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Il faut protéger le français à Montréal, juge l'auteure de «La Sagouine»

Elsa Iskander
Il faut protéger le français à Montréal, juge l'auteure de «La Sagouine»

L'auteure acadienne Antonine Maillet, qui a notamment écrit la pièce de théâtre «La Sagouine», a profité d'un passage à l'hôtel de ville mercredi pour rappeler aux Montréalais leur responsabilité de défendre la francophonie.

«Montréal dépasse Montréal : c’est la métropole de tous les francophones d’Amérique du Nord», a-t-elle déclaré dans une cérémonie au cours de laquelle elle a été nommée citoyenne d’honneur de la ville.

«Qu’on soit en Louisiane, qu’on soit à Boston, qu’on soit à Toronto, qu’on soit en Acadie ou qu’on soit ici, Montréal est notre métropole», a fait valoir l’écrivaine de 90 ans, qui est devenue la 29e personne depuis 2002 à recevoir ce titre décerné à des personnalités ayant marqué Montréal.

Née au Nouveau-Brunswick en 1929, Antonine Maillet vit à Montréal depuis les années 1970. Elle compte une cinquantaine de livres à son nom, incluant la pièce de théâtre «La Sagouine» (1971), ainsi que le roman «Pélagie-la-Charrette» (1979), qui lui a valu le prestigieux Prix Goncourt. Elle a été la première auteure non européenne à recevoir ce prix.

«Vous êtes une grande femme de lettres icône de la littérature canadienne, acadienne, québécoise et montréalaise. Si nous sommes ici aujourd’hui, c’est que je souhaite reconnaître l’empreinte que vous avez laissée dans notre cœur, dans notre culture, dans notre histoire et dans notre mémoire», lui a dit la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Dans son allocution, après être revenue sur les épreuves vécues par les Acadiens, Mme Maillet a relaté une anecdote de sa jeunesse, alors qu'elle avait posé une question à sa mère vers l'âge de cinq ans.

«Qui je suis moi? Je suis pas Canadienne, je suis pas Anglaise, je suis pas Française?», avait-elle demandé, en pleurs.

«T’es Acadienne, mais hélas l’Acadie ça n’existe plus», lui aurait alors répondu sa mère, ajoutant «mais t’en fait pas, nous autres, on va la faire revivre!». Et, «35 ans plus tard j’ai ressuscité ma mère», s’est targuée Mme Maillet.

 

Post-scriptum: 
ELSA ISKANDER/24 HEURES/AGENCE QMI

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