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JOHNNY HAJJAR, SECRETAIRE-GENERAL DU PPM : "LA DESTRUCTION DES STATUES DE SCHOELCHER EST UN ACTE DE VANDALISME CONDAMNABLE"

JOHNNY HAJJAR, SECRETAIRE-GENERAL DU PPM : "LA DESTRUCTION DES STATUES DE SCHOELCHER EST UN ACTE DE VANDALISME CONDAMNABLE"

    Tout comme Serge LETCHIMY, président du PPM (Parti Progressiste Martiniquais) Johnny HAJJAR, secrétaire général du même parti, a condamné les activistes.

    Reprenant la même expression que son patron, HAJJAR ajoute "condamnable", ce qui, en bon "fouançais" de France et de Navarre s'appelle une tautologie. En effet, un "acte de vandalisme" est par nature "condamnable" puisque ceux qui les commettent sont des Vandales, nom d'une tribu barbare de l'Antiquité...

     Mais lisons la prose HAJJArienne...

***

La destruction des statues de Victor Schœlcher n’effacera pas l’Histoire.
«  Victor Schœlcher, un des rares souffles d’air pur qui ait soufflé sur une histoire de meurtres, de pillage, d’exactions.  »
Aimé Césaire, Introduction à Esclavage et colonisation, P.U.F., 1948.
La destruction, cet après-midi du 22 mai 2020 de la statue de Victor Schœlcher située à la Place Légitime-Défense à Fort-de-France ainsi que celle située au bourg de la ville de Schœlcher est un acte de vandalisme condamnable.
Affronter l’Histoire, toute l’Histoire, est la seule manière de construire un pays et un peuple uni et prêt à relever les défis du XXIe siècle. Il ne faut pas se tromper de combat.
S’en prendre à Victor Schœlcher est un contre-sens historique et politique et ne sert pas la cause de la réparation des injustices en Martinique.
Victor Schœlcher s’impliqua dans la lutte pour les valeurs républicaines.
Son engagement le plus connu est son combat pour l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, intervenue en 1848 à la faveur de la Révolution de février et de l’instauration d’un gouvernement républicain. Il voyagea et publia beaucoup, analysant notamment les sociétés coloniales des Caraïbes, le système esclavagiste, les phénomènes de résistance des esclaves. C’est dans ce contexte qu’il prit conscience de l’ignominie de l’esclavage. Si dans un premier temps, il était favorable à une abolition par étapes, à partir de 1842, il milite pour une abolition immédiate et complète.
Membre de la commission pour l’abolition de l’esclavage dans le gouvernement provisoire de la IIe République en 1848, il va peser de tout son poids pour faire adopter le décret du 27 avril 1848. L’esclavage est aboli et les nouveaux libres deviennent des citoyens ayant le droit de vote. Il échoue cependant sur l’indemnisation des esclaves.
Cette abolition est aussi l’aboutissement de plusieurs siècles de lutte des esclaves pour leur liberté et pour l’égalité. Renier l’histoire et la contribution de Victor Schœlcher, c’est refuser cette part de vérité nécessaire à notre résilience. Une résilience qui doit nous permettre d’élever notre conscience collective martiniquaise fondée sur des valeurs notamment de justice et de respect de la dignité humaine.
Le défi du peuple martiniquais aujourd’hui est de pouvoir se rassembler autour d’une histoire partagée soucieuse de consolider un destin commun et tourné vers un avenir rempli d’espoir.

 

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