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La sonde Cassini nous a livré ses derniers secrets sur Saturne

La sonde Cassini nous a livré ses derniers secrets sur Saturne

La sonde Cassini a observé Saturne pendant 13 ans, prenant plus de 450 000 clichés et récoltant plusieurs millions de données jusqu’en 2017, avant de plonger à travers les anneaux de la géante gazeuse pour se laisser mourir dans son atmosphère. Son héritage est inestimable. Durant ces années d’exploration, Cassini a démontré que de la pluie tombait des anneaux de Saturne et qu’ils se seraient formés à l’époque des dinosaures. Un an après sa disparition, Cassini étonne encore. Des scientifiques de la NASA ont analysé les dernières données que la sonde a envoyé avant sa destruction et les résultats montrent une origine commune entre l’eau contenue dans les anneaux de Saturne et celle que l'on trouve sur Terre, et que ces mêmes anneaux sont voués à disparaître d’ici quelques milliers d’années.

L’eau de la Terre et des anneaux de Saturne ont une origine commune

Les anneaux de Saturne sont principalement composés de glace et donc d’eau. Pour en étudier la composition, le rapport entre l’Hydrogène (H) et le Deutérium (D) est un indicateur essentiel. Des scientifiques ont calculé ce rapport D/H grâce à l’instrument Visual and Infrared Mapping Spectrometer (VMS) contenu dans l’eau des glaces des anneaux de Saturne, grâce aux données infrarouges capturées par Cassini.

Alors que l’on pensait ce rapport 10 fois plus élevé que sur notre planète, les résultats montrent que la teneur en eau lourde des anneaux ne diffère que de quelques pour cent avec l’eau présente sur Terre. Cette eau lourde, très présente dans nos océans, a pratiquement la même composition chimique que l’eau normale : son atome d’Hydrogène est remplacé par un atome de Deutérium, plus lourd d’un neutron. Cet indicateur est un excellent traceur de l’origine de l’eau. Il se pourrait que nos océans aient une origine commune avec l'eau des anneaux de Saturne.

https://youtu.be/mN8o90UbpmE

Saturne aspire ses propres anneaux

Saturne est connue pour ses anneaux de glace mais pourrait s’en retrouver orpheline d’ici quelques milliers d’années. Au début des années 80, la sonde Voyager avait observé un phénomène de « pluie annulaire », sorte de transfert de la matière des anneaux de Saturne vers son atmosphère. En effet, alors que les scientifiques pensaient que l'atmosphère de Saturne n'était composée que d’hydrogène et de silicates, la sonde nous avait révélé la présence de méthane, d’ammoniaque, de monoxyde de carbone, d’azote et de dioxyde de carbone provenant de ses anneaux.

Quelques années plus tard, les 360 000 km de diamètres d’anneaux ont de nouveau été passés au crible de la sonde Cassini. Selon les données qu'elle a récoltées, ce transfert de matière se ferait beaucoup plus rapidement que prévu. Saturne aspire environ 45 tonnes de matière par seconde. À ce rythme, la NASA prévoit que l’anneau le plus proche de la planète disparaisse d’ici 7 000 ans.

Les données envoyées par la sonde pendant ses derniers instants vont continuer d’être étudiées et décortiquées pendant encore plusieurs années pour (peut-être) percer les derniers mystères de Saturne

Post-scriptum: 
D'ici quelques milliers d'années, Saturne aura aspiré son anneau le plus proche. PHOTOGRAPHIE DE NATIONAL GEOGRAPHIC CHANNEL

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