Parmi ces nuisances, il y en a une qui, la plupart du temps, passe inaperçue et qui, ce qui est bien pire, est bien vue par le public ou en tout cas perçu comme quelque chose de sympathique : les livres (antillais et guyanais) écrits en français de la première ligne à la dernière, mais qui porte un titre en...créole. Ah bien sûr, les livres en question vont comporter ici et là des mots créoles, voire une ou deux phrases en créole, notamment dans les dialogues, mais ce procédé n'est que de la poudre aux yeux. Une manière facile ou habile de se dédouaner face à la langue de nos ancêtres.
Si cela ne relevait que d'une tactique commerciale, cela ne serait pas si grave et ne mériterait même pas d'être pointé du doigt. Or, ce procédé dessert le créole qui est présenté, dans ces fameux titres d'ouvrages intégralement en français, comme quelque chose d'exotique, voire folklorique. On ne saurait donc que conseiller à nos chères autrices et auteurs d'avoir un minimum de respect pour le créole et donc de donner des titres en français à leurs ouvrages rédigés en...français.
Respekté lang kréyol la, souplé !...