Jusqu’à la fin de nos jours, nous partirons sans doute avec ce questionnement qui aura peut-être été une des bases essentielles de notre existence : pourquoi ? Sans mettre en doute la capacité de nous gérer, de gérer le comportement de chacun d’entre nous, de nous accompagner sur notre petit parcours terrestre, ô Grand Être Suprême, si comme on le prétend vous existez, demeure toujours en nous la question du pourquoi.
Nous ne vous jugeons pas, nous nous interrogeons. Pourquoi y a-t-il des gens qui ont plein de cocos secs et pas de coutelas pour les couper et d’autres qui ont trop de coutelas et pas un seul coco ? Pourquoi ? Ce monde serait-il fait d’injustice ? Alors, pourquoi ?
Pourquoi entendons-nous pratiquement chaque jour que celui-ci a tué celui là et ce, en votre Saint Nom ? Pourquoi certains s’octroient-ils ce droit de tuer ? Pourquoi pour gagner le paradis faut-il « dépendre » son prochain ? Pourquoi notre monde ne pourrait-il être ce paradis sans que l’on ne tue, pour obtenir leur paradis de vierges aléatoires, que ces croyants convoitent ? Vous le leur auriez suggéré dans un livre, où est ce verset ? Alors pourquoi ce fanatisme virulent ?
D’un autre côté, pourquoi une mère de 39 ans, malgré ce que suggère le jugement de Salomon, est-elle allée jusqu’à étudier le mouvement des marées, pour monter lâcher son innocent enfant de 15 mois, sur une plage, aux mains des flots qui n’en souhaitaient pas tant ? Au nom de la sorcellerie, emportée par un déséquilibre, au nom de quoi, si ce ne serait, ici aussi, en tout cas, au nom de la déraison ?
Pourquoi, pourquoi ? Dieu si vous n’êtes qu’une invention du cerveau des hommes, qui se prétendent cependant à votre image, si vous n’êtes qu’un instrument entre leurs doigts impies, c’est triste et inquiétant pour la paix sur terre.
Térèz Léotin