Le ministère de l’éducation et les autorités de l’état Bolivar se sont engagés à répondre aux pétitions de la communauté de El Callao visant a garantir la sauvegarde et la préservation de la langue Pawta. Cette langue est un mélange d’anglais, d’espagnol et de différentes langues africaines. Elle est parlée depuis 150 ans par les descendants des travailleurs de race noire installés dans la zone sud de l’état, au service de compagnie britanniques spécialisées dans l’extraction d’or.
Briceida Quiñones, chef de l’autorité éducative unique de l’état Bolivar, nous a signalé que l’intérêt pour ce projet est né lors du 3iéme Congrès sur l’Education Bilingue Indigène et Afrodescendantes tenu la semaine passée dans la capital de l’état Bolivar. Un total de 200 enseignants provenant de toute l’entité ont participé à cette événement.
Quiñones a expliqué que le porte-parole culturel de la communauté El Callao, Carlos London, à offert un exposé sur les origines et l’évolution de la langue Pawta qui fut pendant prés d’un siècle et demi, la langue prédominante dans cette communauté minière. De nos jours, celle-ci abrite la plus grande population d’origine afrodescendante de tout l’état Bolivar.
« Actuellement, il ne reste que 12 personnes d’un âge très avancé parlant régulièrement le Pawta. C’est pourquoi il est urgent que nous assumions le devoir d’étudier et de préserver cette langue pour les générations futures » à déclaré, en outre, la chef de l’autorité éducative. Carlos London à quant a lui précisé que le Pawta constitue un héritage unique dans le pays qui ne se limite pas seulement à la langue mais comprend également la musique, la gastronomie et d’autres manifestations culturelles propres à cette communauté.
Lors de son exposé, le représentant de la communauté afrodescendante et du peuple de El Callao à à salué au nom des siens, l’initiative du gouvernement national dans le domaine de la préservation et sauvegarde des langues indigènes par l’inclusion de celles-ci dans les programmes scolaires nationaux . Il a de plus assuré de l’appui des habitants de El Callao.
Il a ajouté :« Nous voulons tirer profit de ce point afin de garantir la pérennité de la langue que nous avons hérité de nos grands-parents et arrières grands-parents. C’est pour quoi nous avons demandé au Ministère de l’éducation d’envoyer une commission à El Callao dans le but d’étudier la situation et de réunir les informations nécessaires pour ce travail ». Carlos London à finalement mis en garde contre l’arrivée de cultures externes qui mettent en danger la conservation d’une identité culturelle et de traditions uniques. El Callao et ses 7500 habitants font face à une dure lutte de résistance culturelle. Selon lui, la sauvegarde de ces traditions permettront aussi le développement du tourisme et stimuleront la recherche sociologique dans cette zone de l’état Bolivar.
Traduction : Yerko, pour www.larevolucionvive.org.ve