais, pour ceux qui connaissent les déchirements du oui et du non, de midi et des minuits, de la révolte et de l’amour, pour ceux enfin qui aiment les bûchers devant la mer, il y a là-bas, une flamme qui attend. » (Noces, suivi de L’été. Paris, Gallimard, 1959, p. 13)
[4]. Michel Serres, Le Tiers-Instruit. Paris, Gallimard « Folio/Essais », 1992, pp. 24, 25.
[5] Nom d’un dispositif mis en place à partir de 1976 en France pour aider à améliorer la circulation routière, surtout en période de congés.
[6]. Homère, L’Odyssée. Trad. M. Dufour et J. Raison. Paris, Garnier-Flammarion, 1965, p. 185
[7]. Habib Tengour, L’Épreuve de l’arc. Paris, Sindbad, 1900, pp. 241-242.
[8]. Version algérienne (oranaise ?) de la fameuse patera. L’origine étymologique en serait l’anglais boat. À noter que par une homophonie propice aux divagations généreuses et fertiles, dans la Rome antique, la patera était le plat qui accueillait les offrandes faites aux dieux, notamment des Lares. La « Relation » (Glissant) passe aussi par l’offrande mystique ...
[9]. Édouard Glissant, Poétique de la Relation. Poétique III. op. cit., p. 18.
[10]. Ibid., pp. 20-21.
[11]. Cf. Michel de Certeau, L’Invention du quotidien. 1. Arts de faire (1980). Paris, Gallimard « Folio/Essais », 1990.
[12]. Figures emblématiques de l’art poétique et musical d’Al-Andalûs durant la période médiévale.
[13]. Cf. Lamia Missaoui et Alain Tarrius, « Des fourmis "civilisatrices" entre les deux rives », in Panoramiques, N° 41, 3ème trimestre 1999, pp. 64-72. À méditer cette belle conclusion : « ...et si les nations européennes désiraient associer l’avenir des deux rives de la Méditerranée, elles n’auraient qu’à ouvrir les yeux sur la réalité des liens, des circulations, des échanges de produits, d’idées, d’hommes que les "fourmis maghrébines", enfin reconnues comme civilisatrices, ont déjà instaurés. » (p. 72).

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