Certes, il a toujours accompagné des danses entrainantes et témoigne de cette part d'africanité qui est en nous et que ni l'esclavage ni l'assimilation n'ont réussi à gommer. Le tambour est en nous. De façon indéracinable. Comme la darbouka pour les Arabes, la cornemuse pour les Ecossais, le piano pour les Allemands ou encore la flute pour les Amérindiens. Mais...
Mais ce n'est pas parce que quelque chose est en nous depuis des siècles qu'il faut en faire une sorte de totem ou le centre de notre existence. Dans une future Martinique indépendante (revons un peu !)...ou plutôt ne revons pas et portons notre attention sur un pays voisin ou frère comme, disons, la Barbade. A quoi s'occupe sa Première Ministre, Miss Motley, lorsqu'elle se réveille le matin ? Car cette dame est un peu l'équivalente de notre président de la CTM et on est en droit de penser qu'un (e) candidat (e) à cette dernière fonction ait des préoccupations similaires aux siennes. Enfin "similaires", n'exagérons tout de meme pas ! Un président de la CTM n'a pas à se soucier de payer les salaires des 41.000 fonctionnaires martiniquais soit plusieurs centaines de millions d'euros chaque mois. Le Papa Blanc est là pour ça.
Donc pour en revenir à la Première Ministre barbadienne, il est permis de douter qu'elle s'assoit à califourchon sur un tambour et se mette à le cogner au réveil. C'est que, la pauvre, elle doit vérifier le cours du dollar de son pays par rapport à celui des Yankees, examiner le remboursement de tel prêt auprès de la Banque mondiale, étudier les propositions d'investissement de chefs d'entreprises étrangers, s'inquiéter du salaire à verser en fin de mois aux enseignants, infirmiers, policiers, facteurs, douaniers, magistrats et autre agents administratifs, étudier le dernier rapport du chef de la police s'agissant de ces trafiquants sud-américains qui tentent de transformer son ile et les Petites Antille comme plateforme d'exportation de la cocaine vers les juteux marchés nord-américain et européen etc...etc...
Bref, pas une minute, la pauvre, pour battre le tambour !
Conclusion : puisque qu'un (e) président (e) de CTM n'a et n'aura jamais ce genre de soucis, pourquoi ne pas élire en juin prochain un tanbouyé ?
Commentaires