Voici un homme qui n'a plus honte de ses contradictions.
En Afrique, il se fend d'une « sortie » hautement négationniste sur une
terre de souffrances, au Sénégal, parle d'un refus de repentance, comme
lors de son premier discours du 6 mai dernier, et stigmatise les Africains,
les accusant même d'être les esclaves de leur mémoire. En France, il y a
quelques semaines, à l'occasion des cérémonies de la rafle du Vel d'hiv,
il parle sans sourciller de repentance, s'abstient de polémiquer sur ces
juifs indélicats qui ont collaboré à la déportation de leurs Frères, et
encense le travail de mémoire remarquable des conservateurs du musée de la
Shoah .
Pour Sarkozy, les choses sont claires : la notion de Crime contre
l'humanité s'écrit soit avec une majuscule, soit avec une minuscule. En
clair, la déportation des Juifs est INDELEBILE, alors que celle des Nègres
pendant 4 siècles de Traite Négrière Transatlantique est un épisode de
l'histoire coloniale, voire un détail de l'histoire, comme le disait
l'autre à propos des camps de concentration nazis.
Enfin, comme s'il fallait encore nous démontrer sa duplicité, le
gesticulateur de l'Elysée parle d'une « communauté » juive, tout le
contraire de la conception républicaine qui ne reconnaît que des citoyens
et non l'existence de "communautés". Après tout, comme s'en étonner ? Il
n'y a rien de surprenant dans l'approche communautariste de Nicolas
Sarkozy, qui a toujours été le chantre du mélange des genres, confondant
sans vergogne la lutte contre « l'antisémitisme » et la défense
inconditionnelle de l'Etat d'Israël. Il paraît que c'est normal pour un
homme présenté pendant la campagne présidentielle comme une "Star" dans la
"communauté" juive par Patrick Gaubert ( président de la LICRA), voire
comme LE candidat naturel des Juifs de France, dixit le député Christian
Estrosi. (Libération" du 4 décembre 2006)
Qu'on se le dise, le président élu par 53% est communautariste, il s'en
cache difficilement, encore moins quand il apparaît dans les fêtes
religieuses juives, n'hésitant pas à donner SA définition toute personnelle
de la laïcité. Au passage, on rappellera au messie Sarkozy que la laïcité
rime surtout avec neutralité, chose qu'il n'observe pas, comme en témoigne
la vidéo ci-dessous. Un Nicolas Sarkozy Ministre de l'intérieur et du culte
( surtout de lui-même), portant kippa et parlant de baraka pour célébrer
publiquement la fête juive d'Hanouka dans sa « banlieue » de Neuilly et sa
marseillaise de circonstances. Cela vaut le détour, d'autant plus que ça
explique pourquoi le locataire de l'Elysée se sent investi de la mission de
combattre la « guerre des mémoires », concept imaginaire inventé par des
historiens partisans. S'il fallait encore prouver que cette posture mène à
tout, il l'a parfaitement démontré dans les contradictions de ses discours
en Afrique et en France
sur les questions de Crimes contre l'humanité. Quand on entretient la
confusion, ça peut faire BOUM, monsieur le président Omnipotent !
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SARKOZY 'HANOUCA NEUILLY
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