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LE SNUEP-FSU VENT DEBOUT CONTRE LA REFORME DES RETRAITES

LE SNUEP-FSU VENT DEBOUT CONTRE LA REFORME DES RETRAITES

   Co-secrétaire général du syndicat enseignant SNUEP-FSU, Christophe THEGAT, professeur d'espagnol, nous explique les raisons de la mobilisation actuelle...

 

***

 

MONTRAY KREYOL : Pourquoi êtes-vous toujours remonté contre cette réforme ?

 

C. THEGAT : Le ministère continue à vouloir imposer une réforme injuste, sous couvert « d’universalité »…..

Cette réforme est mal ficelée et tellement mal préparée, que chaque jour que Dieu fait, une profession conserve son ancien régime, qui est juste appelé différemment. On passe simplement de régimes spéciaux à régimes spécifiques.

Ces gens-là perdent pied et leur honneur, face aux professions qui ont un fort pouvoir de blocage et malheureusement, continuent à hypothéquer la retraite des autres moins virulentes.

 

MONTRAY KREYOL : Le ministre BLANQUER a indiqué vouloir injecter 500 millions pour l’éducation nationale

 

C. THEGAT : Le ministre est pris à la gorge et la réforme des retraites a permis de mettre en lumière les salaires indécents des Enseignants. Beaucoup de personnes ont été choqués d’apprendre également, que nous étions les moins bien payés de toute l’Europe. Rappelons aussi que cela fait plus de 10 ans que tout est bloqué et que nous essuyons refus successifs du dégel du point d’indice.

Petits salaires et une réforme qui précarise davantage.

Le ministre démasqué a été obligé de reconnaitre « que les Enseignants étaient les grands perdants » et de mettre en place cette revalorisation.

Ces 500 millions sont donc légitimes mais restent totalement insuffisants.

 

MONTRAY KREYOL : Qu’attendez-vous et pourquoi appelez-vous à amplifier la mobilisation ?

 

C. THEGAT : Ces 500 millions sont la résultante des mobilisations successives. Ce gouvernement ne fonctionne qu’au rapport de force.

Au début BLANQUER avançait ce chiffre des 10 milliards, censés garantir le niveau des retraites actuelles.

Aujourd’hui, il n’en parle plus ou à demi-mot, lui qui se revendique, le « ministre de la revalorisation des Enseignants ».

Ces 10 milliards, prévus pour 2037 ne couvriront même pas la hausse du pouvoir d’achat d’ici cette date.

Mais, au-delà de tous ces constats amers, cette revalorisation doit s’opérer tout de suite, et non pas à partir de 2021 comme indiquée.

 

MONTRAY KREYOL : Vous dénoncez également le flou qui entoure les annonces du ministre

 

C. THEGAT : Ces annonces ainsi que cette réforme et son contour, sont volontairement flous.

Et en cela, les satisfécits affichés des syndicats réformistes, qui ouvertement accompagnent ces régressions sociales, sont aussi irresponsables qu’indécents.

Quelqu’un peut-il aujourd’hui répondre à quelques-unes de nos nombreuses  inquiétudes ?

Les professeurs en fin de carrière seront-ils concernés par cette revalorisation ?

Quel est le sort réservé à nos collègues femmes ? (puisqu’entre autres régressions, il y a la pension de réversion qui est minorée, les ponts en cas de congés maternité ne sont pas définis…)

Quels points en cas de congés maladie, de congé parental ?

 

MONTRAY KREYOL : Votre syndicat et l’intersyndicale appelle à 2 grosses journées d’actions les jeudi 23 et vendredi 24 janvier

 

C. THEGAT : C’est en effet le vendredi 24 que sera présenté ce projet de réforme au conseil des ministres. Nous nous devons de maintenir la pression et notre grande opposition.

Il faut absolument que les députés, qui eux plus tard, auront à prendre leurs responsabilités, soient conscients des injustices de cette réforme, et des énormes incertitudes et aléas qui la composent :

Que quand on est né avant 1975, on est également impacté (La revalorisation se veut au départ pour la génération d’après 1975)

Que le ministre veut depuis toujours modifier profondément notre profession ( mettre en place la casse de notre statut, faire travailler plus et plus longtemps, et proposer une revalorisation contre toutes ces contreparties)

Que la revalorisation très certainement,  sera destinée à ceux que l’on aura désignés comme « méritants ». (Et non plus pour rattraper la baisse des pensions).

Que l’âge d’équilibre pourra encore évoluer (lié à l’espérance de vie)

Que la cotisation des 300 000 personnes qui touchent plus de 10000 euros, va passer des 28,5 % actuels, à 2,5%, occasionnant une perte de 5 milliards d’euros….

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