L'indécence est apparemment un terme qui ne figure pas dans le vocabulaire et encore moins dans la psychè d'un certain nombre de politiciens martiniquais.
En effet, depuis quelque temps, on en voit qui passent l'essentiel de leur temps à vitupérer contre le Préfet et même contre l'Etat français parce qu'à les entendre, les mesures qui ont été prises dès le premier confinement (et après) étaient inadéquates et dangereuses pour l'économie de la Martinique, en particulier la fermeture des commerces dits "non essentiels", des restaurants et hôtels. Or, ces politiciens à cravate et bel fwansé sont loin d'être des gauchistes ou des extrémistes. Ils ne peuvent pas ne pas savoir que dans un territoire régi par l'Article 73 de la Constitution française, c'est le Préfet qui commande, pas le Président dudit territoire. Car en réalité, il faut lire derrière leurs vitupérations contre le Préfet et l'Etat, une attaque sournoise contre le Président de la Collectivité accusé de ne rien faire pour régler les problèmes causés par le covid-19.
C'est grossier comme procédé mais ça marche et ça peut être électoralement payant aux prochaines élections territoriales de mars (ou juin, covid oblige) prochain.
Plus que grossier, c'est tout simplement malhonnête car ce sont les mêmes politiciens braillards d'aujourd'hui qui, en 2010, avaient appelé à voter "NON" lors de la consultation sur l'Article 74 !!! Lequel Article 74 nous aurait permis d'avoir certes une poussière d'autonomie mais ce n'était tout de même pas rien. Pour preuve : alors que Bernard MAGRAS, président de la Collectivité de Saint-Barth, régie par l'Article 74, décidait, entre les deux confinements, de rouvrir l'accès aux plages, au port et à l'aéroport de son île, en Martinique, régie par l'Article 73, c'est le Préfet et lui seul qui avait pareil pouvoir. C'est lui et lui seul qui, LEGALEMENT, avait le droit de fermer ou d'ouvrir les frontières de la Martinique. Pas le Président de la CTM ! Comme celui, aujourd'hui, de rouvrir commerces, restaurants et hôtels.
Donc quand la Droite, le PPM/EPMN, le RDM et PEYI-A ruent dans les brancards aujourd'hui, Ti Sonson est obligé de se demander s'ils ne se foutent pas de sa gueule. Car Ti Sonson a accès aux plénières grâce à l'Internet et il peut voir de ses deux yeux les gesticulations, menaces, coups de Jarnac et autres alliances de circonstances de ces messieurs-dames et tout ce qu'il en conclut, c'est que ce n'est pas beau à voir du tout. Sa pa bel menm-menm-menm ! Malheureusement, ce Martiniquais moyen n'a pas toutes les données en main et, par exemple, il ignore que l'affaire de la canalisation de Séguineau n'est qu'une tempête dans un verre d'eau. Une makakri électoraliste visant à affaiblir Alfred MARE-JEANNE en le présentant comme un dictateur qui refuse d'exécuter une décision de l'Assemblée. Comme si on était dans un régime de droit divin dans lequel aucune décision ou délibération ne peut être contestée !
Ces messieurs-dames n'ont pas honte de voter l'octroi de 225.000 euros à un Béké pour une minuscule parcelle de terre agricole (3 hectares et demi) qui selon les Domaines, organisme de l'Etat français, ne vaut que...15.000 euros. Savent-ils que des milliers de travailleurs agricoles (environ 8.000) du secteur de la banane ont esquinté leur vie à charroyer__surtout les femmes !__60kgs de banane (2 régimes) à la fois et ça pendant des journées de travail entières pour aujourd'hui toucher une retraite misérable de 300 ou 400 euros mensuels ? Le fait que bon nombre d'entre ces travailleurs soient morts du cancer ou en soient actuellement atteints empêche-t-il ces messieurs-dames de dormir ?
On peut en douter au vu de leurs indécentes gesticulations en plénière et les coups bas qu'ils fomentent anbafey contre le Président de la CTM.
Pour en revenir à cette tempête dans un verre d'eau qu'est la canalisation de Séguineau, il faut savoir que dans la facture d'eau que les Martiniquais payèrent, au cours des 40 années qui viennent de s'écouler, il y avait un pourcentage qui était prévu pour la réfection et la modernisation du réseau de distribution d'eau à travers toute la Martinique. Question : pourquoi ces sommes n'ont-elles jamais été utilisées durant tant de décennies ? Qui a laissé les canalisations se dégrader au point que presque 40% de l'eau distribuée se perd dans la nature à cause de fuites sur le réseau ?
Nous répondrons à ces questions très bientôt, dans un prochain article, et là, chacun verra que tout le tamtam fait autour de Séguineau n'est qu'un prétexte pour dissimuler les graves manquements de certains pendant 4 décennies. Certains qui ont le culot de crier haut et fort aujourd'hui !
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