Depuis à peu près une dizaine d’années, le nombre de pauvres a connu une croissance exponentielle. En effet, depuis le coup de 2009, le pays n’a cessé de sombrer dans une misère sans précédent. Madagascar occupe toujours le 5e rang du classement des pays qui créent le moins de richesses, avec seulement un PIB de 382,2 dollars par habitant.
Rang | Pays | PIB par habitant (en dollars US) |
1 | Burundi | 315,2 |
2 | République centrafricaine | 338,7 |
3 | Malawi | 352,7 |
4 | Gambie | 380,2 |
5 | Madagascar | 382,2 |
6 | Niger | 403,4 |
7 | Libéria | 469,1 |
8 | République démocratique du Congo | 478,2 |
9 | Guinée | 545,6 |
10 | Togo | 578,1 |
Par ailleurs, la Grande Ile figure encore parmi les nations où la situation de l’analphabétisme est encore dramatique. En effet, le taux d’analphabétisme pour les Malagasy de 15 à 59 ans est de l’ordre de 30 %. La région Itasy est notamment la plus touchée à Madagascar avec un pourcentage inquiétant de 77%.
En ce qui concerne le secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, Madagascar est encore confronté à un faible ratio d’accès à l’eau potable en raison du manque d’infrastructures. Le nombre de Malagasy qui peuvent accéder à l’eau potable peine à frôler les 35%. L’absence d’approvisionnement en eau potable s’applique particulièrement aux régions d’Atsimo Antsinanana et de Melaky dans le sud-est de la Grande Ile.
Dans certaines régions de Madagascar, on évoque même une extrême clochardisation ce qui remet en cause toutes les stratégies de lutte contre la pauvreté instaurées par l’État.
Vous l’aurez compris, les Malgaches sont pauvres, mais Madagascar est incontestablement l’un des pays les plus riches au monde lorsqu’on parle de ressources naturelles. Titane, Or, Nickel, pétrole, phosphore, saphir, coton… pullulent en grande quantité dans ce pays béni des Dieux.
La Grande Ile est un important fournisseur de pays européens et asiatiques. En effet, rappelons que sans nos matières premières, beaucoup d’entreprises étrangères mettraient la clé sous la porte. À titre explicatif, Sherritt International Corporation (Canada), Sumitomo Corporation (Japon) et Korea Resources Corporation (Corée) tirent une grande partie de leurs chiffres d’affaires de l’exploitation de Nickel latéritique dans les sites d’Ambatovy. Bien évidemment, on peut multiplier des exemples de ce genre.
L’énigme malgache dévoilée : Les origines de la pauvreté à Madagascar
Cette paupérisation a plusieurs origines. Il faut d’abord souligner que l’intégralité de nos ressources naturelles est exploitée par des firmes étrangères qui, dans la majorité des cas, apportent peu à l’économie nationale. Ces sociétés tirent profit d’une main-d’œuvre abondante et très attractive ainsi que de faibles redevances et impôts pour faire grimper leur rentabilité financière au détriment de l’État malgache. Et le comble, c’est que les matières premières ne sont pas transformées sur place (c’est-à-dire à Madagascar). La transformation se fera, en effet, à l’extérieur pour donner naissance à des produits, produits qui seront revendus beaucoup plus cher aux Malagasy.
Et même si les sociétés étrangères versent des redevances à l’État, cette somme d’argent est détournée par des hommes politiques sans scrupules laissant la population dans le manque de nourriture, dans le déficit de soins et d’emplois.
À ces nombreux détournements et corruptions s’ajoutent des guerres ethniques et religieuses qui conduisent dans la plupart des cas à une instabilité politique.
Enfin, on notera des conditions climatiques assez rudes qui ne sont pas favorables aux pays étant donné que 90 % des Malagasy vivent de l’Agriculture. Les récoltes sont chaque année menacées par les inondations, la sécheresse ou les cyclones.
Bref, tous ces fléaux contribuent à l’accroissement de cette pauvreté extrême à Madagascar. Les Malagasy perdent leur temps à « s’étriper » entre eux, pendant que d’autres oublient leurs différends et se lancent dans l’amélioration de leur économie.
Quelles solutions mettre en place pour dire « Adieu » à la pauvreté ?
Pour venir à bout de la pauvreté, Madagascar n’a nullement besoin de faire appel à de grands chercheurs ou économistes. D’abord, il est vital que les Malagasy prennent conscience que l’heure est arrivée de faire abstraction des divisions internes. La fin des guerres ethniques et religieuses est incontournable, car sans paix, il n’y aura guerre de développement.
Les Malagasy auront ensuite pour objectif de choisir un dirigeant qui servira le peuple et non se servir.
L’État malgache doit savoir exploiter ses ressources naturelles et pensez à nationaliser certaines sociétés étrangères. Il doit également cesser toute coopération non profitable avec des institutions étrangères qui ne cherchent qu’à voler les richesses de notre pays. Pour sortir Madagascar de la pauvreté, la mise en avant de l’économie locale doit également être un point de mire.
Nous espérons que cet article vous a donné espoir quant à la renaissance d’un nouveau Madagascar ! Si cet objectif vous tient à cœur à cet instant, alors nous espérons que chacun de vous prendra conscience et entreprendra un chemin vers une unité nationale qui mènera notre pays vers le succès qu’il a toujours mérité !