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L'INFIDELE CONTRE L'HYPOCRITE: LORSQUE LE VICE RENCONTRE LE VICE.

source : MBOA
L'INFIDELE CONTRE L'HYPOCRITE: LORSQUE LE VICE RENCONTRE LE VICE.

Depuis quelques années maintenant, les signes qui annoncent la perte d'influence de la France sont de plus en plus perceptibles et se font davantage têtus; nul doute que le discours du président Nicolas Sarkozy à l'ONU sur l'endettement de l'Afrique, s'enorgueillissant de la même rhétorique et des même schémas surannés d'un paternaliste moribond et infect dès qu'il s'agit de l'Afrique, s'inscrit dans cette logique de perte de prestige et d'influence de la France dans le monde et en Afrique, malgré les mots savamment étudiés pour distraire et aussi quelques poches de résistance de quelques obstinés, mais pour combien de temps encore ?

En protecteur, que dire en paternaliste convaincu, Nicolas Sarkozy ainsi que quelques pontes de la politique d'infantilisation de l'Afrique, nourrissent, caressent toujours le vain et vil espoir de ramener dans son escarcelle, une certaine jeunesse africaine, de plus en plus convaincue elle aussi de l'inutilité voire du danger que représente l'hexagone pour le continent et leur avenir. Ne dit-on pas que l'espoir fait vivre ?
Du haut de son autorité naturelle sur l'Afrique, le président français a une fois de plus usé et abusé de la mystification pour ne pas dire des mensonges pour un plaidoyer en bonne et due forme en faveur du continent africain lors de la question de l'endettement. Mais qui profite l'endettement de l'Afrique ? A t-il omis de dire, lui qui est le parangon de la franchise.

Mais qu'est-ce qui fait donc croire à Sarkozy et à ses amis qu'ils continueront à bénéficier des mansuétudes que leur assurent leurs valets africains encore en poste dans différents états et pour combien d'années encore ? L'endettement de l'Afrique, nul besoin d'être économiste pour connaitre sa source, malgré des mécanismes et montages pour essayer d'en attribuer le tort à la "naturelle" paresse des africains. Pourquoi continuer à maintenir donc des aides alors que l'Afrique ne sait et n'a d'ailleurs pas les capacités de s'en servir ? Ces aides sont ce que sont des perfusions dans la médécine, avec ici un zeste de perfidie de la part des "donnateurs"; puisqu'ainsi ces aides- perfusions servent à entretenir l'illusion d'une France toujours aux côtés de l'Afrique.

Jalousant le dynamisme et le pragmatisme du géant asiatique (la Chine) en Afrique qui, rappelons-le n'est pas là pour les beaux yeux des africains, mais pour gouter aussi à la manne africaine, Nicolas Sarkozy plongeait dans son discours du 24/09, dans une accusation à peine masquée, d'infidélité, d'ingratitude rappelant une idée bien répandue parmi certains bien-pensants . Infidèle et ingrate, cette Afrique qui oublie tout ce que l'Hexagone fait pour elle pour aller se jeter avec l'énergie du désespoir dans les bras du géant asiatique. Mais pourquoi le président français se livre t-il a une telle scène de ménage alors que sa partenaire ne lui apporte rien ? Aurait-il la mémoire aussi sélective pour ainsi oublier sa coprolalie de Dakar le 26 juillet 2007 ? Faut peut-être rappeler à la France que l'Afrique ne manque pas de prétendants et elle compte aujourd'hui convoler à d'autres aventures, car lasse de cette hypocrite et lâche relation dans laquelle elle s'est enfermée des siècles déjà avec un partenaire sans scrupules et de surcroit condescendant.

Comme dit la sagesse populaire africaine "là où il y a la douleur, le doigt est toujours présent". La France a mal, elle a d'autant mal parce que si elle perd l'Afrique, on découvrira en effet ce qu'elle est en réalité. Malgré cette réalité cachée aux millions de français, la France continue à faire de la prestidigitation en bombant le torse. Illusion quand tu nous aveugles.

Cette infidélité dont l'Afrique est aujourd'hui accusée par son père naturel, n'est en réalité qu'une expression d'une perte d'influence, du rejet, du ras le bol qu'une certaine Afrique assume et tient à démontrer malgré les velléités d'un Nicolas Sarkozy et d'une certaine pensée occidentale vivant encore dans le passé. Bref nous assistons ici à un drôle de combat, le combat des vices: L'infidélité contre l'hypocrisie.

Nous n'aurons de cesse de rappeler les propos de Thomas Sankara lorsqu'il affirmait: " (...) Il est nécessaire, il est urgent que nos cadres et nos travailleurs de la plume apprennent qu’il n’y a pas d’écriture innocente. En ces temps de tempêtes, nous ne pouvons laisser à nos seuls ennemis d’hier et d’aujourd’hui le monopole de la pensée, de l’imagination et de la créativité. " et d'insister sur la necessité de conquérir la liberté par la lutte et non dans l'illusion et la mystification des discours des uns et des autres; ainsi rappelait-il " L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère... "

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