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La majorité du conseil du Pôle Martinique boycotte le conseil d'administration de l'Université des Antilles

La majorité du conseil du Pôle Martinique boycotte le conseil d'administration de l'Université des Antilles

  Ce mardi 22 janvier se tenait le conseil d'administration de l'Université des Antilles, cela pour la troisième fois consécutive sur le campus de Fouillole (Guadeloupe), chose qui ne s'est jamais vue dans l'histoire trentenaire de l'établissement où l'alternance des réunions du conseil entre la Guadeloupe et la Martinique a toujours régné.

 Cela n'a pas empêché un Collectif d'étudiants, d'enseignants et d'administratifs (pas plus que n'ont réussi à l'intimider les vigiles subitement apparus aux entrées du campus de Schoelcher, pratique récurrente, il est vrai) d'organiser une assemblée générale afin de dénoncer la volonté de la gouvernance de l'Université d'une part et de l'autre, de certaines personnes du Pôle Martinique, pour la plupart non élues, mais nommées par le président, de procéder au transfert d'une dizaine de postes de la Martinique vers la Guadeloupe. En attendant, au cours des années qui viennent, le transfert de près d'une centaine de postes, ce qui équivaut à 7 millions d'euros de masse salariale.

   A l'amphithéâtre Michel LOUIS, environ quatre-vingt enseignants, administratifs et surtout étudiants (ces derniers pour la plupart de la Faculté de Droit et d'Economie, de l'IUT et des Sciences) ont, tour à tour dénoncé une politique qui vise, sans concertation avec les élus du Pôle Martinique, à imposer une politique visant à étouffer ce dernier. Car, outre ces transferts de postes comme l'ont rappelé la Vice-Présidente du Pôle Martinique, Odile François-HAUGRIN et Gérald DESERT de la CSTM-EDUCATION UNIVERSITE, l'autonomie des pôles, pourtant clairement prévue dans la loi de création de l'établissement en 2015, n'a jamais été respectée. O. FRANCOIS-HAUGRIN a ensuite expliqué les raisons du boycott du conseil d'administration qui se tenait ce jour à Fouillole, soulignant le refus de toute concertation de la gouvernance avec les élus du Pôle Martinique. Gerry L'ETANG, pour sa part, a rappelé que sans l'appui et donc les voix de ceux qu'il a appelé "les Judas", jamais pareille politique visant à étouffer les études universitaires n'aurait pu être mise en œuvre. Il s'est demandé si toutes les humiliations que l'ont fait régulièrement subir à la Vice-Présidente n'avaient pas pour objectif de pousser les Martiniquais à réclamer la séparation, en clair la création de deux universités.

   Avant ces enseignants, deux étudiantes de la Faculté de Droit et d'Economie avaient expliqué, avec une grande émotion dans la voie, le pourquoi de la création d'un "Collectif étudiant" afin d'empêcher que le Pôle Martinique ne soit réduit à la portion congrue. Elles ont clamé leur désir de conserver l'unité de l'Université des Antilles et leur refus de voir naître deux micro-universités sans envergure, cela sous les applaudissements de leurs camarades étudiants. Pour finir, elles ont déclaré qu'il était hors de question pour leur Collectif d'accepter le fait accompli et de baisser les bras.

   Charles SCHEEL, professeur de littérature américaine, s'est étonné du dernier mail du président qui parle d'une "personne placée sous son autorité" (en l'occurrence la Vice-présidente du Pôle Martinique) qui conteste sa politique comme si un président d'université était un fonctionnaire d'autorité. Ce que sont les directeurs d'école et les proviseurs, mais aucunement les présidents d'université qui sont "des pairs entre les pairs" et qui n'ont qu'un mandat de quatre ans. Le Pr SCHEEL ne l'a pas dit, mais il est tout de même curieux de constater qu'un syndicat guadeloupéen, le SPEG, conteste virulemment la politique du président et exige la captation immédiate de tous les postes martiniquais, allant même jusqu'à organiser la semaine dernière une assemblée générale sur le campus de Fouillole, et que cette contestation n'a jamais fait l'objet d'aucun mail à la communauté de la part du président de l'Université des Antilles. Les personnels membres du SPEG ne seraient-ils pas "sous son autorité" ? Ils ont donc le droit de contestation, mais pas les Martiniquais.

    Ensuite, Marie-Joseph AGLAE, maître de conférences à la Faculté de Droit et d'Economie, empêché, avait fait parvenir un texte qui a été lu pour l'assistance, texte dans lequel il réaffirmait son attachement indéfectible à une université unie avec deux pôles autonomes. Juliette SMITH-RAVIN, professeur de biologie, a insisté sur le fait que les études scientifiques n'ont jamais pu se développer sur le Pôle Martinique faute de moyens, notamment en personnel enseignant, et qu'elles sont désormais en grand danger de disparition avec la politique de captation des postes martiniquais qui se met en place. Un étudiant de la Faculté de Droit et d'Economie a clôturé l'assemblée générale avec un vibrant discours marqué au coin de la combativité et de l'espoir avant que Jacqueline PETITOT de la CSTM EDUCATION ne rappelle le soutien de cette centrale syndicale ainsi que de l'UNSA aux revendications des personnes démocratiquement élues par le Pôle Martinique.

   Puis, des actions ont été décidées pour les jours à venir, notamment une conférence de presse...

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