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Il était une fois…le petit poucet

Gaston Belfort
Il était une fois…le petit poucet

   Il était une fois, dans la Caraïbe, une université que ses pères fondateurs (pétris de cet esprit de fraternité et de solidarité entre les peuples de Guadeloupe, de Martinique et Guyane) ont voulu ériger en fleuron du savoir et de l’intelligence au service de ces mêmes peuples. Cette université m’a formé, donné le sens de la justice (grâce peut être à mes études de Droit) et du respect (grâce sans doute aux valeurs que j’y ai vu prospérer). Elle m’a aussi permis grâce aux compétences que j’y ai acquises, d’avoir un parcours professionnel riche au service de diverses institutions, emplis de ces valeurs qui m’avaient été inculqués de justice, de respect, de sens des responsabilités.  

   Cette université je l’ai aussi servie tachant de faire vivre ces mêmes valeurs, me donnant sans compter à coté de d’une formidable équipe de gouvernance empreinte d’humanité qui a œuvré pour l’assainir et mettre fin à des pratiques inacceptables dans un établissement d’enseignement supérieur. 

 Cette université a permis à tant de jeunes de recevoir une solide formation leur ouvrant la voie à une vraie insertion dans la vie économique et sociale de nos payés et souvent à des postes de responsabilité. 

   Cette université était par sa jeunesse et sa taille, sans nul doute le petit poucet du monde universitaire.

   Et puis vint le loup…

   Après des années de bons et loyaux services, au service de la jeunesse de nos pays, nous apprenions par deux rapports successifs de la cour des comptes, que cette même université hébergeait en son sein un désormais célèbre laboratoire, coutumier d’opérations irrégulières. N’était-ce pas l’un des loups cités par le célèbre conte ?

   Le premier rapport provisoire de 1999 de la Cour des Comptes (période 1999 à 2004) soulignait « une situation appelant des sanctions, sinon des correctifs sévères ».

   Le second rapport de la Cour des comptes remis le 11 janvier 2013, (soit 2 semaines avant l’élection de Corinne Mencé-Caster à la présidence de l’université) concluait au terme d’un large chapitre consacré au CEREGMIA  que « ses opérations faisaient courir des risques juridiques et financiers sérieux à l’université ». 

   Plusieurs autres rapports élaborés par la suite (Sénat, IGAENR) confirmaient les inquiétudes et mettaient en cause ce même laboratoire.

   La protection du petit poucet contre les loups.

   Faisant face aux conclusions de ces différents rapports et à leurs préconisations, la présidente de l’université soucieuse de la légalité, du respect des règles et de la bonne gestion des fonds entreprit d’une part de lancer une procédure disciplinaire (suivant les préconisations de l’IGAENR) et de se porter partie civile  au plan pénal pour le compte de l’université.

   Le loup, l’agneau, le berger et la bergerie.

   Notre petit poucet, qu’est l’UA, n’a pu être dévoré tout cru par le loup parce qu’il y avait une bergère courageuse et intrépide qui veillait.

   Aujourd’hui, la bergerie que représente aussi notre université est conduite, bien évidement par un nouveau berger, dont la mission est aussi de faire grandir et de protéger ses brebis et agneaux. 

   Mais a-t-on jamais vu jamais un berger appelant à l’apaisement vis-à-vis des loups ? 

   Or maintenant….les loups veulent de nouveau forcer les portes de la bergerie.

   Coup d’effroi, ce mardi 20 janvier, quand, à l’écoute du journal télévisé du soir, nous apprenions que « la levée du contrôle judiciaire avait été demandée devant la cour d’appel pour les 3 enseignants directement visés. Décision qui permettrait alors leur réintégration, ce à quoi ne s’opposerait pas l’université selon la partie adversaire. » Le nouvel avocat de l’université aurait « plaidé pour l’apaisement » en arguant qu’il y aurait  « simplement une sérénité nouvelle, une clarté, une objectivité, une science ». Ce faisant, il mettait en cause implicitement l’action de l’ancienne gouvernance de l’université qui avait été dans le même sens que les magistrats pour éloigner les mis en cause.

   La mission de tout dirigeant est de défendre son institution. C’est ce que lui impose la loi.

   C’est bien la première fois que l’on voit une institution prôner l’APAISEMENT concernant ceux qui l’ont spoliée. Un juge d’instruction prononce l’interdiction d’accès d’individus mis en examen, justement pour protéger cette institution, pour éviter que les mis en cause ne poursuivent leurs méfaits, ne profitent de leur présence sur place pour effacer des preuves, et contrarier l’enquête en cours. Tel est le sens notamment de l’interdiction qui leur est faite parallèlement de rentrer en contact avec les membres de la communauté universitaire.

   Et  les loups sont féroces... tout le monde le sait.

   Ceux qui prônent maintenant l’apaisement ne peuvent ignorer le caractère immonde des messages provenant de ces mêmes individus dans les médias tout comme sur les listes de diffusion de l’université annonçant des menaces de représailles à l’encontre de tous ceux qui ont dirigé l’université au moment des faits. A titre d’exemple :

   Octobre 2013, mail adressé à des agents du service comptable par F Celimene. « Je sais bien que votre chef à des consignes. Sauf qu’elle doit savoir que j’en suis à mon 12 eme agent comptable et qu’ils sont tous partis en mauvais état. ».

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