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Langue basque : un appel à la mobilisation à Bayonne

Willy Roux ("Mediabask.eus")
Langue basque : un appel à la mobilisation à Bayonne

La décision du Conseil constitutionnel de rejeter l’article 4 sur l’enseignement immersif de la loi Molac a suscité une vague d’indignation de la classe politique du Pays Basque et du monde associatif chargé de la promotion de l’euskara. Une mobilisation est prévue à Bayonne le samedi 29 mai.

« C’est tout un système patiemment construit durant 50 ans qui est mis en danger. Il est hors de question qu’il en soit ainsi, c’est pourquoi nous appelons à la mobilisation samedi 29 mai à Bayonne à 16 heures ». C’est l’air grave mais combatif que Marie-Andrée Ouret, représentante de Biga Bai, a appelé à défendre la langue basque dans la rue après la décision du Conseil constitutionnel de rejeter l’article 4 de la loi Molac sur l’enseignement immersif.

Vincent Bru, député de la 6e circonscriptiondes Pyrénées-Atlantiques, les sénateurs Max Brisson et Frédérique Espagnac, Antton Curutcharry, président de l’Office public de la langue basque, Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne et président de la Communauté d'agglomération Pays Basque, Mathieu Bergé, vice-président de l’OPLB et conseiller régional, Maider Béhotéguy, maire de Bardos, Bénédicte Luberriaga, conseillère départementale et vice-présidente de l’OPLB et Alain Iriart, maire de Saint-Pierre-d'Irube, tous ont affirmé qu’ils soutiennent cet appel à manifester porté par le collectif Pour que vivent nos langues et Euskal Konfederazioa.

« La photo est large, tous les agendas ont été bouleversés, des élus de toutes les institutions concernées sont présents », s'est satisfait Antton Curutcharry devant l’unité et le consensus autour de la décision du Conseil constitutionnel. Pour le président de l’OPLB, entré « dans une colère profonde », « de graves dangers pèsent désormais sur l’ensemble des filières en immersif ». « C’est une décision scandaleuse, jacobine et idéologique, le Conseil constitutionnel aurait pu ne pas valider la saisine et même se contenter d’examiner l’article 6 sur le forfait communal mais non. C’est facile d’être puissant avec les faibles ! En quoi les 51 000 locuteurs basques menacent-ils la République ? », s’est interrogé Antton Curutcharry.

La décision du Conseil constitutionnel a pour principale conséquence de mettre en danger les classes immersives dans les écoles publiques. Les expérimentations en cours pourraient s’arrêter et les trois ouvertures de classes en projet pourraient jamais voir le jour alors qu’en décembre dernier, le rectorat et le ministère avaient finalement accepté d’ouvrir une classe de ce type à Saint-Pierre-d’Irube. « Pour l’enseignement public, la messe est dite, c’est inconstitutionnel mais des menaces graves pèsent sur Seaska et l’enseignement privé », estime le président de l’OPLB.

Si des menaces pèsent, Max Brisson, sénateur Les Républicains se veut plus rassurant quant au maintien du système de Seaska « qui existait avant dans le cadre réglementaire ». « L’article 4 enrichissait le code de l’éducation mais ce dernier n’a pas changé. Mais si ce gouvernement veut tout casser, nous l’attendons de pied ferme », a poursuivi l’ancien inspecteur général de l’Education nationale.

Sa collègue du Parti socialiste, Frédérique Espagnac, soutient, quant à elle, l'idée de Paul Molac de déposer une nouvelle proposition de loi modificatrice de la Constitution et de l’article 2 invoqué par le Conseil constitutionnel pour invalider l’article 4 de la loi relative aux langues territoriales. Max Brisson pense pour sa part que « cette initiative pourrait prendre des années de combat supplémentaire ».

Tous les élus réunis le vendredi 21 mai, mais aussi Florence Lasserre, députée de la 5e circonscription, ont signé une motion dans laquelle ils rappellent que « [la] décision [du Conseil constitutionnel] est inacceptable au regard du consensus local sur le développement de l’euskara, historiquement porté par l’Office public de la langue basque. Elle est une épée de Damoclès au-dessus de la tête de nos enfants, enseignants, parents d’élèves et élus engagés collectivement dans le modèle immersif. Notre détermination demeure totale quant au développement de l’enseignement immersif de nos langues régionales ». Ils appellent à « une solution politique ». Vincent Bru plaide, lui, pour aller dialoguer directement avec le président de la République, Emmanuel Macron.

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