Cette nouvelle déclaration du président de l'Assemblée corse intervient alors que Manuel Valls est sur l'île ce lundi.
S’agit-il de pimenter un peu plus un déplacement déjà très observé ? Alors qu’il reçoit ce lundi Manuel Valls, le président de l’Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni a de nouveau jugé que l’île n’était pas française. «Je n’ai jamais considéré que la Corse était française,déclare-t-il au Parisien. Pour moi, la Corse est un pays, pas une entité administrative française. Je ne suis pas devenu français parce que je suis devenu président de l’Assemblée nationale de Corse !» En janvier, l’élu indépendantiste avait déjà qualifié la France de «pays ami» – et «ce n’était pas de l’humour», précise-t-il au Parisien.
Arrivé dimanche soir en Corse, Manuel Valls s’entretiendra ce lundi avec les deux têtes de la collectivité insulaire. Dans un entretien à Corse-Matin, le Premier ministre a d’ores et déjà répondu à l’une des revendications de ses hôtes : le rapprochement des «prisonniers politiques corses» détenus sur le continent. Un rapprochement dont Manuel Valls assure qu’il est bel et bien appliqué, à l’exception des «trois membres du commando qui ont assassiné le préfet Claude Érignac» en février 1998, «une question de principe s’agissant d’un des crimes les plus graves commis contre la République». Prévisible refus également s’agissant d’un statut de langue co-officielle pour le corse, même si la création d’une agrégation pourrait être annoncée.
Un point d’accord toutefois : la création, d’ici 2018, d’une collectivité unique fusionnant les deux départements existant actuellement. Cette fusion est souhaitée par l’Assemblée de Corse, et Manuel Valls assure dans Corse-Matin que son «calendrier sera tenu».