A moins que cette fois-ci, ça ne soit pas un refrain, mais un "chanté-noël", sauf qu'apparemment les rassemblements de "Joseph, mon cher fidèle" sont interdits, covid oblige.
L'EMPN, rassemblement du PPM et de divers mouvements communaux, s'est donc fendu il y a quelques jours d'un communiqué réaffirmant son alliance pour les prochaines élections territoriales (mars ou juin, selon les caprices du covid) et déclarant que "La Martinique est à l'arrêt". Chaque fois que le PPM n'est pas au pouvoir, il nous ressort la même fatigante rengaine qui dénote une absence totale de vision pour la Martinique, le hochet de l'autonomie ayant été rangé dans un placard afin de ne pas déplaire à l'Amère-patrie.
Sauf que quand le PPM et ses alliés sont au pouvoir, la Martinique n'est pas à l'arrêt mais au bord du gouffre...financier. Camille Darsières avait jadis laissé l'ex-Conseil Régional avec 1,5 milliard de francs de déficit ; Letchimy, lui, avait laissé la même institution avec 80 millions de déficit. Sans même parler de Didier Laguerre, maire de Foyal, et ses quelques 40 millions de déficit. Partout où le PPM passe, le franc et l'euro trépassent !
Mais si au moins l'argent ainsi dépensé servait à quelque chose, à concrétiser des projets, à "faire avancer la Martinique" selon un autre refrain des partisans du Balisier ! Or, il suffit de jeter un oeil à la dernière mandature de S. Letchimy alors président du Conseil Régional, pour mesurer l'ampleur du désastre : 1) incapacité à transformer l'ex-Maternité de Redoute en lycée de transit pour accueillir les élèves du lycée Schoelcher ; 2) incapacité de faire avancer la reconstruction de ce même lycée Schoelcher ; 3) incapacité de faire rouler le TCSP ; 4) incapacité à remodeler la Place de la Savane, pourtant emblématique de Foyal ; 5) incapacité à rénover la Fontaine Gueydon qui pourrait, avec le pont courbe du même nom, devenir un lieu d'attraction touristique ; 6) incapacité à endiguer la désertification commerciale de Foyal et la fermeture de magasins dans des rues jadis animées comme la rue Victor Hugo ; 7) incapacité à concrétiser le fameux "Grand Saint-Pierre", hormis la pose de totems ayant coûté la peau des fesses et qui sont en train d'être rongés par des termites aujourd'hui ; 8) incapacité de rénover les bâtiments du SERMAC et de leur redonner l'aura qu'ils avaient du temps de Césaire ; 9) complaisance, dans ce qui reste du SERMAC, avec les fumeurs de "zeb" et autres Africains de pacotille qui s'imaginent que l'Afrique c'est locks, boubou et brennen bonda au son d'un tamtam. 10) compromission avec les Békés à travers la plantation du "Courbaril de la Réconciliation" sur l'Habitation Clément etc...
Nous avons listé 10 manquements. En réalité, il faudrait, en y regardant de plus près, doubler cette liste.
Cela en fait beaucoup, vraiment beaucoup, pour des gens qui prétendent que "la Martinique est à l'arrêt". Se sont-ils jamais regardés dans une glace ? Ont-ils jamais, ne serait-ce qu'une seule fois, fait leur autocritique s'agissant de l'un ou l'autre de leurs innombrables manquements ? Evidemment non ! Tout ce qui les intéresse, c'est de se réinstaller au pouvoir afin de distribuer des prébendes aux petits copains et recommencer ainsi à creuser des déficits. Car il faudrait aborder la question des emplois et donc de tous ces gens, tant à l'ex-Région qu'à la municipalité de Foyal, qui n'ont rien à y faire et qui ne sont en poste que grâce au filon ou à des liens de parenté avec quelque grand chef du PPM.
Si la Martinique est à l'arrêt, eh bien, le PPM/EPMN est sûrement "en marche". Comme le parti hexagonal du même nom...
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