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LE RETOUR DES MILICES PRIVÉES AU CONGO BRAZZAVILLE

Par Ghys Fortuné DOMBE BEMBA (Talassa)
LE RETOUR DES MILICES PRIVÉES AU CONGO BRAZZAVILLE

Quand la milice privée de Jean-François NDENGUET, bastonne un inspecteur des Impôts

Jeudi 10 octobre 2012 vers 11 heures, les éléments du Groupe de répression contre le banditisme (GRB), la milice privée du directeur général de la police (DGP), le général Jean-François NDENGUET qui campe au Commissariat de Ouenzé-Manzanza et ayant à leur tête le sous-officier ATTA, ont fait irruption à la direction départementale des Impôts de Brazzaville.

Ils y ont bastonnés par des méthodes qui rappellent les exactions des Nazies sous Adolf HITLER, un inspecteur des Impôts qui se trouve être le frère cadet de Pierre NGOLO, l’actuel secrétaire général du Parti Congolais du Travail (PCT), principal parti de la majorité présidentiel. Motif, selon les barbouzes : "Monsieur l’inspecteur a mis trop de temps à traiter un dossier d’établissement de titre foncier déposé par l’un des protégés du général".

La casse perpétrée par les assaillants était si intense qu’elle a fait prendre ses jambes à son cou à chacun des agents qui étaient en plein travail dans cette structure. C’était le sauve-qui-peut ! Du coup, le travail s’est arrêté alors que les agents des Impôts étaient censés terminer leurs obligations professionnelles à 14 heures.

Conséquence : pendant trois heures de temps, de 11 heures à 14 heures, l’administration fiscale n’a pu encaisser les taxes et autres frais attachés au traitement de tel ou tel titre foncier. Pour la simple et bonne raison que les bureaux étaient clos à cause de la barbarie des troublions de la milice privée du général Jean-François NDENGUET.
Pouah ! Imaginez les pertes financières pouvant s’estimer à des millions de F.CFA que l’Etat a perdu ce jour-là ! Et Jean-François NDENGUET reste imperturbable. Après tout, il est du pouvoir diabolique de Brazzaville.

{{Milice privée, parlons-en !}}

La milice privée du général Jean-François NDENGUET est composée d’environ 250 éléments. Elle rappelle cette époque pourtant révolue, où les Ninjas, les Cobras, les Cocoyes, les Aubevillois, les Requins et autres, écumaient villes et campagnes, monts et vallées du Congo Brazzaville, de 1993 à 2009, date de la sortie définitive des forêts du pasteur Ntumi, l’ex-chef de la résistance congolaise. On a interdit à André OKOMBI SALISSA d’avoir ses barbouzes et son CADD-MJ...
"Chasser le naturel, il revient au galop", dit l’adage. Et le général Jean-François NDENGUET semblerait être bel et bien nostalgique de la vieille époque ! Pourtant, il vient d’être élu président du Comité des chefs de police d’Afrique Centrale (CCPAC) au cours de la 13e réunion de ce comité qui a eu lieu en septembre 2012 à Brazzaville. Tant pis !

{{Au fait, vous avez dit milice privée ?}}

Cette milice est bel et bien privée pour plusieurs raisons. D’abord, parce que ce groupement d’intervention n’est mentionné nulle part dans l’organigramme des corps ou des unités de la police nationale.
De mémoire des Congolais, c’est la première unité de la police qui est dirigée par un adjudant. Ensuite, cette fameuse unité n’est pas connue officiellement du ministère de l’intérieur et de la décentralisation (M.I.D.). Le pauvre chef de ce département, Raymond Zéphirin MBOULOU, nouvellement reconduit dans l’équipe gouvernementale publiée le 25 septembre 2012, ne contrôle rien à ce sujet. C’est bien dommage !

Les éléments de ce groupement d’intervention ne reçoivent directement des ordres que du seul général Jean-François NDENGUET. Et, il n’y a qu’à lui qu’ils ont des comptes à rendre.

De là à déduire que c’est au DGP qu’ils reversent les fonds recueillis à titre d’amendes infligées aux impétrants pendant leurs interventions. Et, si tel est le cas, la question qui se pose est celle de savoir dans quelle caisse de l’Etat le DGP dépose ces fonds. Par quel circuit commencer l’audit, le jour où l’on voudra crever l’abcès ?

L’autre question que le peuple est en droit de se poser est celle de savoir d’où proviennent les 250 "mi-confia" (entendez : "Petits de confiance") du général nostalgique.

De source bien informée, il nous a été rapporté que les uns sont issus de la défunte BAC (Brigade Anti-Criminalité) ; les autres d’horizons divers. En tout état de cause outre les missions d’intervention ponctuelles qui leur sont confiées, les protégés du général Jean-François NDENGUET assurent la garde des magasins et autres établissements privés. Une fois de plus, la question de la destination que prennent les frais de gardiennage que versent les sociétés privées à cette "police privée" se pose.

{{Avec quels moyens logistiques opèrent ces milices ?}}

A en croire nos fins limiers, "les hommes de Jean-François NDENGUET" circulent à bord de deux véhicules Toyota-Land Cruiser et le deux Toyota-Yaris. Une véritable exhibition de puissance pendant que les unités régulières de la police nationale en manquent !

Pour tout dire, avouons que la police nationale marche à deux vitesses : une police "officielle", et une police "officieuse" pour ne pas dire "privée". La police officielle est indigente. Mais la police officieuse est super équipée, et donc plus prompte à exécuter une casse.

{{Une piste à explorer}}

Cerise sur le gâteau : nous apprenons que c’est cette milice privée du général Jean-François NDENGUET qui aurait enlevé Me Ambroise Hervé MALONGA en avril 2012.

L’on se souviendra des déclarations de cet avocat à sa sortie de prison, selon lesquelles : "Des hommes en cagoules, armés jusqu’aux dents, m’ont bandé les yeux. Ils m’ont conduit au bord du fleuve. Et, ils discutaient entre eux sur mon sort. Je l’ai échappé belle... parce que Dieu en a décidé autrement".

Le nom que l’on puisse dire est que seul Dieu sait s’il s’agissait des "Tontons Macoutes" du "général Non coupables" ou d’un autre chef d’écurie, fidèle disciple de Jean-Claude Duvalier, en Haïti.

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QUESTIONS SUR LA NOUVELLE COMPAGNIE AÉRIENNE ECair

Nombreux sont les Congolais qui se posent des questions sur l’appartenance de la nouvelle compagnie aérienne ECair (Equatoriale Congo Airlines).

Immatriculée à l’étranger, cette entreprise a pour président du Conseil d’administration Jean-Jacques BOUYA, ministre de l’aménagement du territoire, délégué général des grands travaux et président des Conseils d’administration de près de dix entreprises publiques : Port Autonome de Brazzaville (PABS), Port autonome de Pointe-Noire (PAPN), Conseil congolais des chargeurs (CCC), etc...

Première question : Le Congo Brazzaville a-t-il suffisamment des moyens financiers pour gérer deux compagnies nationales (Air Congo, abandonnée à elle-même ; et ECair). Alors que la nation est dépourvue d’avions ?

Deuxième question : Comment peut-on faire la promotion d’un avion qui n’est pas immatriculé au Congo Brazzaville ?

Troisième question : Qui est le véritable actionnaire d’ECair avec les étrangers, Jean-Jacques BOUYA ou l’Etat congolais ?

Quatrième question : Les actionnaires suisses existent-ils réellement ?
S’ils existent, connaissent-ils la moralité de Jean-Jacques BOUYA et l’environnement des affaires dans le pays où ils évoluent ? Les règles élémentaires de l’OHADA n’interdisent-elles pas à une personne d’être président du Conseil d’administration de nombreuses entreprises ?

Cinquième question : Ces actionnaires ignoreraient-ils que Jean-Jacques BOUYA mérite d’être placé à la Maison d’arrêt de Brazzaville pour n’avoir pas délocalisé les camps de l’ECRAMMU à Mpila où un incendie a provoqué la tragédie du 4 mars 2012 ?

En effet, Denis SASSOU NGUESSO a mis la catastrophe du 4 mars 2012 sur son dos lorsqu’il a révélé que l’argent avait été décaissé, les entreprises de construction et les sites sur lesquels bâtir ces nouveaux camps militaires étaient identifiées depuis 2010.

Sixième question : Vu que les travaux de construction de nouvelles casernes dépassent 500 millions de F.CFA, devraient-on chercher un autre responsable de la tragédie du 4 mars que Jean-Jacques BOUYA ?
En attendant de revenir sur ce dossier, il sied de dire haut et fort, que si la compagnie ECair ne se débarrasse pas du tristement célèbre Jean-Jacques BOUYA à la tête du Conseil d’administration et si elle ne clarifie pas les textes qui la lient à l’Etat congolais, elle va inéluctablement perdre sa clientèle, malgré le savoir-faire de Mme MOUSSA, sa directrice générale.

Post-scriptum: 
Jean-François NDENGUET sur la photo

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