C’est ce rendez-vous semestriel et bien rodé que nous a offert ce vendredi, du mois de mai, l’Association Obidjoul Convivial « soirée Jazz à Bellevue »
L’histoire commence avec feu Abel, membre de l’OCC mais aussi un fondu de Jazz, et deux de ses frères : Léon/Raymond . L’aventure se poursuit dans l’association avec la descendance, André et son cousin Stéphane, mue de la même passion : Jazz-biguine.
Vingt deux ans plus tard Obidjoul Convivial Club, offre toujours ses moments culturels et artistiques : conférences/midi minuit etc … et surtout Jazz-Biguine à Bellevue
Et c’est chaque fois, un plaisir de se retrouver, frères, sœurs, cousins, amants , amis, alliés dans une ambiance bon enfant, rires, blagues, bonne humeur autour d’une bonne table, l’espace d’un moment, d’une soirée ou d’une journée, qui donne à oublier les aléas de la vie et même les aigreurs provoqués parfois par notre société martiniquaise qui aime à nous faire douter pour que notre île est un paradis sur terre
Hier soir donc , à Bellevue, il s’agissait d’une rencontre conviviale avec des musiciens hors pair . Un mariage de deux univers : le jazz et la biguine, parfois le jazz dans la biguine, avec des entrechats de musique classique. Une soirée très « club », issue pour les musiciens d’un concept déjà ancien Madin’Jazz koncepts , une promotion du Jazz au Antilles .
Au détour d’un ti-bwa,, on pouvait savourer l’improvisation d’un extrait du boléro de Ravel, un air de Summertime de G. Gershwin, ou Caravan, ce standard bien connu de Duke Ellington, tout ça au milieu d’un tempo biguine dont ne peut se défaire . C’est dire la liberté que s’accorde le groupe Biengriyé un trio : Ray Conseil à la batterie, Olivier Dib ,au piano synthétiseur, Willy Joseph-Noel à la basse et un invité non moins talentueux Patrick Glady, trompettiste génial. Le son m’a fait penser à Hibraim Maalouf et son jazz métissé oriental.
Biengriyé, un ensemble de formation classique, qui rassemble harmonie, liberté, feeling. Un jazz libre, ensoleillé, une habile fusion avec les rythmes Jazz et les chaloupés de la biguine. Enfin une musique remplie d’émotion et de sensualité, novatrice en ces temps de résilience, où il convient de savoir imaginer l’instant présent et de créer pour les suivants.