Ce nom à la fois créole (Mi sé la !) et glissantien (Mycéa étant un personnage récurrent chez l'auteur de La Case du commandeur) témoigne déjà de l'orientation de cette jeune association présidée par Patricia CONFLON GROS-DESIRS.
MICELA est le sigle de "Maison Interculturelle des Ecrivains et des Littératures des Amériques", association qui s'est donnée pour but de :
"Promouvoir les littératures de la Caraïbe et des Amériques par une diversités d’actions et de démarches :
-en créant des ateliers de réflexion, -en développant des rencontres littéraires, culturelles et des activités d'éducation artistique, à destination du grand public et des scolaires.
-en organisant et en participant à des actions de recherches,
-en impulsant des croisements entre littérature contemporaine et littérature patrimoniale de la Caraïbe et des Amériques avec pour but de valoriser toutes les formes anciennes et nouvelles de création littéraire dans la Caraïbe.
-en travaillant à la création d’un fond documentaire visant une approche global de la production littéraire dans la Caraïbe."
Vaste et ambitieux programme qui aurait dû démarrer depuis un an mais qui en a été empêché par le covid. Ce 4 février, MICELA organisait, à l'AMEP, sa toute première une conférence. L'invité était Raphaël CONFIANT pour son dernier livre consacré à la participation des soldats antillais dans la guerre d'Algérie : Du Morne-des-Esses au Djebel publié chez Caraibéditions. Devant une cinquantaine de personnes, toutes portant des masques et respectant les gestes-barrière, l'auteur a présenté son ouvrage avant d'être livré au feu roulant des questions, certaines très passionnées comme "la relation entre Littérature et Histoire".
Coup d'essai et coup de maître donc pour MICELA, Patricia CONFLON GROS-DESIRS et les membres de son association qui proposeront aux amoureux du livre d'autres manifestations dans les semaines et mois à venir...