Réalisé par l’auteur de la célèbre BD, «Bulambemba, mémoire de l’esclavage» (3 tomes à ce jour), cet ouvrage présente près d’une trentaine d’hommes noirs du monde entier et plus particulièrement des Antilles. Pour chacun d’entre eux, l’auteur présente une ou deux illustrations de ces hommes d’exception qui ont marqué l’Histoire et présente aussi une courte biographie. Le lecteur pourra ainsi découvrir ou redécouvrir le parcours exceptionnel d’hommes tels que Martin Luther King, Léopold Sédar Senghor, Nelson Mandela, Aimé Césaire, Barack Obama...
Né en République démocratique du Congo, Serge DIANTANTU obtient un brevet d’aptitude professionnelle en menuiserie et ébénisterie, puis, doué pour le dessin, il intègre l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa et décroche un Diplôme d’État en arts plastiques.
En 1981, il arrive en France où il est engagé par la Société Française de Production (SFP) comme décorateur pour la télévision et le cinéma. Il se découvre une passion pour le domaine audiovisuel, mais ce sont les immenses ravages causés par la maladie du SIDA qui infléchissent sa carrière. Il crée la bande dessinée «Attention Sida» pour sensibiliser l’opinion sur les risques de la pandémie VIH SIDA et faire comprendre par l’image, l’intérêt des comportements préventifs.
Le succès remporté par ce premier ouvrage encourage Serge DIANTANTU à poursuivre dans la bande dessinée. Avec son style mindélô, descriptif, pudique, incroyablement vivant et didactique, il raconte l’histoire souvent mal connue des peuples noirs dans le monde et de la colonisation des pays du bassin du Congo à travers la vie de son héros Simon Kimbangu (3 tomes), plus ancien prisonnier d’opinion africain, dans «Il fut un jour Gorée: L’esclavage raconté à nos enfants», un album co-écrit avec le conservateur de la Maison des Esclaves à l’Île de Gorée, Joseph Ndiaye.
En 2006, il réalise une exposition pour la défense des droits de l’homme intitulée «L’esclavage et la différence» au Musée du Nouveau Monde à La Rochelle. Mais sa lutte pour endiguer le fléau du sida continue à travers «L’Amour sous les palmiers» très bien accueilli par les lecteurs.
Créatif et passionné, Serge DIANTANTU s’exprime également à travers la photographie et la presse – puisqu’il a publié pendant un temps La Cloche, une revue de Bandes Dessinées – et la réalisation cinématographique. Il crée en outre des cartes postales et des affiches pour divers événements. Depuis sa médiatisation, il est souvent convié à prendre part à des manifestations culturelles. «La petite Djily et mère Mamou» est une de ses autres bandes dessinées qu’il réalise contre la maltraitance et pour la protection des enfants. Homme de coeur, Serge DIANTANTU intervient au sein des collèges et lycées français pour transmettre aux élèves un message de tolérance et de dignité. En 2008, il a reçu le Prix de la Bande Dessinée Engagée à Lyon. Serge DIANTANTU a publié trois tomes, à ce jour, de la célèbre BD historique et pédagogique (parrainée par l’UNESCO), «Mémoire de l’esclavage».
Serge Diantantu, comment l’idée de cet album vous est-elle venue?
– C’est tout simplement la version «Homme» de la série «Femme Noire d’Afrique, d’Amérique et des Antilles» qui comprend deux tomes à ce jour. Cet album répond à mon envie ainsi qu’à celle de mon éditeur de rendre hommage à ces hommes que j’ai illustrés à la suite de leurs bonnes actions, de leurs combats souvent mal connus, voire occultés. C’est aussi une façon de faire appel à d’autres hommes qui ont des qualités, de voir et de suivre leur exemple sur le plan humanitaire et social, afin de faire avancer l’humanité.
Est-ce le premier tome d’une série ou est-ce un album unique?
– Je souhaite que ça devienne une série plutôt de référence comme pour «Femme Noire d’Afrique, d’Amérique et des Antilles». Je pense qu’il y a dans ce monde beaucoup d’hommes qui défendent des causes nobles sans être nécessairement reconnus. Je souhaite jeter la lumière sur leur combat pour en inciter d’autres à faire avancer ce monde de façon positive.
Comment avez-vous réalisé votre sélection des hommes qui figurent dans votre ouvrage?
– Certains sont déjà connus du grand public sans l’être véritablement. D’autres sont plus discrets et timides. À vrai dire, j’étudie chacun d’entre eux avant de les retenir. Je retiens ceux qui ont réalisé des œuvres ou des exploits nobles et louables, il est très important de mettre ceci en avant.
Y a-t-il un point commun entre tous ces hommes?
– Ils ont tous un dénominateur commun. C’est d’être un exemple de pugnacité, de ténacité et de partage du don de soi pour faire avancer l’humanité, et ce sans vouloir nécessairement être à la recherche d’une quelconque popularité.
Barack Obama fait l’objet d’une présentation dans ce premier tome, avez-vous eu le temps de mettre sa biographie à jour?
– Bien sûr! On parle même de sa ré-élection du 6 novembre 2012!
Quand la sortie en librairie du second tome est-elle prévue?
– Ceci dépendra de l’accueil du public au premier tome et de l’appréciation de la maison d’édition qui fixera une date de sortie. Cette sortie aura lieu avant la fin 2013 quoi qu’il en soit.
Pouvez-vous d’ores et déjà nous donner le nom des hommes qui seront présents dans ce second tome?
– J’ai déjà quelques noms d’hommes de grande qualité susceptibles d’être présents dans de prochains tomes. Cependant, n’étant pas maître du savoir, je suis ouvert à toute proposition du public pour construire ensemble la belle liste des hommes qui entreront dans cette série.
Homme noir, Serge Diantantu •Caraibeditions •
ISBN •
Décembre 2012 • €.