La Weinstein Company, coprésidée par Harvey Weinstein, le nouveau « faiseur de rois » de Hollywood, l’homme qui a fait le succès, aux USA, de The Artist et de Intouchables, vient d’annoncer, cette nuit, qu’elle a fait l’acquisition, pour les territoires américains, du Serment de Tobrouk de Bernard-Henri Lévy.
L’annonce a été faite par le Co-Chairman Harvey Weinstein lui-même qui explique, dans son communiqué, qu’il soutient totalement (“fully supports”) ce film et voit son acquisition comme “un geste politique pouvant apporter de l’espoir dans d’autres pays dans le même état de péril, y compris la Syrie » (« a political action that could provide hope for other countries in a similar state of peril including Syria »).
Ce film “merveilleux”, poursuit Weinstein, “montre l’incroyable courage de BHL” ainsi que “la détermination de l’ancien président français Sarkozy”. Il souligne aussi, ajoute-t-il, “le leadership du Président Barack Obama et de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton ».
Bernard-Henri Lévy, interrogé cette nuit par l’AFP sur le sens qu’il donnait à cette nouvelle a souligné qu’Harvey Weinstein fit partie des rares Américains qui, au moment du lynchage de Roman Polanski, furent du bon côté de la barricade et s’opposèrent avec force aux modernes Sorcières de Salem. A la question de savoir l’effet que lui faisait l’acquisition de son film par l’homme considéré outre-Atlantique, et sur le marché du cinéma en général, comme le meilleur “Oscar maker” du monde, il a répondu que ses pensées, pour le moment, allaient surtout aux « Syriens massacrés ». Il a conclu : “Puisse ce film, avec cette nouvelle carrière américaine, contribuer, même modestement, à ce que stoppe l’effusion de sang dans les villes syriennes”.
Un axe Weinstein-Lévy contre Bachar al-Assad? Mais oui. Un film, aussi, peut changer le monde.