Quand on gagne 7.000 euros par mois (salaire d'un sénateur), on peut se permettre de raconter tout et n'importe quoi puisqu'on se croit intouchable.
C'est ainsi que les sénateurs martiniquais Maurice ANTISTE et Catherine CONCONNE ont vivent condamné (cf. leur communiqué conjoint ci-après) la démolition par des activistes des statues de "l'abolitionniste" alsacien, cela au nom du respect des penseurs et des hommes politiques français qui ont apporté leur pierre à la lutte pour l'abolition de l'esclavage.
S'ils avaient un minimum de jugeote, ils auraient compris qu'il n'y a qu'une seule et unique raison pour lesquels on peut condamner ces actions : elle vont effrayer la "majorité silencieuse" martiniquaise, celle qui, en 2010, a voté à 78% contre ce tout petit début de commencement d'autonomie que pouvait être l'Article 74. Autrement dit, ces actions sont contre-productives (car SCHOELCHER, on s'en fout !) et n'auront dans les prochaines années qu'un résultat : le grand retour de la Droite assimilationniste. D'ici deux ans, à la fin de leur mandat, il y a fort à parier que les ANTISTE, CONCONNE et consorts, la Gauche molle dite "autonomiste", seront remplacés inévitablement par sénateurs de Droite ou non-inscrits. Et leur sort sera celui de bon nombre d'élus (es) du PPM et d'EPMN !
La Droite martiniquaise boit du petit lait. En silence. Certains (es) souhaitant même en leur for intérieur d'autres actions "révolutionnaires" afin de ramener le maximum d'électeurs et surtout d'électrices dans leur besace électorale au cours des prochaines années...