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Jean-Luc Godard annonce son soutien au mouvement de boycott du cinéma israélien

Jean-Luc Godard annonce son soutien au mouvement de boycott du cinéma israélien

Selon la pétition signée par le cinéaste et d'autres professionnels, la saison France-Israël de l’Institut français représente une tentative de redorer le blason d’Israël

Le cinéaste français Jean-Luc Godard a rejoint des dizaines d’autres professionnels de l’industrie cinématographique française qui ont promis de boycotter un événement célébrant le cinéma israélien.

Godard, pionnier du cinéma de la Nouvelle Vague des années 1960 et marxiste avoué qui a déjà combattu des accusations d’antisémitisme, a ajouté son nom à une pétition du 4 mai appelant à un boycott de la saison France-Israël organisée par l’Institut français.

L’organisation gérée par l’Etat qui vise à promouvoir la culture française à l’étranger a programmé l’événement, qui aura lieu le mois prochain, en coopération avec des responsables du gouvernement israélien.

« Sous couvert de promouvoir le dialogue et l’échange », lit-on dans la pétition, « cette initiative est en réalité l’un des moyens mis en œuvre par le gouvernement israélien pour redorer le blason de l’Etat d’Israël, passablement terni par sa politique chaque jour plus dure à l’encontre des Palestiniens et son statut de start-up nation du sécuritaire ».

Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme a accusé mardi les cosignataires « de tenter de discriminer le seul Etat démocratique juif » tout en « restant aveugles, sourds et muets quand il s’agit de la culture antisémite palestinienne transmise par des théâtres, des cinémas, de la musique et qui est utilisée pour propager cette haine dans les écoles » en Cisjordanie et à Gaza.

En plus de Godard, réalisateur de « A bout de souffle », la pétition a également été signée par Eyal Sivan, réalisateur né en Israël qui, en 2001, alors que la France connaissait une vague d’agressions antisémites, a déclaré que « les agents de l’Agence juive ont un moyen pour augmenter les chiffres de l’alyah : les incendies de synagogues. »

Il a également déclaré que les Juifs de France payaient le prix de « la situation coloniale et meurtrière qui prévaut depuis plus de cinquante ans en Israël et Palestine ».

Le philosophe Alain Finkielkraut a défini Sivan comme un « juif antisémite », ce qui a amené le réalisateur à poursuivre Finkielkraut pour diffamation. Sivan a perdu son procès.

En 2013, Eyal a déclaré que « le sionisme dirigeait la France ».

Godard a déjà été accusé d’antisémitisme en France. Il avait alors nié ces allégations, déclarant que son père était antisémite mais que lui était simplement anti-sioniste.

Godard a travaillé en 1970 sur un film intitulé « Jusqu’à la victoire », dépeignant la « lutte palestinienne pour l’indépendance », partiellement financé par la Ligue arabe. Le projet n’a jamais abouti. Il présentait des images alternées de l’ancienne Premier ministre israélienne Golda Meir et d’Adolf Hitler.

Dans une biographie de Godard publiée en 2008, Richard Brody écrivait que « l’obsession de Godard pour l’histoire vivante […] a apporté un ensemble troublant d’idées fixes, notamment concernant les Juifs et les Etats-Unis ».

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