Accueil
Aimé CESAIRE
Frantz FANON
Paulette NARDAL
René MENIL
Edouard GLISSANT
Suzanne CESAIRE
Jean BERNABE
Guy CABORT MASSON
Vincent PLACOLY
Derek WALCOTT
Price MARS
Jacques ROUMAIN
Guy TIROLIEN
Jacques-Stephen ALEXIS
Sonny RUPAIRE
Georges GRATIANT
Marie VIEUX-CHAUVET
Léon-Gontran DAMAS
Firmin ANTENOR
Edouard Jacques MAUNICK
Saint-John PERSE
Maximilien LAROCHE
Aude-Emmanuelle HOAREAU
Georges MAUVOIS
Marcel MANVILLE
Daniel HONORE
Alain ANSELIN
Jacques COURSIL

LE CRÉOLE A L’ÉCOLE

LE CRÉOLE A L’ÉCOLE

{ {{le “JIR” mettait à sa une un titre provocateur : "Le Kreol à l’école, c’est du pipo", et en deux pages des articles tendaient à poser "la pertinence d’un enseignement du créole". Ce qui est surprenant (mais est-on réellement surpris), c’est l’impasse faite sur un récent sondage réalisé par Lofis qui révèle que 90% des personnes interrogées ont déclaré lire le créole de temps en temps, 83% croient qu’il est important que cette langue soit parlée à l’avenir... L’importance du créole dans la compréhension de la société réunionnaise est fondamentale. D’où la nécessité dans le cursus scolaire. Cela fait également partie de la prévention et de la lutte contre l’illettrisme. Notre confrère guadeloupéen “Le progrès Social” a réalisé une longue interview du recteur Alain Miossec qui évoque le créole et son enseignement en Guadeloupe. En voici les extraits principaux.}} }

« (...) Une véritable ouverture s’est faite sur les spécificités culturelles et linguistiques. L’affichage est clair puisqu’il figure dans les priorités du projet d’académie. Je pense, comme universitaire, comme humaniste et comme recteur qu’il nous faut apporter autant que faire se peut des réponses locales aux problèmes locaux : je suis légèrement “créolisé” depuis mon arrivée, c’est à dire sensible à une langue, le créole, à une littérature antillaise qui fait si bon usage de la langue française mais qui dit d’abord une culture régionale dans le meilleur sens du termes à des enracinés (par exemple, le Gwo Ka). Je suis sensible plus que je ne l’étais, bien que de formation d’historien, au poids de ce passé qui passe mal. Ceci explique mon double engagement des deux dernières années à travers les séminaires sur l’enseignement de la traite et de l’esclavage puis l’année suivante sur les langues et cultures régionales : nul ne m’en a fait reproche. (...) Enseigner le créole est une nécessité culturelle et je l’assume, nous mettons des moyens, même modestes, la semaine du créole est fortement mobilisatrice en ce moment, les cahiers du créole sont une production remarquable. Les petits élèves qui ne parlent que créole ont droit aussi, parce que souvent issus des milieux les plus populaires, à une aide particulière pour que l’on gère efficacement le bilinguisme.

Le recteur Alain Miossec

Article paru dans Témoignages le mercredi 7 novembre 2007 (page 2)

_ [Source->URL : http://www.temoignages.re/article.php3?id_article=25901 ]

Connexion utilisateur

CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam.

Pages