«Dans l'affaire « l'Atrium contre Hervé Deluge le 13 février 2017 » l'illustre, le bien aimé quotidien France Antilles, titre en première page , sous la photographie bonhomme de notre camarade artiste Hervé Deluge,
« Le metteur en scène martiniquais a été condamné par la justice française par une peine de prison avec sursis »
Cet article est signé du non moins journaliste africain de la presse écrite, spécialiste de l'investigation.
Il s'est courageusement désigné pour couvrir un « fait-divers » que ses pairs nommeraient à juste titre la rubrique « des chiens écrasés »
S'agissant de cette affaire ,« l'Atrium contre Hervé Deluge le 13 février 2017 »
Ce journaliste africain a omis d'écrire, qu'en plus de sa punition par la justice, le metteur en scène martiniquais a été condamné pour avoir menacé de mort le directeur africain de l'Atrium, à la modique somme 1500€ alors qu'il en demandait 3000€ ,
Tous les témoins présents le jour du drame , s'accordent à dire Hervé Deluge n'a jamais menacé personne de mort . Dans cette dernière accusation, n'y aurait-il pas plutôt une difficulté de compréhension de la langue parlée ?
Hervé Deluge l'a avoué , face à l'injustice, l'humiliation, sa langue natale le créole est la seule qui puisse exprimer son désarroi et sa détresse
« Zot lé tchoué mwen » = Vous voulez me tuer
Que ce soit en wolof , en peul , en serere, en mandinka . Il n'y à là aucune menace de mort et face à cette dernière condamnation pour Hervé Deluge, personne ne va oser dire seulement « tchip », en français, devant le directeur de l'Atrium, sous peine de se voir traduire en justice et payer 1500€ pour les dommages
La diatribe m'aurait fait rire si Hervé Déluge n'était pas moralement atteint non pas par les 1500€ qui sont nécessaire pour laver ce qui n'est pas une menace.
Non Hervé Déluge est atteint moralement parce que la situation des comédiens et techniciens du théâtre en Martinique devient de plus en plus tragique face à l'aliénation dans laquelle elle se trouve.
Fini le désir infini de liberté artistique et l'idéal du théâtre populaire exigeant et accessible. Le système de la scène nationale et de la culture subventionnée en Martinique rend impossible la création populaire. Se pose désormais face au monde des artistes le problème de la langue de bois .
L’action dramatique, qui vit du choc des volontés, émancipe, par l’exemple, l’esprit des spectateurs ; puis l’enseignement qui en ressort prêche une responsabilité humaine. Le théâtre que nous souhaitons de nos vœux sera populaire éducatif et récréatif Un peuple se définit sociologiquement, géographiquement et historiquement comme une organisation humaine située sur un territoire délimité, caractérisée par un certain nombre de coutumes et d’institutions
Nous Gens du théâtre nous serions devenus des racistes parce que nous disons que l'Atrium est notre outil de travail au même titre que ceux qui l'utilisent en tant qu' artistes alors qu'ils en sont directeurs
Nous serions devenus racistes parce que nous disons que les martiniquais doivent nous venir en aide puisque , ceux qui en d'autres temps ont eu besoin de la main tendue , préfèrent placarder en première de couverture des « accidents de la vie » Que le journaliste africain de F.A ne s'y trompe pas , chez nous à la Martinique la misère n'est pas la mort
Mais quand le journaliste de FA donne à son article une connotation xénophobe qu'il ne s'étonne pas d'un droit de réponse qui lui ne l'est pas .
Et puisqu'il vaut mieux en rire plutôt que d'en pleurer , en écrivant ceci , je pense à notre auteur créoliste préféré Jude Duranty , quant il écrit
« Si toutfwa vou zalé dan zen biro
jamè o gran jamè nalé pa karoché
lè zorey de la personn avec vot
kréyol soubarou bwa mitan
mêm si lézot ne konprenn pa,
pawlé Fransé
woulé Fransé
ladjé Fransé
fésé un gro Fransé sur la personn
Lé jalou ne von pa mantjé de dir ke
sé Fransé banann
Sonjé
Sé san ayen ki pa bon !