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LETTRE DE RAPHAEL CONFIANT AU PRESIDENT DE L'UNIVERSITE DES ANTILLES

LETTRE DE RAPHAEL CONFIANT AU PRESIDENT DE L'UNIVERSITE DES ANTILLES

   Depuis plus de 4 ans, R. CONFIANT, professeur des universités, se refuse à utiliser les adresses-mails professionnelles de l'Université des Antilles.

    Motif ? Une manière de protestation, dès l'époque où il était doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines, contre le non-blocage par les services informatiques de l'établissement (le CRI-M) du déluge de mails injurieux et diffamatoires (près de 430 !) déversés à son encontre et à celui de l'ancienne présidente par Fred CELIMENE, Romain CRUSE et autres membres de l'ex-CEREGMIA. Quasiment chaque jour, en effet, et cela durant des années, un ou deux mails de ce genre arrivaient sur les boites-mails de tout le personnel de l'établissement et cela en toute impunité !

   R. CONFIANT ne possède donc d'autre moyen que le Net pour diffuser la lettre ci-après qu'il vient d'adresser à Eustase JANKY, président de l'Université des Antilles...

 

***

 

Le 27 janvier 2020

Faculté des Lettres et Sciences humaines

Campus de Schoelcher (Martinique)

 

 

   Monsieur le Président de l'Université des Antilles,

 

    Je suis, tout comme mes collègues, fort étonné de n'avoir pas reçu notification des résultats de "l'élection" du vice-doyen de la Faculté LSH qui a eu lieu la semaine dernière au sein de notre faculté. Toutefois, vous savez pertinemment que ladite élection est entachée d'une totale illégalité et que ses résultats sont nuls et non avenus puisque les statuts de notre faculté n'ont à aucun moment été validés par nous. Ceux qui ont, en effet, été votés par le CA ont été modifiés à notre insu !!! Par conséquent, je ne reconnais pour ma part, aucun vice-doyen au sein de cette faculté dont j'ai été le doyen, époque qui ne fut secouée par aucune grogne ni du personnel administratif ni des enseignants ni des étudiants. Mieux : lorsque j'ai présenté ma démission, écœuré par l'affaire du CEREGMIA, les personnels administratifs unanimes avaient signé une pétition me demandant de revenir sur ma décision. Ce que j'avais fait...

     Sinon, je tiens à pointer du doigt une énième violation de nos droits les plus élémentaires : en novembre dernier, vos services ont adressé un mail à mes doctorants pour leur dire de se chercher un autre directeur de thèse "au vu de la situation de votre directeur" !!! Or, à aucun moment, je n'ai été informé de l'envoi de ce courrier et surtout je ne vous ai jamais informé que je comptais renoncer à l'éméritat. Je considère donc que ce mail, qui a provoqué une panique chez mes doctorants, comme une manière de mépris non seulement à mon égard, mais aussi à celui des doctorants en question. Dois-je vous rappeler que l'éméritat est un droit ? Il est vrai que dans cette université, on s'assoit régulièrement sur le droit.

    Voici donc :

   "Instauré par l'article 4 de la loi no 84-834 du 13 septembre 1984, il est codifié par l'article L952-11 du Code de l'Éducation3.

Le dispositif applicable aux professeurs des universités est précisé par l'article 58 du décret no 84-431 du 6 juin 1984 portant statut particulier des corps d'enseignants-chercheurs propres aux universités. Ce dispositif prévoit que :

« Les professeurs admis à la retraite peuvent pour une durée déterminée par l'établissement recevoir le titre de professeur émérite par décision du conseil d'administration prise à la majorité des membres présents sur proposition du conseil scientifique siégeant en formation restreinte aux personnes qui sont habilitées à diriger des travaux de recherche dans l'établissement, prise à la majorité absolue des membres composant cette formation. Les professeurs émérites peuvent diriger des séminaires, des thèses et participer à des jurys de thèse ou d'habilitation. 

   En envoyant donc ce mail à mes 4 doctorants qui n'ont pas encore soutenu (et sans jamais m'en avoir informé), vous passez, 6 mois à l'avance, par-dessus la tête du Conseil d'Administration de notre université. Croyant m'infliger un affront, vous ne faites que pénaliser injustement quatre jeunes étudiants martiniquais car qui peut croire un seul instant que j'aurais besoin d'un titre de "professeur émérite" ?

   Je devine votre réponse : ce mail n'émane pas de moi, mais de l'Ecole doctorale. Sauf que ladite école est dirigée par quelqu'un qui n'a jamais fait soutenir une seule thèse de doctorat de toute sa carrière et pire, qui n'a jamais été membre d'aucun jury de thèse au sein de notre établissement ni à l'époque de l'UAG ni à celle de l'UA. Est-ce bien sérieux tout cela ? 

   Ce même "directeur" qui avait tenté, sous des motifs fallacieux, d'empêcher la soutenance de deux de mes doctorants, un Béninois et une Saint-Lucienne, en novembre dernier. Motifs fallacieux car le règlement de l'Ecole doctorale autorise les étudiants étrangers à suivre une partie des cours et séminaires obligatoires au sein de l'université de leurs pays. Chose que ces deux personnes avaient prouvé, certificats à l'appui...

   Recevez donc mes salutations perplexes.

    Pr R. CONFIANT

    2 fois élu au Conseil d'Administration de l'ex-UAG

    Ancien doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l'UA

    Docteur "honoris causa" de la Universidad Autonoma de Santo-Domingo (St-Domingue), 1999.

    Docteur "honoris causa" de l'Université de Middlebury (USA), 2001."

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