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Pluie de procès sur Montray Kréyol

Pluie de procès sur Montray Kréyol

    Dans un peu plus d'un mois, Montray Kréyol aura 14 ans d'existence. Il a, en effet, été lancé en 2007 avec comme objectif de défendre la langue et la culture créoles.

    Mais aussi l'écologie (affaire du Chlordécone), la lutte contre la corruption (affaire CEREGMIA), l'ouverture sur la Caraïbe, l'Afrique (c'est le seul et unique site-web antillais à publier quasiment chaque jour un article sur tel ou tel pays africain), l'Amérique du sud, mais aussi le vaste monde : Europe, Asie, monde arabe, monde océanien etc...Il a, dès le départ, été ouvert à toutes les sensibilités politiques de la Droite à l'Extrême-gauche, des partisans du statu quo et donc de l'assimilation dans l'ensemble français jusqu'aux indépendantistes nationalistes ou marxistes en passant par les autonomistes et autres. MONTRAY KREYOL n'est pas l'organe d'un quelconque parti politique et n'a pas de ligne éditoriale particulière. Il se veut avant tout un espace de débats et de confrontation d'idées. 

   En 13 ans d'existence, Montray Kréyol n'a jamais eu un seul procès.

   Et voici que tout soudain, une pluie de procès lui tombe dessus : 5 très exactement. Deux ont été intentés par des "présumés innocents" du CEREGMIA au motif que notre site violait leur...présomption d'innocence. Laquelle n'est due qu'à la délocalisation de leur affaire devant le Tribunal de Paris lequel tarde à les appeler à la barre. En tout cas, si la justice pénale freine des quatre fers, la justice administrative, en l'occurrence le CNESER (Conseil National de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche), a tranché : les trois principaux chefs du CEREGMIA ont été révoqués à vie de la fonction publique. Cela n'a pourtant pas empêché le Tribunal de Fort-de-France de nous condamner à 1.500 (mille cinq cents) euros d'amendes. 

    Le troisième procès a été intenté par le recteur de la Martinique qui nous accuse d'avoir publié une photo de graffitis figurant sur les murs de l'Institut d'Etudes Politiques où il enseignait auparavant, graffitis signés ME#TOO. Or, non seulement cette photo figure jusqu'à la date d'aujourd'hui sur le site INFOS-LUTTES BORDEAUX, mais elle a été republiée par plusieurs sites antillais AVANT Montray Kréyol ! Le recteur ne poursuit évidemment ni INFOS-LUTTES BORDEAUX ni ces sites mais seulement Montray Kréyol. Nous y reviendrons le moment venu.

   Le quatrième procès nous est intenté par un bibliothécaire à cause d'un article écrit par l'un de nos collaborateurs, Jean-Laurent Alcide, à propos d'une manifestation qui s'est déroulée devant le siège de la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique), manifestation au cours de laquelle les grilles du bâtiment furent cadenassées. Or, non seulement l'article incriminé ne nomme pas cette personne mais d'autres médias avaient couvert ce jour-là la manifestation. Doit-on donc comprendre qu'il est moins grave de cadenasser l'entrée de la collectivité majeure de la Martinique (puisqu'aucun manifestant n'a été ni appréhendé par la police ni traîné en justice) que de rédiger un article sur la manifestation, article qui ne nomme PERSONNE ? Nous y reviendrons aussi le moment venu.

   Quant à la cinquième affaire, impossible de savoir de quoi il s'agit pour l'instant, la juge ayant convoqué le directeur de publication de Montray Kréyol le 02 décembre prochain, lui annonçant déjà dans son courrier qu'elle envisage de le mettre en examen pour la 4è affaire (celle du bibliothécaire), cela sans l'avoir jamais entendu. Sur la base donc des seules allégations du plaignant !!! Dans ce même courrier, la juge en profite pour annoncer une autre affaire, la cinquième donc, sans donner davantage de précisions. 

    Tout cela relève de toute évidence d'une violation de la liberté d'expression.

    Nous y sommes habitués dans ce pays. Rien de nouveau sous le soleil. Mais nous ne nous laisserons pas faire et nous faisons d'ores et déjà appel à toutes celles et à tous ceux que cela indigne à venir soutenir Montray Kréyol lors des différents procès au Tribunal de Fort-de-France. Pas de drapeaux ! Pas de tambours ! Pas de mégaphones ! Juste des pancartes avec dessus "RESPECT POUR LA LIBERTE D'EXPRESSION"et "PESONN PE KE FEMEN BOUCH-NOU". Juste une DETERMINATION TRANQULLE donc. Exactement comme cela s'était passé lors de la manifestation contre le CEREGMIA qui avait rassemblé plus de 300 personnes à Fort-de-France en 2017 et dont voici quelques photos. Ou lors des différents barrages filtrants installés à l'entrée du campus de Schoelcher pour empêcher le retour des chefs du CEREGMIA. 

   (Sinon, celles et ceux qui souhaiteraient nous soutenir en écrivant un texte ou nous apporter une aide financière peuvent nous contacter à l'adresse suivante : montraykreyol@gmail.com).

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